Virus H13N1

Dans une paisible petite ville d’Allemagne, 3 jeunes passent le week-end dans une vieille demeure familiale de l’un d’eux. Mais les choses vont dégénérées et ils vont être attaqués par des zombies. Les morts-vivants n’ont pas encore envahi la planète, mais cela ne saurait tarder. Après un générique et une introduction plutôt prometteuse, Virus undead montre rapidement ses limites. Ils ne se passent pratiquement rien pendant toute la durée du film. Les jeunes débarquent dans la maison. Ils ressassent quelques vieilles histoires issues d’un passé lointain et dénichent des bibelots poussiéreux. Mis à part cela, ils boivent de la bière ou de l’absinthe entre deux moments d’inactivité intense. J’entends par là qu’ils sont atteints d’une flemingite aiguë. Voici le véritable fléau qui ravage le film. On s’ennuie ferme face à une histoire bancale et soporifique. Le cinéaste ne propose rien d’original, ni d’intelligent. Le virus H5N1 (grippe aviaire) est évoqué au début du film. Ce qui aurait pu être un bon point de départ en insistant sur les dangers d’une possible pandémie mondiale. Mais non, rien. D’autant plus que, par la suite, c’est la maladie d’Alzheimer qui fait une petite incursion rapide. Alors quelle est l’origine de l’épidémie ? Nous ne sommes pas plus avancés qu’au départ. Non seulement le film souffre de longueurs pénibles, mais on se demande véritablement si l’on se trouve en présence d’un film de morts-vivants digne de ce nom. Il faut attendre 50 minutes pour en voir l’ombre et attendre le dernier quart d’heures pour nous voir véritablement infestés de nos chers amis. Au passage, les maquillages ne sont pas très réussis. Ce n’est pas le climat paranoïaque s’installant entre les jeunes cloîtrés dans la maison qui changera quelque chose. Enfin, le dénouement propose une vision apocalyptique de l’avenir. Le cinéaste nous indique que le pire est devant nous. En conclusion, Virus undead dispose de bonnes idées de départ, mais elle sont sous-exploitées. Le film de Wolf Wolff chavire inexorablement et l’ennuie prend le pas sur une piètre histoire tortueuse. Alors, zombies poulets qui serait victime de la grippe aviaire ou zombies amnésiques souffrant de la maladie d’Alzheimer ? La question reste ouverte.