Orca

8.2/10
Orca

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Portrait de Hades Hades
Graine de psychopathe - 240 critiques
publié le 07/08/2023 - 11:17
9
 

La querelle humanisme/écologie

Si on peut faire tout de suite le lien avec le film "Les dents de la mer" de par son concept de base, l'homme face à un monstre marin, ce long métrage a su habillement s'en détourner.

Je ne peux d'ailleurs oublier le petit clin d'oeil à son modèle, l'apparition d'un grand requin blanc, qui est l'animal tueur des dents de la mer, qui se fait frontalement tuer par l'orque au tout début du récit. Histoire de dire qu'on vous propose un animal encore pire que celui devenu une icône du cinema.

Ce que j'apprécie grandement dans ce film c'est qu'on nous dresse un portrait assez réaliste de l'orque, hormis quelques petites exagérations comme lorsqu'il provoque volontairement un incendie. La ou dans le film de Spielberg il y avait ce côté mystification du requin on est ici dans une approche plus rationnel de la nature de l'orque et de son instinct de vengeance car oui il s'agit ici d'une vengeance face à l'homme qui lui a tout prit.

Outre une musique touchante et dramatique, le film joue sur une ambiance particulière en harmonie avec la nature. On se met par moment du point de vue du capitaine Nolan et à d'autres à celui de l'orque, il y a aussi celui de la biologiste Rachel qui fait le pont entre la vision humaniste et celle écologiste.

Un point que je trouve particulièrement important c'est que ce film souligne la faute humaine et ne lui donne pas raison. Encore une fois le film de Spielberg mettait beaucoup trop l'accent sur la nature maléfique du requin comme pour justifier l'action humaine à son encontre, même si la responsabilité de la ville était tout de même mise en avant. Ici, l'orque commet des atrocités, certes, mais la base du problème reste que les actes de Nolan en sont le déclencheur, illustrant aussi les brutalités de la pêche.

Un parallèle évident avec Les dents de la mer c'est les réactions humaines quand il s'agit d'argent, la ou celui-ci soulignait les problèmes lié au tourisme, Orca pointe les déficits de la pêche, dans les deux cas l'animal nuie à l'économie local et les réactions des villageois apparaissent comme injustes ou égoïstes, soulignant la noirceur humaine.

Ce qui est aussi intéressant à noter c'est ce côté empathie de Nolan vis à vis de l'orque. Ayant vécu une tragédie "similaire", il ne peut que comprendre la colère de l'animal et ne semble pas tant que ça vouloir le tuer, sauf quand il est poussé à bout.

La confrontation finale dans les glaciers est vraiment prenante et la fin assez inattendu. Pour le coup, je pense que c'était la meilleure chose à faire au vu du dilemme moral du "héros ".

Un très bon film que je trouve vraiment prenant et qui égale son modèle. Ce film offre une résonance particulière sur l'écologie et invite à observer la nature sous un autre angle que celui de la peur ou du profit. L'orque est présenté comme bien plus proche de nous et cette vision anthropormorphique de la nature ne peut que nous rappeler notre lien avec elle. Il est beaucoup plus dramatique qu'horrifique mais il y a quelques bonnes scènes de tensions bien amené et l'intelligence de l'orque est bien exploité. Certaines séquences valent vraiment le coup d'oeil.

Portrait de Fab-4 Fab-4
I am Legend - 1041 critiques
publié le 26/07/2017 - 19:53
6
 

Dauphin géant pas content !

Une scientifique spécialiste des Orques rencontre un pêcheur de gros calibres qui se lance alors à la poursuite d'un de ces mastodontes. Attention à la boulette, papa poisson va se fâcher...

J'ai un vague souvenir de ce film que j'ai dû voir petit, souvenir d'un Orque bien plus effrayant. Mais finalement à part quelques scènes ça reste assez soft. N'en reste pas moins que malgré ce que veulent bien nous faire croire certains ce Orca reste un Jaws-like. Si le film de Spielberg n'avait pas existé, je doute fort que celui ci aurait vu le jour également, enfin bref... Par ailleurs, je ne vois pas bien ce qu'il a d'éducatif ou e pédagogique vu que les agissements racontés de l'animal n'ont rien de scientifique, mais bon passons...

Quoi qu'il en soit, pour ma part, ce film n'est guère passionnant. L'histoire n'est ps super crédible, le rythme pas très emballant et la jeune Charlotte Rampling joue comme une carpe (comme d'hab').

Allez, ça reste quand même un film de genre animalier sympatoche mais je m'attendais à du grandiose. Merci pour la réalisation sous marine et la BO d'Ennio.

A découvrir pour sa culture du genre.

Portrait de LeWolfer LeWolfer
Graine de psychopathe - 89 critiques
publié le 16/02/2013 - 23:45
10
 

Une perle

Amusant de constater comme il est "normal" de comparer tout film se passant plus ou moins dans l'eau avec une bestiole plus ou moins carnivore à Jaws. Le hic ici, c'est que ce film n'est en rien comparable à Jaws, en-dehors des deux points sus-mentionnés (la flotte et le pisciforme carnivore), un peu comme comparer un S. King à un V. Hugo (j'aime bien les deux) : y a une couverture, des pages dedans et des mots dessus... c'est pareil !

Comme mentionné par DorianGray (yesss ! 2 fois qu'j'suis d'accord ! mais attends... 2 points communs... on s'rait des clones ?), le scénar tient plutôt de Moby Dick, mais à l'envers. La baleine de Melville, si ma mémoire est bonne, n'a pas de raison particulière de s'en prendre à Achab, alors que lui peut justifier sa folie vengeresse rien qu'en remontant son falzar. Ici, c'est l'humain qui agresse le premier, sans raison vraiment valable (et l'acteur restitue très bien ce point, à mes yeux très important : on sent vraiment qu'il se lance dans cette entreprise (la chasse à l'orque) plus pour voir si ça pourrait marcher qu'autre chose, rabaissant cette idée à ce qu'elle est : un moyen stupide (et dangereux quand on s'y prend comme un manche) de gagner sa croûte. Il aurait pu tout aussi bien se lancer dans la chasse aux étoiles de mer (mais le film aurait été moins trépidant, je pense). La baleine incarne donc le capitaine Achab, ivre de vengeance, véritable monstre marin n'ayant nullement besoin d'être exagéré (les plus grands requins blancs jamais observés faisaient dans les 8-10 mètres... l'orque standard fait dans les 15 mètres) pour rendre crédible la terreur qu'il inspire, avec en plus l'intelligence et la capacité de mémorisation des mammifères. Clairement le genre de bestiau qu'il vaut mieux éviter de contrarier. De plus, l'animal n'attaque pas aveuglément : il connait ses ennemis, et ne cible qu'eux, prenant soin dans la mesure du possible d'épargner ceux envers qui il n'a pas de grief, petit détail scénaristique que je n'ai jamais revu depuis (sauf peut-être dans Peur Bleue, quand on réalise finalement que bouffer les gens n'est pas pour les squales une fin, mais un moyen).

Enfin, même s'il a pris quelques rides, le film reste très regardable, de par ses nombreuses qualités et ses très rares défauts, plus liés à l'époque et au budget un peu serré qu'à une quelconque incompétence. A voir, ne serait-ce que pour avoir vu un film de "monstre anthropophage" dans lequel les vrais monstres ne sont autres que ceux qui se font bouffer.

Portrait de Runner44 Runner44
Graine de psychopathe - 82 critiques
publié le 31/01/2011 - 06:58
8
 

La larme à l'oeil

C'est avec un grand plaisir et une certaine nostalgie que j'ai revisionné ce film qui ne peut en aucun cas être comparé aux "Dents de la Mer" ou "Jaws" comme beaucoup l'ont fait puisqu'il différe en tout point avec les 2 pré-cités. Orca n'est pas un film d'horreur, c'est une "leçon"!!. Les acteurs principaux sont tout simplement géniaux, authentiques. On y voit un Richard Harris en vieux "loup de mer" en quête de sensations fortes et remporter au passage un ptit pactole en traquant les géants de la faune sous marine. Personnage qu'on hait au début du film, il sera rongé par les regrets et les remords de son acte et deviendra pour le coup très touchant. Charlotte Rampling quant à elle est un vrai plaisir des yeux en scientifique experte des animaux marins, la grande classe incarnée (elle est aussi géniale dans "Max mon amour"), une voix et un accent à tomber par terre.....un vrai bonheur de l'entendre en voix off à plusieurs reprises, nous forçant à nous questionner sur la nature humaine et animale. Qui est le prédateur?.....l'homme?.....l'épaulard?....qui est le chasseur?....Est ce qu'un animal peut être plus humain que l'humain?.....difficile d'y répondre et de prendre parti. On ne peut que comprendre et accepter les 2 et surtout l'issue tragique du film. En tout cas le film m'a autant ému que la première fois, surtout lors de la scène poignante avec la femelle poussant des cris stridants de souffrance....sérieusement ça prend aux tripes!!!!!.....un film beau, émouvant, passionnant car on est pas que "spectateur" mais aussi "élève". Une petite lenteur au milieu de film mais sincèrement on passera outre tellement on est touché par cette histoire où l'homme reconnait enfin ses erreurs et accepte son destin aussi triste et inévitable soit-il..... le tout accompagné d'une B-O magnifique..... vous avez tous les ingrédients pour passer un moment que vous n'êtes pas prêts d'oublier!!
Portrait de Punisher84 Punisher84
I am Legend - 1390 critiques
publié le 11/12/2009 - 20:56
8
 

Sauvez Richard

Sorti deux ans après JAWS, le film de Michael Anderson souffre de la comparaison avec ce dernier. Car tout les ingrédients d’un suspense marin à sucés sont réunis. Nous avons là des comédiens d’excellentes factures. Tout d’abord le regretté Richard Harris qui nous livre une prestation mémorable en marin rempli de remords. La trop rare Charlotte Rampling en spécialiste de la mer plus belle qu’un coucher de soleil (son accent me fera toujours vibrer !). Elle reste quand même bien mieux dans ce genre de production que dans ces éternels films dramatiques français. En laissant un peu de coté ses personnages secondaires au profit de ses comédiens principaux, ORCA mélange habilement action et sentiments. L’épaulard en question n’est pas qu’une simple bête carnivore comme dans le piètre JAWS 3 mais bien plus ! En effet, rarement le cinéma n’aura sut donner des sentiments aussi crédibles à un animal. L’on peut me prendre pour un fou mais j’ai réellement ressenti de la tristesse. Surtout lors de la première partie du film. Une séquence poignante et cruelle ou une maman épaulard en ceinte meurt dans des circonstances inhumaines. Loin de laisser ses personnages sombrer dans la caricature, ils arrivent aussi à faire passer les émotions. Etonnement d’ailleurs car jamais je n’aurais imaginé une telle direction scénaristique. En clair, je m’attendais à la banale chasse au poisson par un anti héros marin d’eau douce. Malgré tout, il reste dommage que le film n’aille pas plus loin. S’il avait fait, les longueurs en milieu de bobine ne ce seraient pas faites ressentir. Le temps se fait donc assez long. Là ou le film de Steven Spielberg savait distiller un suspense certain même sur terre, ORCA peine parfois à nous accrocher. La faute n’en est en rien au metteur scène. Mais lorsque l’on s’appel Steven Spielberg et que l’on a réalisé l’un des plus beau films du monde, il est très difficile de viser encore plus haut. Heureusement que l’intelligence du réalisateur resurgit en dernière partie. Un combat à armes égales entre un homme blessé et meurtri et un animal qui se joue de lui pour l’amener sur le terrain d’une bataille qui se terminera forcément mal. Malgré un petit aspect de pur film hollywoodien, le film fait passer un message qui n’est pas dénué d’intérêt. Quoi qu’il arrive dans ce genre de situations, personne ne sort vainqueur. Arriveriez-vous à être si insensible ? Peut-on ressentir la tristesse de ce qui n’est pas humain ? Avons-nous vraiment du respect pour les animaux ? Les comprenons-nous vraiment ? Toutes ces questions sont judicieusement posées par un film certes imparfait mais qui dégage une réalité rarement vu dans un long-métrage de ce type. Pas meilleur que qui vous savez mais assez bon pour garder une place à part dans nos cœurs.
Dr West
I am Legend - 1430 critiques
publié le 01/02/2009 - 08:45
10
 

Beau film!!

Un très beau film, loin des films d'attaque de requins ou autres squales!! Une belle aventure où on apprend beaucoup de chose sur les épaulards!!!
Portrait de Errol Errol
Copycat Killer - 54 critiques
publié le 14/06/2008 - 13:58
8
 

Mon Avis

"Orca", c'est tout simplement un parfait mélange entre "Les dents de la mer" et "Sauvez Willy", non, je déconne là ! "Orca" n'est en aucun point comparable à ces deux films. Bon, je ne vais pas rentrer dans les détails pour "Sauvez Willy", car c'est plutôt une histoire pour toute la famille, tandis que "Orca" un peu moins... Bref, le vrai + du film c'est qu'il parvient à se démarquer totalement des "Dents de la mer" tout en restant un monsters-movies à poisson géant (oups, excusez-moi, l'orque est un mammifère aquatique...). Ici, le scénario est extrêmement intelligent, il joue parfaitement avec nos émotions et il n'accumule pas les clichés du genre. Dès les premières minutes le film nous accroche et on rentre bien vite dans cette formidable histoire qui prend aux tripes. Un scénario à la fois émouvant mais aussi très cruel et plein de surprises. Les acteurs sont vraiment très bons et on s'attache au personnage principal du film, alors qu'il avait tendance à nous dégouter au début. Après, c'est au téléspectateur de choisir son camp : celui du pauvre humain qui a commis "inconsciemment" ce geste, poussé par les nombreuses difficultés qu'il a subit (je ne vais pas rentrer dans les détails) et qui regrette de tout coeur ce qu'il a fait, ou bien, celui de l'orque, qui ne souhaite que se venger de la mise à mort de sa femelle et de son bébé et qui est prêt à tout pour le faire. Je peux vous dire que le camp est dur à choisir, et l'on sait parfaitement qu'à notre plus grand regret, l'histoire va mal se terminer pour l'un des deux. Le film nous propose des attaques d'orque parfois impressionnantes. L'orque est assez bien fait (c'est souvent un vrai), et, malgré parfois quelques abus, le film exploite bien l'intelligence que l'orque possède réellement, je ne suis pas un spécialiste des orques, mais je sais qu'ils ont apparemment une intelligence fort développée, par contre, je ne suis vraiment pas sûr que l'orque possède réellement des sentiments de vengeance (après tout, cela est bien possible... quelqu'un le sait ?). En tout cas, voilà un film très émouvant et intelligent, qui change des conneries que je regarde parfois...
Portrait de Anthropophagous Anthropophagous
America's Most Wanted - 366 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
10
 

Fabuleux

Je trouve que ce film est bien mieux que "jaws" (on n'a pas un monstre idiot qui bouffe tous ce qui bouge) ,on a affaire a une grande histoire très emouvante et triste(les larmes n'etaient pas loin) , une musique qui va vraiment bien avec le film (normal la musique c'est du ennio morricone quand mème!) et les epaulards sont fabeusement fascinant. en regardant le film , j'ai cru vivre uns des meilleurs moments de l'histoire du cinema . a voir absolument voire obligatoirement.
Portrait de DorianGray DorianGray
I am Legend - 1998 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
10
 

ORCA?

Que vient faire Orca dans ce site ? ... désolé, mais il n'est pas à classer avec les dents de la mer ou autres films de bêbêtes ... Orca n'est que l'amertume et le ressentiment de la nature envers l'homme. Ce n'est ni un film fantastique , puisqu'il n'en possède aucun rouage , ni un quelconque film d'horreur, puisque l'orque n'est qu'un animal "vengeur" et non un monstre tueur ... Ceci dit, Orca est un excellent film qui pèche peut-être par quelques moments un peu lents mais qui se relève grâce à des interprétations justes et puissantes et quelques images magnifiquement tournées. En fait, Orca est une sorte de remake de Moby Dick donnant toute son importance à l'animal et non à l'homme ... bien que nous pourrions facilement dire de l'homme qu'il est LUI l'animal ... un fable magnifique, tournée avec amour et justesse, donnant son effort le plus profond aux deux antagonistes, jusqu'à réduire à néant les rôles secondaires ... un grand moment cinématographique!
Portrait de Frank zito Frank zito
Graine de psychopathe - 103 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
8
 

Touché

Orca, loin d'être un erzatz des dents de la mer, s'amuse dès le début à détourner les bases du film de Spielberg. Ici, l'ampathie est clairement dirigée sur l'orque, magnifié tout au long du métrage par une superbe photographie. A l'inverse, le capitaine Nolan, plein de morgue, nous apparait immédiatement antipathique, le plus souvent drappé dans l'ombre où le visage assombrit pas un col roulé, et il nous faudra une bonne heure pour que notre sentiment à son endroit n'évolu. Toutefois, les scénarios des deux films (Jaws et Orca) ont un même objectif: isoler les deux protagonnistes pour les amener à se confronter dans une lutte d'autant plus mythologique qu'elle est inéluctable, tant la faute (Le péché?) de Nolan ne peut être pardoné. Aussi tous les personages s'effacent petit à petit pour laisser place à un duel déchirant parfaitement souligné par la musique ample de Morricone. Un film qui n'a pas vieilli, je pense spécialement aux effets et au montage qui rendent encore aujourd'hui un pouvoir émotionnel à Orca, le pouvoir de faire picoter les yeux et de nous toucher droit au coeur.

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