Barbarie - l'Enfer Japonais

Critiques Spectateurs de Barbarie - l'Enfer Japonais

Réalisé par Chih-Hung Kwei, sorti en 1974.

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4
★★★★☆☆☆☆☆☆
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1 0
Sir Gore
America's Most Wanted - 525 critiques
publié le 31/03/2008 - 19:56
4
 

Dévergondées en cavale

Produit « bis » dans la pure tradition du genre, The Bamboo House of Dolls démarrait sous d'appétissants auspices mais ne tient pas vraiment ses promesses en définitive. Si on appréciera l'esthétique brevetée cinéma d'exploitation seventies, scope porté et zooms intempestifs à l'appui, si le tout fait montre d'une complaisance assez jubilatoire dans les scènes de violence (torture à coups de fouet, supplice commis sur une détenue aveugle au moyen d'éclats de vitre, fusillades généreusement arrosées de ketchup et autres joyeusetés du même acabit) et si les quelques plans d'érotisme soft disséminés dans l'intrigue ne sont pas pour déplaire, ces deux ou trois avantages ne suffisent pas à contrebalancer la mollesse générale du traitement. Que l'interprétation et les dialogues s'avèrent d'un niveau médiocre n'entraîne aucune incidence grave (après tout, lesdites faiblesses sont le lot de nombreuses œuvres de ce calibre, toutes époques et nationalités confondues), de même que le fond relativement douteux du film où le Japon en prend pour son grade (combien de productions HK et chinoises ne sont guère tombées dans ce piège ?). Seulement voilà, The Bamboo House of Dolls s'applique à nous faire suivre l'évasion de ces braves demoiselles, ce dont, avouons-le, on se fiche éperdument. Il faut donc endurer pendant des plombes la première – ratée – puis la deuxième fuite des prisonnières qu'accompagnera un Lo Lieh tirant son épingle du jeu et que poursuivra toute l'équipe de bad guys à la tête de la geôle dans une course-poursuite à dormir debout. On se retrouve au bout du compte devant une série B old school pas très palpitante, avec une histoire peu attractive, des longueurs à la pelle (d'autant que la bande dure près de deux heures), des bastons de filles bien nazes et un quota violence/fesse finalement pas assez élevé pour en rattraper les scories. Il n'empêche qu'on a vu bien pire en terme de « women in prison », à l'image de certains délits perpétrés par le tandem Bruno Mattei - Claudio Fragasso, soit la dream team de l'excroissance cinématographique made in Italia. Et puis Tarantino va sûrement un jour ou l'autre claironner son admiration pour ce film, c'est pourquoi on évitera de casser trop de sucre sur son dos...