Lockout : L'exil vers les ténèbres

Dan décide de déménager avec sa famille dans un petit village, suite à son licenciement. Que se passe t-il ensuite ? A vrai dire, pas grand chose. Le film souffre d’une platitude extrême dans laquelle s’embourbe des interprètes d’une piètre qualité. Mais ce n’est pas le plus gros défaut de Lockout, ni le seul. Bien au contraire. Outre un démarrage catastrophique, la suite de l’histoire est tout aussi lamentable. A l’instar de The signal, le film est divisé en segments. Là où ce dernier proposait une réelle profondeur dans son intrigue, Lockout nous présente des évènements sans queue ni tête. Ce choix est à mon sens totalement inutile et amplifie le malaise (dans le mauvais sens du terme) que l’on ressent du début à la fin. Les situations improbables s’enchaînent dans une lenteur affligeante. Plus grave, ces évènements n’ont aucun rapport entre eux. Entre la petite sœur junkie sado-masochiste et le chômeur de la famille, on nage dans un climat propice aux confrontations. A part les disputes d’usage entre les deux sœurs, il n’en est rien. Quant à la piqûre d’une mystérieuse araignée, Dan souffre de la gangrène, mais refuse d’être soigné ?! Tout comme la mystérieuse présence au sein des murs de la demeure et les psychopathes de la ferme, rien ne nous est expliqué. Le cinéaste se contente d’aligner ses personnages dans un ramassis de situations incongrues, toute plus idiotes les unes que les autres. Il survole des sujets sans jamais s’y attacher. Ce n’est pas le dénouement, en partie surprenant, qui viendra sauver le film. Le réalisateur nous amorce un final peu crédible et qui renvoie à nombre d’incohérences durant toute l’histoire. Etant donné que l’on ne s’attache ni aux protagonistes, ni à l’histoire, on s’en fiche complètement. En conclusion, tout dans ce film respire l’amateurisme. Du caméraman épileptique au scénario grotesque et sans fond, Lockout ennuie profondément son spectateur. On ne ressent aucune peur, ni angoisse devant ce film insipide et sans âme.