The Hell's Gate

Critiques Spectateurs de The Hell's Gate

Réalisé par Umberto Lenzi, sorti en 1989.

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★★☆☆☆☆☆☆☆☆
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Sir Gore
America's Most Wanted - 525 critiques
publié le 18/12/2007 - 17:38
2
 

Une lamentable série Z

Honnête artisan du cinéma de genre italien, Umberto Lenzi s'est souvent contenté d'utiliser les recettes du marché sans se poser trop de questions. Il est néanmoins parvenu à se démarquer une fois ou l'autre de la concurrence, notamment en signant quelques très bons poliziotteschi ainsi qu'un sommet de la cannibal exploitation, le fameux Cannibal Ferox, icône de cinéma bis extrême. Durant la fin des années quatre-vingt, la compagnie Alpha Cinematografica signe des contrats avec certains vétérans du genre (Lucio Fulci, Andrea Bianchi) pour la réalisation de productions aux moyens financiers très restreints, tournées en format 16mm dans des conditions techniques et géographiques souvent semblables d'une bande à l'autre. Si une poignée d'entre elles font preuve d'un étonnant intérêt (Soupçons de Mort, The Murder Secret, Hansel e Gretel), d'autres rivalisent de paresse et de médiocrité.

Hell's Gate figure hélas dans la seconde catégorie. Un sommet d'ennui, un métrage misérable et d'une profonde léthargie dans lequel le récit est moins dynamique et captivant qu'un épisode de Les Cordier Juge et Flic. Tout se déroule à l'intérieur d'une grotte utilisée pour les besoins du film (l'intégralité du budget a sans doute dû partir dans ce semblant de décor), mais le plus frustrant dans tout cela, c'est que le script avait quelque potentiel de départ; Lenzi le gâche au complet de par sa flemme aiguë, mettant simplement en scène une sorte de téléfilm de série Z affreusement languissant et monotone, mal joué et ridicule de bout en bout. On peut ne pas rester insensible face à l'esthétique particulière qui découle des productions Alpha Cinematografica – image granuleuse proche du super 8 –, leur conférant un visuel de film d'horreur brut et crasseux, ni même à ces bandes sonores constituées de nappes synthétiques kitsch et bizarroïdes, mais il faut que l'histoire suive un minimum. Or ici, c'est le néant. Un scénario imbécile parlant de sept prêtres-fantômes vengeurs, deux archéologues et quatre spéléologues de pacotille pris au piège de cette malédiction, et c'est tout. Et le plus pathétique c'est que l'ensemble se prend tant au sérieux qu'il ne s'avère finalement pas assez grotesque pour faire de Hell's Gate un nanar. Juste un infect navet, dont les deux uniques petits effets gore décevront même les amateurs par leur côté bien trop rudimentaire. Une seule scène, pourtant, fait flipper: lorsque les survivants se croient sauvés, les sept prêtres-fantômes, d'abord déguisés en sauveteurs professionnels, montrent subitement leur véritable apparence; un rebondissement très bien orchestré (alternance de champs/contre-champs sur les spéléologues et les faux-sauveteurs, les premiers d'abord rassurés puis tout à coup horrifiés à la vision des sandales que portent les seconds). L'effet de surprise marche parfaitement, mais une séquence valable, une seule, c'est forcément trop peu.

Rien ne sert de tergiverser, ce Hell's Gate a – contrairement à d'autres œuvres du même genre – des raison de n'être connu de personne: il représente la quintessence même de l'ennui et se range sans problème dans la boîte des remèdes cinématographiques conseillés aux insomniaques. Probablement le pire film d'Umberto Lenzi.

Devinez le film par sa tagline :

No one survives in the suicide forest.
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