House of Witchcraft

Premier des deux téléfilms réalisés par Umberto Lenzi pour le projet House of Doom, House of Witchcraft ne parvient pas à susciter l'intérêt, la faute à une absence totale de direction narrative qui rend son visionnage bien désagréable. L'intrigue à elle seule tient en effet du gros foutage de poire tant elle tourne en rond et manque de consistance, et ce de son seuil jusqu'à son terme. Ajoutez à cela des acteurs de dernière zone qui jouent atrocement faux et ne semblent pas y croire une seconde, une mise en scène bâclée (certains angles de vues et travellings sortent toutefois du lot) et des effets spéciaux un peu trop légers pour convaincre. En même temps, que pouvait-on espérer d'un téléfilm à petit budget produit dans la période la plus moribonde d'un genre, voire d'une école ? Eh bien, Fulci lui avait su tirer son épingle du jeu avec les sympathiques House of Clocks et Sweet House of Horrors qui, s'ils ne se montraient point exempts de défauts, présentaient des atouts non négligeables et jouissaient au moins d'un semblant de cohérence. Ici, pas beaucoup plus que dans House of Lost Souls de Lenzi itou, la sauce ne prend guère et en dépit d'une ou deux scènes esthétiquement réussies (le cauchemar du personnage principal, la vision d'un sous-sol enneigé) ainsi que de la présence de Claudio Simonetti aux manettes de la bande originale (d'assez bons thèmes d'ambiance dont une partie sera réutilisée dans House of Lost Souls), difficile de trouver grand chose à se mettre sous la dent. Un fiasco supplémentaire à inscrire sur le compte d'un cinéaste décidément très inégal.