Les Fantômes de Sodome
Critiques spectateurs
Réalisateur: Lucio Fulci Avec Claudio Aliotti, Maria Concetta Salieri, Robert Egon, Jessica Moore, Sebastian HarrisonInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 28/04/2011 - 18:33
Les fantômes de j't'endors ...
publié le 12/09/2008 - 18:37
Image de la pochette...
publié le 01/01/2007 - 00:00
Une grosse bouse
Après une introduction assez prometteuse, illustrant une orgie nazie dans le dit manoir entrecoupée de quelques images d'archives sur la Seconde Guerre Mondiale, le soufflé dégonfle vite une fois l'action mise en place. Fulci nous assène des personnages de teen-agers insupportables, ringards et pas crédibles pour un kopeck, que s'empressent de tirer encore vers le bas les prestations calamiteuses des comédiens, la plupart d'entre eux étant bien évidemment inconnue au bataillon. La découverte de la maison inhabitée et la manifestation d'étranges événements faisant peu à peu tourner la gentille virée en campagne de nos jeunes têtes à claques en cauchemar s'avèrent bien trop invraisemblables et poussivement mises en scène pour susciter une quelconque angoisse. Les quelques bribes d'intérêt se résument à la présence de l'inquiétant Willy le Nazi (joué par Robert Egon, le seul acteur pouvant se targuer d'être bon au sein de cet infâme casting), une partie de cartes aux règles revisitées par la roulette russe, assez dense en terme de tension dramatique, ainsi que la décomposition d'un cadavre techniquement limitée par d'indigents trucages mais néanmoins fort peu ragoûtante. Pour le reste, rien à sauver de ce Fiasco avec un grand F. Tentant de pallier une intrigue qui tourne lamentablement en rond, Fulci s'attarde sur quelques séquences érotiques guère plus palpitantes que celles d'un téléfilm de la « série rose » et la plastique des quelques actrices qui se dénudent devant nos yeux est généralement loin d'atteindre la perfection — inutile d'en dire davantage à ce sujet. Le cinéaste ne parvient pas à trouver un rythme, une cohésion et un squelette narratif susceptibles de sauver son métrage de la catastrophe pure et simple. La réalisation, laide, plate et hasardeuse, ne fait que décupler cet essaim de faiblesses. Les rares mouvements de caméra bien agencés cèdent trop souvent leur place à une succession de plans soit très mal cadrés, soit d'une affligeante banalité. Le grain de pellicule extrêmement sale du format 16mm convenait à merveille à Soupçons de Mort, perle de cinéma morbide, mais il fait définitivement tache dans Les Fantômes de Sodome où le ton ne se prête pas du tout à une esthétique aussi crasseuse. Enfin, la musique de Carlo Maria Cordio et ses beats 80's pour le moins datés ne se révèlent pas plus attrayants que le reste et achèvent de hisser le film au rang d'échec total.
Une bien mauvaise surprise que ces Fantômes de Sodome réalisés par un Fulci au creux de la vague. À mille lieues d'un L'Au-delà ou d'un L'Enfer des Zombies, ce navet morne et languissant demeure sans conteste l'une des pires œuvres du maestro, concurrençant avec fougue les Murderock, Conquest et autre 2072, Les Mercenaires du Futur. À fuir comme le choléra.