La Sorcière Sanglante
Critiques Spectateurs de La Sorcière Sanglante
De : Antonio Margheriti
Au XVIème siècle, Adèle Karnstein est condamnée au bûcher, accusée d'avoir tué le comte Franz à l'aide de ses pouvoirs maléfiques. Sa fille aînée, Helen, tente de la sauver en accordant ses faveurs au comte Humboldt. Mais hélas, il est déjà trop tard. Avant de mourir devant les yeux de sa plus jeune fille, Elizabeth, Adèle lance une terrible malédiction. Peu après, Helen est tuée par le comte Humboldt, qui craint les représailles de l'église pour le crime d'adultère. La malédiction s'opère, et une épidémie de peste s'abat sur la région. C'est dans cette ambiance lugubre que surgit Mary, d'outre-tombe, pour séduire Kurt, le fils du comte…
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publié le 10/02/2012 - 14:01
Princess gothica
publié le 06/04/2011 - 13:35
Impressionnant !
Barbara Steele hantant les murs d'un château, c'est arrivé très souvent dans le cinéma italien. Parfois avec réussite, parfois moins. Ici, première bonne nouvelle, le réalisateur est Antonio Margheriti / Anthony Dawson. Et comme souvent chez lui ( surtout à cette période de sa carrière ), la mise en scène est vraiment soignée, l'image belle et le rythme plutôt bien soutenu. De très beaux mouvements de caméra, un cadre magnifiquement soigné. Les décors de Giorgio Giovannini et le très beau noir et blanc de Riccardo Pallottini sont d'une grande beauté, la musique de Carlo Rustichelli ( sous le nom de Evirust ) agréable sans être d'une profonde originalité, mais heureusement ce n'est pas tout.
Car s'ils sont souvent remarquables visuellement, les films dits de " gothique italien " pêchent parfois par une intrigue mollassonne et se défaussent trop facilement sur cette qualité d'image envoûtante. Antonio Margheriti réalise ici un film d'épouvante gothique de qualité grâce à un scénario qu'il a co-écrit, autour d'une manipulation entre film noir et film de fantômes d'une crédibilité très appréciable. Le plan diabolique qui se retourne contre son instigateur est brillamment amené, plutôt inventif et cohérent malgré des rebondissements qui pourraient être terriblement factices. Dès les scènes d'exposition, le climat d'étrangeté est soutenu, et le film est une des grandes réussites de ce genre fragile malgré les baisses de rythme, qui patine parfois à partir de la séquence du passage secret découvert par hasard. Evidemment, l'interprétation toujours intense de la comédienne fétiche du genre permettent à ce film n'est pas étranger au plaisir du cinéphile. Barbara Steele est toujours aussi belle, aussi fascinante que dans ses autres films et sait passer de l'innocence à la cruauté avec une égale subtilité, grâve à son corps " recréé pour venger son esprit errant ". Une performance magnétique, inimitable, envoûtante.
La fin dans le mannequin est brillante et brûlante, un joli moment de terreur démoniaque, proche de celle du " Wicker Man " avec Christopher Lee avec une victime qui ne peut plus ni parler, ni bouger. Un calvaire remarquablement vécu de l'intérieur.
La version française est plutôt correcte malgré quelques traces d'humour involontaire ( lorsqu'on s'écrie " Pauvre Franz ! " - la première victime - ou quand Karl s'emporte : " J'ai 18 ans, je ne suis plus mineur " - étrange au XVème siècle, ce type de déclarations ) mais elle est néanmoins sérieuse et professionnelle, loin de certaines caricatures de l'époque. Et on peut apprécier quelques belles traductions comme " Les vieux ne sont pas solides, un rien peut les tuer. " Mais rien ne vient gâcher ce bon plaisir de cinéma, même pas le brushing anachronique de George Ardisson, le maléfique Karl.