Penny Dreadful

Penny souffre d’amaxophobie. Alors qu’elle accompagne sa psychologue sur les lieux de l’accident de voiture responsable de la mort de ses parents et de sa phobie, elle se trouve pris au piège dans une voiture par un mystérieux auto-stoppeur. Penny dreadful est un huis-clos qui se focalise entièrement sur son personnage principal : Penny. On découvre la névrose dont est victime la jeune femme, ses craintes, mais également sa volonté de vouloir se sortir d’un état d’esprit invivable. Le réalisateur met clairement l’accent sur le développement du personnage, parfois au détriment de l’intrigue elle-même. De ce fait, l’histoire semble enclavée dans une certaine redondance imposée par elle-même. A priori, l’auto-stoppeur fait office de thérapie afin de surmonter ses peurs. Cloisonnée dans une voiture avec un cadavre, la jeune Penny se débat bec et ongle pour se dépêtrer d’une situation qu’elle n’aurait imaginée dans ses pires cauchemars. Force est d’admettre que le réalisateur parvient difficilement à entretenir une quelconque tension. Durant 90 minutes, l’intrigue semble tourner en rond. Les tentatives de Penny pour s’extraire de la voiture, l’intervention d’un personnage secondaire anecdotique et enfin, l’apparition du psychopathe de service. D’autant plus que l’auto-stoppeur est bien loin de provoquer l’effroi. Le stéréotype même du serial killer sans cervelle qui tue pour on ne sait quelle obscure raison, basique à souhait sans le moindre relief. Une capuche relevée sur un visage imperceptible, un couteau et l’on s’amuse à terroriser les automobilistes de passage ! Un passe-temps comme un autre qui paraît lorgner du côté du slasher. La bande de jeunes décérébrés en moins et des meurtres presque anecdotiques en plus. Quelques coups de poignards bien placés auront raisons de toutes les malheureuses victimes. Au lieu de suinter la claustrophobie, cette voiture perdue entre deux arbres parfaitement placés suscite davantage l’ennui. Bref, si Penny dreadful ne manque pas de bonnes idées, le film de Richard Brandes souffre d’une intrigue répétitive et sans saveur. Les situations se suivent et se ressemblent inexorablement durant toute la durée du film. Une tentative louable au vu de certains efforts, mais loin d’être suffisante pour prétendre à être un bon film. Très moyen.