Des Serpents dans l'Avion

Des serpents dans l'avion est le type même de film qui ne s'embarrasse pas d'originalité, même avec des noms aussi prestigieux que Samuel L.Jackson et Julianna Margulies qui semblent s'être perdus. Un scénario sans grande profondeur, de bas niveau, tout comme ses personnages caricaturaux, laisse vite place à la rigolade plutôt qu'à l'angoisse. Dire qu'on s'ennuie non car le rythme du film est suffisamment soutenu pour ne pas décrocher en cours de route, mais c'est bien peu, et même si certaines scènes d'attaques de serpents sont bien fichues, d'autres laissent à désirer niveau effets spéciaux. Bref, un film de série B qui joue beaucoup le second degré et se rapproche plus du navet qu'autre chose.

Autant le dire franchement : je suis pas un grand fan du film castatrophe en général, même s'il m'arrive parfois d'en trouver certains plaisants. Voyant Monsieur Jackson à l'affiche de celui-ci, j'ai espéré... et j'ai regretté.

Rendons en premier lieu hommage aux qualités du film (pour mieux le torpiller ensuite, bien sûr) :

- Une idée originale : que peut-il bien se passer quand des serpents pas particulièrement inoffensifs déboulent en force (et en nombre) dans un avion en vol ? A ma connaissance, cette idée n'avait jamais été utilisée comme base d'un film entier. Après visionnage de celui-ci, j'comprends pourquoi...

- Des effets spéciaux réussis : en-dehors de quelques rares plans, les serpents sont bien fichus, se meuvent en souplesse, avec fluidité, donnant à leurs apparitions un côté réaliste bienvenu dans un scénario où rien d'autre ne semble ne serait-ce que vaguement vraisemblable.

- Un acteur (un seul, oui) valable : Samuel L. Jackson, toujours aussi cool et charismatique.

Désolé, mais ce sont là les seules qualités, à mon sens bien insuffisantes pour tenir un long métrage, comme le montre la liste (si grande que je ne la mettrai pas entièrement) de ses défauts :

- Incohérence dans le choix du public ciblé : le genre catastrophe cible généralement des adultes qui veulent du frisson mais n'apprécient pas forcément la violence, tandis que les genre bestioles-qui-tuent vise plutôt ados et adultes cherchant le frisson dans la violence. Les premiers s'attendent à des morts inutiles (pas trop quand même, et si possibles groupées, en début de film), mais rapides, et surtout pas trop cruelles, tandis que les seconds kiffent le côté inhumain des attaques animales. Enfin, les premiers apprécient les sacrifices héroïques alors que les seconds, s'ils ne les conchient pas, s'en foutent quand même pas mal. De fait, réussir un film ayant pour cible ces deux publics malgré leurs différences relève de l'exploit, et celui-ci n'y parvient pas. - Aspect caricatural des personnages : Il est toujours plus facile d'utiliser des archétypes plutôt que des personnages normaux. Ca permet surtout, normalement, d'accélérer le rythme d'un film : plutôt qu'une série de (plus ou moins) longues séquences expliquant tel ou tel trait de caractère de chaque personnage, on n'a besoin que d'un ou deux plan(s) pour définir un archétype, ce qui permet de résumer le tout en quelques minutes en début de film (ici, lorsqu'ils montent dans l'avion). Seul problème : cette facilité scénaristique passe assez bien dans les films bêbêtes-qui-tuent (où l'humour et le second degré sont de mise), mais beaucoup moins dans le genre catastrophe (où l'humour et le second degré n'ont généralement pas leur place).

- Les rebondissements : s'ils sont (parfois) suffisamment bien amenés pour faire sursauter, ils ont cependant tous un côté déjà-vu, alors que certains sont réellement inédits. Tour de force que je n'arrive pas à expliquer. - Le final. Le genre catastrophe se contente la plupart du temps d'un scénar en deux lignes : 1ère : le problème; 2ème : la solution (généralement basée sur le héros, parfois sur la somme des talents des différents héros). Le genre banquet-pour-animaux peut aussi tenir en deux lignes (à peu près les mêmes). Ici, le mélange génère deux problèmes : les serpents en premier lieu, l'avion qui tombe en deuxième. Le spectateur attend donc soit deux solutions successives, soit une seule qui va résoudre les deux d'un coup. D'un cas comme de l'autre, il attend surtout du spectaculaire, du grandiose... ou au moins une surprise. Et là... non. Rien de tout ça. Les solutions n'ont rien de grandiose, rien de spectaculaire, et qui pis est sont d'un conventionnel gentillet bien-pensant (malgré leur invraisemblaleté qui aurait dû leur donner un côté surprenant mais n'y parvient pas) carrément déprimant.

Un film parfait pour expliquer la notion de platitude.

Jamais je n’aurais eu l’idée d’aller voir ce film sur grand écran. Quel genre de daube peut bien être mis en marché avec un titre pareil (VF ou VO) ? Le synopsis à 30 centimes d’euros (2 Francs, c’est bien ça ?), la présence de Samuel L Jackson qui n’a pas que des bons films à son actif, et l’aberrante affiche ciné achevaient d’anéantir toute motivation. Il m’a fallu une seconde partie de soirée à la programmation TV affligeante pour me réduire à visionner ce métrage prometteur en sottises et inepties de la taille d’un Anaconda.

L’histoire se met en place avec le témoin génant, un gangster très méchant et un agent du FBI dévoué. OK super et les serpents, ils arrivent quand qu’on rigole… et ils arrivent et on rigole… mais de bon cœur. Après une première attaque surréaliste on comprend vite que le film est prendre au second degré ; et le choix artistique va s’engouffrer dans cette faille où il est peu évident d’aboutir sur un chef d’œuvre. Quelques scènes sont franchement amusantes et bien foutues dans une jovialité assumée et qui compense l’absence d’angoisse par une certaines compassion physique pour les victimes. Messieurs, il y a au moins une scène qui vous a fais vérifier si la votre allait bien…

Je dois donc bien avouer qu’en prenant ce film pour ce qu’il est, à savoir burlesque, d’une absurdité revendiquée et d’une bouffonnerie parfois cocasse, je me suis laissé prendre au jeu et j’ai finalement passé un bon moment. Certes, le n’importe quoi artistique à déjà été exploité avec beaucoup plus de succès, mais ce film de reptiles hostiles à le mérite de réveiller un genre surexploité en série B (ou Z) avec bien souvent de véritables âneries qui se prenait pourtant au sérieux.

Malgré un pitch de départ intriguant, cette série B m'a quelque peu déçu. La construction est ultra classique et prévisible et le film ne recèle que peu de surprises. Reste des serpents plutôt bien faits, des meurtres assez sauvages mais pas de quoi se relever la nuit. Un bon moment sans plus!

Film assez inégal, la première demi-heure - longue introduction - et la dernière - qui se rapproche d'un film catastrophe - ne m'ont pas plu. Par contre, le début de l'attaque des serpents est marrante, on sursaute un peu car les serpents attaquent au début de manière assez méchante. Les serpents sont tous en FX donc au bout d'un moment, il y a un phénomène de lassitude.