La Peur au Ventre

Un sacré merdier pour Joey, interprété par un Paul Walker aux bords de la crise de nerfs et particulièrement convaincant dans son rôle. Une excellente surprise pour cet acteur charismatique et juste, au potentiel certain. Dans la merde jusqu'au coup, Joey doit tout faire pour récupérer ce maudit flingue, sous peine de compromettre ses associés de la mafia italienne et d'être liquidé d'une balle dans la tête. Sans compter le flic ripoux survivant qui leur colle au cul et les russes qui eux veulent retrouver le gosse... Bref, la situation est pour la moins explosive ! Une véritable plongée dans la crasse urbaine où patauge le Mal, sous l'apparence de dealers camés, d'un mac psychopathe, d'un couple de pédophiles, de gangsters en tous genres... La pire racaille défile à l'écran, sur un rythme soutenu et parfaitement maîtrisé, où le suspense combine efficacement avec des scènes d'actions nerveuses et musclées.

A chaque fois que l'on se dit que Joey va enfin récupérer le gosse et le flingue, survient une nouvelle embrouille et un retournement de situation malheureux. Mieux vaut ne pas traîner la nuit dans ce foutu bled, croyez-moi ! Mais outre son intrigue haletante, le film surprend agréablement par ses personnages. Outre Joey, je tiens à saluer la présence de l'excellente et superbe Vera Farmiga dans le rôle de Teresa, la femme de Joey, forte et sacrément sexy. Le lien qui unit Joey et Teresa dans le film apparaît juste et sincère, et renforce ainsi considérablement la crédibilité du film, et l'impact émotionnel de l'histoire. Enfin, le final sur le terrain de hockey sur glace est juste magistral, et s'illustre comme un parfait point d'orgue à tout ce bordel entre malfrats italiens et russes. J'ai vraiment bien aimé la fin du film !

Bref, une excellente surprise, et ce à tous les niveaux !