Breeders

Au regard de l'affiche et des photos promos on attend le meilleur... et on tombe sur le pire! Cela rend la dent encore plus dure quand on attendait quelque chose d'un gros navet opportuniste (scènes de nu gratuites, sf Z) et chiant! Mis à part quelques beaux décors carton-pâte dans une ambiance dégénérée vers la fin, et quelques (trop rares) bons effets spéciaux, le reste épate seulement par sa vacuité, la nullité de son script, ses acteurs et sa mise en scène. Si comme moi vous avez acheté le dvd les yeux fermés en croyant avoir déniché un film "culte" oublié... et bien vous vous êtes fait baisés sans avoir touché la moindre fille! Dur à avaler... lol?

Souvent on cite « Plan 9 from outerspace » comme étant le pire navet de l’histoire du cinéma. Cela en est devenu une mode assez pénible d’ailleurs ; il suffit de voir « Glen or Glenda » pour se rendre compte que « Plan 9 » est déjà meilleurs. En outre, il faut reconnaître chez Ed Wood un véritable amour du cinéma à défaut de véritable génie. Faites vous mal et regardez « Breeders ». Si « horreur.net » proposait aux inscrits de faire la liste de leur pires film, je le classerais sans aucun doute comme le champion des nanars. Et encore dans l’idée que l’on se fait du nanar, il y a un aspect sympathique que « Breeders » n’a pas ; exception faite des figurantes plus habituées à jouer probablement dans des films pornos ou érotiques et qui pour l’occasion ont beaucoup de mal à impulser le moindre ersatz de justesse dans leur textes. « Breeders » n’a pas l’excuses des films de Wood. Produit par la MGM, il n’en demeure pas moins indigent par sa mise en scène, ses effets spéciaux caoutchouteux, son rythme gastéropodeux et surtout par son intrigue, visiblement cousue au fur et à mesure du tournage. Je passe sur le jeu d’acteur lamentable, de même que la BO échappée droitement des années 80 ainsi que le manque d’inspiration du chef décorateur… Une scène significative de cette escroquerie pour « geeks » : Une jeune femme (trop maquillée et assez quelconque) est devenue la coqueluche des photographes de mode (ce dont on a peine à croire). A la fin d’une matinée de séance photo, celle-ci décide de faire des exercices d’aérobic… nue, pendant que le reste de l’équipe déjeune. Après quelques mouvements gymnastiquatoires poussivement exécutés, un des assistant rentre sur le plateau et se transforme un monstre gluant. Au bout de longues minutes d’une métamorphose interminable ponctuée par les cris peu convaincant du modèle, cette dernière offre une résistance de principe à la libidineuse créature avide d’une prétendue virginité que l’actrice a manifestement perdue depuis des décennies.