Les Evadés

Une adaptation de l'oeuvre de Stephen King par Franck Darabont, dont ce ne sera d'ailleurs pas la seule collaboration avec le maître de l'horreur littéraire. 

C'est une des rares histoires de Stephen King dépourvus d'éléments fantastiques, pourtant c'est un récit d'une exceptionnelle force émotionnelle. C'est à fois la quête de liberté d'un homme mais aussi un regard profondément humaniste sur l'univers carcéral et surtout la naissance d'une des amitiés les plus touchantes de l'histoire du cinéma. 

On suit donc le parcours d'un homme, Andy Dufresne, de son incarcération à la prison de Shawshank jusqu'à sa spectaculaire évasion. On y voit se dessiner et évoluer son amitié avec Red, un condamné bien habitué au domaine et aux habitudes de la prison. Un fait intéressant, l'histoire est narré par Red, et non Andy. C'est ainsi lui qui nous met à la page de tout ce qui se fait, tout ce qui se trame au sein de Shawshank. 

Rien n'est épargné en terme de violence, illustrant les difficultés et oppressions du milieu carcéral autant de la part des gardiens que des prisonniers entre eux. Le directeur incarne lui cette autorité impitoyable, nourri par son dogme religieux. Pour autant, il est lui-même paradoxalement un criminel qui se sert des talents de Andy à son bénéfice personnel et qui emploie des méthodes plus que discutables quand les choses ne vont pas dans son sens. 

Dans ce milieu difficile, on voit l'évolution de Andy qui va vite affirmer ses talents non pour lui seul mais aussi pour ses camarades. A partir de ce moment, le film prend une dimension progressiste, Andy devenant une figure sociale marquante, j'apprécie d'ailleurs qu'on mette l'accent sur les années qui passent, rappelant les difficultés du protagoniste dans sa lutte pour changer les choses. 

La stratégie d'évasion d'Andy est une belle trouvaille, représentant toute l'ingéniosité, la patience et la détermination du personnage sur une très longue période. 

Un des films les plus marquants qu'il m'ait été donné de voir, le binôme Tim Robbins/Morgan Freeman est un des meilleurs de l'histoire du cinéma. 

Même si les lieux ne s'y prêtent aucunement, il ne faut jamais lâcher de son esprit nos rêves et passions. Le personnage campé par le vertueux Tim Robbins (né pour interpreter Andy Dufresne) nous fait passer cette sensation d'une manière aussi belle qu'émouvante (le voir arpenter dans la cour de prison en montre un bien belle exemple)

Mais bon Stephen King, n'est pas naïf, au point que tout ne soit pas un conte de fée au pays des taulard, donc par logique inclura des obstacles sur la route d'Andy Dufresne, qui auront pour but de lui ramené les pieds sur terre

Est-ce que c'est obstacles y arriveront ? A vous de voir.

Un film vraiment poignant, et qui appuie la ou il le faut, un Morgan Freeman qu'on ne ce lasse pas de voir puis un des dénouement les plus intelligent que l'histoire du cinéma ait pu porter.