Austin Powers dans Goldmember

Heureusement, le film ne se limitera pas à exposer des stars aussi talentueuses que Britney Spears venue faire sa promo ou à afficher bien haut les logos de ses sponsors. Mike Myers va profiter du potentiel à sa disposition pour pousser les choses encore plus loin à travers une histoire originale.

Comme dans toute conclusion de trilogie qui se respecte, Austin Powers in Goldmember fait resurgir les démons du passé de ses héros. Nous en saurons donc plus sur les figures les plus intéressantes de la franchise. Le scénario casse les codes en se montrant à la fois nouveau, astucieux et bourré d’idées nouvelles, allant même jusqu’à jouer sur le concept du film dans le film. C’est très chargé mais toujours divertissant.

Sous l’avalanche de billets verts, Myers donne beaucoup. Il ne joue plus 3 personnages, mais 4 ! Il s’entoure d’un casting costaud, incluant l’excellent Michael Caine, et… l’inattendue Beyoncé Knowles qui s’en tire finalement pas mal en représentante des films de la Blaxploitation. Les nouveautés et les révélations pleuvent ! Pour n’en citer qu’une qui vaut le détour : les changements adoptés par Mini Me.

Malheureusement, je ne retrouve pas le charme et la puissance originale. Les gags sont trop souvent attendus et redondants puisque l’effet franchise impose de replacer des moments cultes. De plus, à vouloir trop embrasser de personnages sur un film d’une heure trente, certains finissent par décevoir. Mon plus grand regret étant que Goldmember n’est ni un bon méchant, ni un bon comique. Il est même beaucoup trop secondaire.

Grâce à l’énergie débordante de Mike Myers, Austin Powers in Goldmember sort des sentiers battus par les premiers opus et se montre fort sympathique. Cependant, force est de constater qu’au niveau humoristique, l’équipe semble avoir passé plus de temps à bichonner ses investisseurs qu’à affiner ses blagues.