L'Homme Invisible

C'est avec fébrilité et nostalgie que je me suis replongé dans cette série mythique (pour les gens de ma génération - je suis né en 1970)... et aussi avec beaucoup de plaisir! Série beaucoup trop courte, qui a eu étonnamment peu de succès lors de sa sortie dans son pays d'origine (UK), est pleine de qualités... mais aussi de défauts, que l'on pardonne au regard de la sympathie qu'inspire cette oeuvre télévisuelle. L'idée principale est excellente: Notre homme est définitivement invisible, alors il porte un masque qui porte ses traits. Et dès qu'une envie lui prend de disparaître, ben il se déssape, à oilpe quoi, ce qui est peu pratique quand il y a des courants d'air... Ce système permet quelques effets spéciaux très réussis pour l'époque, et toujours aussi bluffants à la notre, et des situations scénaristiques intéressantes. David MacCallum est particulièrement bon et attachant dans cet série, et est vraiment le plus qui fait qu'on l'adore, outre ce système de déshabillage/invisibilité progressif. Mais la série a un très gros défauts, outre des scénarios moyens et un humour sympa mais balourd, c'est l'accumulation invraisemblable d'illogismes qui font sourire, mais peuvent facilement pourrir la patience de quelqu'un d'un peu exigeant. Il est d'ailleurs assez amusant de constater la manière très appliquée, limite scolaire, qu'ont les scénaristes de nous montrer qu'ils sont attentifs aux moindres détails (on voit toujours bien où le héros va déposer sagement ses vêtements pour avoir la possibilité de se rhabiller plus tard; quand il passe d'une pièce à l'autre en présence de méchants, il est bien soigneusement montré qu'il a eu la possibilité de se faufiler, etc...), alors que le bordel d'illogismes s'accumule à côté sans qu'ils ne semblent en avoir conscience... C'est comme si vous étiez en train de renforcer la coque de votre bateau, alors qu'il y a des trous partout ailleurs... Ben il coule les mecs... Enfin, après avoir accepté ça, avec un peu d'indulgence, on passe un très bon moment en compagnie de Mr Westin, et sa femme.