Point d'impact

Je me souviens très bien du premier direct-to-vidéo de Jean-Claude Vandamme. Parce que quand une star de sa trempe, qui nous a fais rêver durant des années avec ses coups de pieds à 360°, sort son premier film vidéo, on s’en souvient. D’autant plus qu’il s’agissait vraiment de son plus mauvais film et accessoirement, de son plus mauvais « dtv ». Je croyais ne plus jamais avoir à subir une aussi mauvaise expérience dans la carrière d’un de mes belges préférés. Je me suis trompé car avec Derailed (pourquoi ce titre ?) Bob Misiorowski a fait pire que l’Inferno de John G. Avildsen. Acteurs insipides et consternants, surtout Tomas Arana. Leurs personnages sont très maladroitement joués et dépasse allégrement la limite du risible. Et ce dés les premières minutes et les sidekicks minables de Laura Harring. Cela ne faisait pas cinq minutes que le film avait commencé que je sentais déjà l’arnaque. Je pensais me tromper en apercevant enfin Vandamme mais ses louables efforts n’ont pas eu raison de la pauvreté et du ridicule de l’ensemble. Une ancienne acrobate devenue voleuse s’emparant d’une arme bactériologique au profit de l’employeur du héros, tu parles d’une intrigue. Pour être franc, je dirais que l’histoire n’est pas un réel problème en soi. Car j’avais plus ou moins apprécié Under Siege 2 qui traitait du même sujet. Enfin à peu de choses prés. Mais le vrai problème de Derailed vient de son interprétation qui gâche 90% du film. Au mieux quelques séquences d’actions bien foutues, au pire des effets spéciaux affreux en fin de film. Et la morale dans tout ça ? Expédiée en deux temps trois mouvements. On disait beaucoup de mal de Hard Corps, un autre Vandamme. Mais il est bien meilleur que ce film pitoyable.