Superman II: The Richard Donner Cut

Pour la plupart, vous connaissez tous l’histoire tournant autour de cette version de SUPERMAN II. Les intentions des responsables de cette situation devenue légendaire pour les Supermanophiles étaient à l’image de l’homme. Avides d’argent, ils n’ont surement pensés qu’à ce dernier au lieu de laisser Richard Donner faire son travail. Le grand Richard Lester (rires) avait quand même fait un bon film même celui-ci laissé de coté tout ce que cette suite aurait dût être dés lé départ. Là où la version « normale » était un pur film d’action très divertissant, le montage de Richard Donner laisse enfin place aux émotions. Ce qui rend ses personnages beaucoup plus vivants et crédibles. Christopher Reeve est plus émouvant et la relation que Clark entretient avec Loïs est plus intelligemment mise en avant. Bref on y croit plus ! C’est aussi le cas des trois fanfarons venus foutre la merde sur terre. Grâce à ce film, ils paraissent moins cons et leurs intentions machiavéliques sont lissées au profit de séquences plus « psychologiques » et moins lourdes. Dans cette version, il est amusant de relever les différences avec son frère ainé. Pour une fois les ajouts attendus sont transcendants. Comme beaucoup de films mettant honteusement en avant des versions « uncut » douteuses pour tirer du profit, celle ce SUPERMAN II fait toute la différence. Elle est sincère et cela se voit. Il suffit de voir à quel point la majorité des séquences s’en ressentent. Elles se ressemblent certes mais elles n’ont pas la même direction. De plus une bonne partie des passages un peu inutile de l’ancienne version ont été retiré au profit d’une certaine humanité qui fait de ce SUPERMAN II un film à part des autres. Plus court et tout aussi efficace que l’autre film, il est cependant plus profond et va évidemment plus loin que le simple divertissement à grand spectacle. Et c’est cette marque de fabrique qui fait que je préfère cette version à l’autre. A ce titre la scène ou Kal-El décide de perdre ses pouvoirs pour celle qu’il aime est véritablement un grand moment d’intensité dramatique. Formidablement bien jouée par les regrettés Christopher Reeve et Marlon Brando. Au risque de me répéter, le film est activement bien emballé et possède des effets spéciaux datés mais toujours efficace. Rappelons qu’à ce temps, les comédiens et les bons scriptes faisaient la gloire et non les strass et les paillettes. Pour les non-avertis le film ne changera rien mais pour les autres… Reste un grand film de super-héros comme on en fait plus qui est à découvrir d’urgence sous peine d’être passé à coté d’une perle unique en matière de cinéma grandiose.