Critiques spectateurs de Dante_1984

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The Treasure hunter

The Treasure hunter

Une romancière à succès voit sa vie bouleversée lorsqu’une vieille connaissance ressurgit dans sa vie. Dès lors, elle va vivre une aventure digne de ses histoires à la recherche d’une mystérieuse relique. Les films taïwanais sont suffisamment rares à nous parvenir pour que l’on s’y intéresse lorsque l’un d’entre eux daigne nous faire l’honneur de leur présence. Initiative louable certes, mais l’on s’apercevra bien vite que Treasure hunter possède des années de retard quant à son approche de l’aventure avec un grand A. On commence par un récit hautement improbable qui reprend à son compte les idées d’autres films (au hasard, Indiana Jones et autres Allan Quatermain) sans se soucier d’une quelconque véracité historique des faits ou, à la limite, d’une approche originale du sujet.

Avant tout, Treasure hunter est un joyeux fourre-tout où l’on s’amuse à intégrer des scènes combats virevoltantes dans l’aventure, sans oublier une touche de fantastique pour compléter un tableau des plus curieux. Le résultat se trouve indigeste et brouillon à quasiment tous les niveaux. Les affrontements manquent d’enjeux et se déroulent sans panache. Le cinéaste a tenté d’y incorporer quelques idées qui tombent rapidement à plat (le combat contre la momie volante ou dans les sables). Ajoutons à cela des traits de caractères digne de vieille série B, voire Z. Le héros tourmenté (le niveau de charisme frôle le zéro pointé), la jeune ingénue en détresse, le mentor au passé trouble et le rigolo de service, maladroit au possible. On a déjà vu pareil cas de figure maintes et maintes fois pour que l’on cesse de nous infliger ce genre de raccourci facile et sans relief.

Malgré cela, est-ce que nous pourrions y trouver un intérêt, si ténu soit-il, dans la quête à proprement parlé ? Là aussi, on demeure stoïque face à tant d’inertie. L’aspect archéologique n’est quasiment jamais évoqué. Tout juste sait-on que les protagonistes partent en quête d’une cité perdue. On ne s’appuie sur aucune légende du folklore local et l’on se contente de balader le spectateur de péripéties en péripéties. Course-poursuite, assaut, ennemis jurés et ballades dans le désert ne procure rien d’autres qu’un profond ennui. Cela est d’autant plus accentué par un rythme décousu et de gros problèmes de narrations. Le récit est constamment entrecoupé par des scènes à l’utilité discutable et l’on peine à trouver ses marques. Ce constat se remarque surtout au début où il est très difficile de se repérer.

Au final, on se sent un peu larguer par ce Treasure hunter. Film d’aventures aux relents vieillots qui n’apporte aucune tension, ni de réels enjeux à l’intrigue. Classique. Voilà certainement le mot qui pourrait définir au mieux cette piètre tentative de bas-étage. Des combats sans saveurs, des personnages sans caractères et une histoire qui ne suscite qu’une amère déception, on tend à se demander s’il aurait mieux fallu que ce film demeure dans l’oubli. Même les moins exigeants ne pourront que conspuer face à tant de fainéantise de la part de scénaristes sans envergures, mais surtout sans imagination. Fade et insipide.

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Publié le 17 Décembre 2010

Djinns

Djinns

1960 – Guerre d’Algérie. Un groupe de soldats s’enfonce dans le Sahara en quête des survivants d’un crash d’avion. Sur place, ils ne trouvent que morts et décombres. Pourtant, le responsable de l’expédition s’empare d’une mystérieuse mallette qui semble être le véritable objectif du voyage. Dans le cinéma de genre français, on nous octroie le meilleur comme le pire depuis certaines années. Elevés au rang d’œuvre maîtresse du cinéma hexagonal de ces dernières années (Haute tension, Martyrs…) ou conspués à juste titre (Frontières…), le cinéma de genre français ne laissent que très rarement indifférent et c’est déjà en soit un excellent point. Apprécié ou pas, on a tous notre petit avis sur la question.

Concernant le film de Sandra et Hughes Martin, il faut reconnaître qu’il n’a pas bénéficié d’un abattage médiatique digne de La horde ou A l’intérieur. Aussi, il ne faut pas s’étonner qu’il est passé plutôt inaperçu dans nos contrées. Toujours est-il que ce manque ne joue aucunement sur la qualité intrinsèque du film. Bien au contraire, Djinns opte une approche très sentencieuse de la guerre d’Algérie. A tel point que l’on a davantage l’impression d’être en présence d’un film de guerre se servant d’éléments fantastiques avec parcimonie plutôt que du contraire. Cela peut surprendre, mais le cadre délétère et isolé, du désert au village reculé, procure une atmosphère empreinte de mystères insondables. Climat proche du traitement de La forteresse noire (Michael Mann) et La tranchée (Michael J. Bassett). Autres conflits, mais même objectifs face à une force qui dépasse l’entendement.

L’histoire des djinns est parfaitement respectée. Loin des facéties de la saga Wishmaster, le djinn est un esprit du désert, ni bon, ni mauvais. Il ne peut qu’influencer sur la perception des hommes par le murmure. Sonder leurs âmes afin de trouver une brèche et s’y engouffrer afin de lui faire perdre la raison. Une idée porteuse qui, étonnamment, n’a jamais trouvé une place de choix dans le septième art. Voilà qui est chose faite. Prompt à instaurer la paranoïa au sein d’un groupe soudé, les faux-semblants se multiplient. Qui est touché ? Comment reconnaître la folie ? Aucune réponse ne peut être apportée avant l’élément déclencheur. Il faut reconnaître que le couple de cinéaste possède un certain savoir-faire pour entretenir le sentiment de persécution.

En jouant habilement sur la réflexion des exactions de la guerre et un sujet qui tend vers le fantastique, Djinns prouve indéniablement que le cinéma peut receler des sujets originaux. Plus encore, la France n’est pas exclue de nous offrir des métrages à l’identité marquée (une mise en scène tellement typique de notre pays), intelligents et fascinants. Même si l’on peut regretter de ridicules maladresses (quelques longueurs…) très facilement pardonnables, on se trouve en présence d’une production aux moyens limités mais, comme on peut le constater depuis un certain temps dans les faibles budgets, dotée d’une indéniable ambition. Le regard sans compromis sur ce que l’armée française a pu commettre en Algérie comme toile de fond apporte une véritable consistance pour une intrigue que l’on devine dense et intéressante sur bon nombre d’aspects.

7

Publié le 17 Décembre 2010

Cyborg Soldier

Cyborg Soldier

Isaac, un cyborg des plus perfectionnés, s’enfuit du laboratoire où il a été conçu. Lors de sa fuite, il se trouve une alliée de taille en la personne de Lindsay, une jeune policière. Ensemble, ils vont tenter de démêler le passé trouble d’Isaac tout en essayant d’échapper aux hommes de main de Simon Hart qui n’est autre que le responsable du projet. Tout comme les stars de la WWE, les combattants de l’UFC tentent de se faire une place de choix dans le cinéma d’action. Après Randy Couture et Rampage Jackson (également ancien combattant du Pride), c’est au tour de Rich Franklin à tenter une incursion devant la caméra. Bien que le scénario ne paye pas de mine aux premiers regards, Cyborg soldier se montre assez distrayant. Le film est fortement axé sur un rythme nerveux si bien que l’on se retrouve davantage devant un film d’action qu’autre chose. L’aspect « science-fiction » occupe une part minoritaire de l’intrigue (environ 20 %). En effet, seules les expérimentations subit par Isaac relève de l’imaginaire (quoique…). Le bidouillage des gènes pour créer un soldat quasi-invincible ne semble pas si éloigné de la réalité que cela. Pour ceux qui pensent voir un ersatz de Terminator et bien le constat est à demi-vérifié. Le faciès impassible d’Isaac, ainsi que sa faculté à recevoir des rafales de mitrailleuses dans le ventre sans sourciller le laisse sous-entendre ; notamment la scène où il enlève lui-même les balles de son corps. Un clin d’œil évident qui n’enlèvera rien au plaisir que l’on ressent lors du film. Malheureusement, les scènes de combat au corps à corps sont plutôt rares et manquent cruellement d’intensité. Ajoutons à cela quelques caméras épileptiques et l’on ressent un potentiel prometteur entaché par des maladresses pour le moins énervantes. Malgré quelques redondances dans le scénario (la poursuite semble s’éterniser sur la longueur) et une légère tendance à multiplier les mystères plutôt que d’y répondre progressivement, Cyborg soldier s’en sort plutôt bien. Bref, le film de John Stead se veut avant tout un défouloir des plus distrayants, même si l’on regrette des erreurs agaçantes sur la forme. On ne criera pas au génie créatif, mais nous sommes en présence d’une honnête série B qui ravira les amateurs du genre.

6

Publié le 15 Décembre 2010

Very bad santa

Very bad santa

Le père Noël est de retour comme chaque année. Pourtant, il semble être de mauvaise humeur et décide de semer la terreur dans une petite ville des Etats-Unis. Dans le monde du slasher, les films se divisent en trois catégories. Les références du genre, qui ne sont qu’une poignée à avoir octroyé au slasher ses lettres de noblesses. Les petits misérables copieurs qui espèrent se faire un peu d’argent en ressassant les idées de leur prédécesseur tout en espérant que cela ne se voit pas. Inutile de préciser qu’ils sont les plus nombreux. Et puis, il y a ceux qui ne se prennent pas du tout au sérieux et assume parfaitement leur rôle. Very bad santa fait partie de ces derniers. D’emblée, la séquence d’introduction nous met dans cette ambiance festive et décontractée. Un dîner d’hypocrites qui tourne court grâce à l’intervention de notre petit papa Noël (mention spéciale à James Caan !). Voilà qui va mettre un peu de beurre dans les épinards ! En la personne de l’imposant Bill Goldberg, le Père Noël se montre des plus acariâtres. Un rôle sur mesure qui se veut l’attrait principal du film. Certes, l’image du Père Noël psychopathe n’est pas neuve, mais elle demeure toujours aussi plaisante, surtout lorsque l’on donne l’opportunité de voir ce dont il est capable. Avec des séquences des plus improbables, pour ne pas dire cartoonesque, Very bad santa est de ces moments où l’on met en pause nos neurones pour se consacrer pleinement aux joyeusetés qui nous sont si généreusement offertes. Certes, l’histoire ne vole jamais très haut, les répliques n’ont plus, mais l’on s’en moque éperdument, son intérêt est tout autre. A aucun moment le film ne se prend au sérieux et c’est bien en cela qu’il nous fait passer un excellent moment. En conclusion, Very bad santa vous fera passer des fêtes de fin d’année avec le sourire. Des meurtres, de l’humour noir à ne plus savoir qu’en faire et un Père Noël aussi méchant qu’irrésistible, que demander de mieux sous le sapin ? Peut-être un casse-noisettes...

6.2

Publié le 14 Décembre 2010

Blood Forest

Blood Forest

Une bande de jeunes s’échoue sur une île où il ne fait pas bon vivre. Rapidement, ils commencent à disparaître un par un. Enième slasher qui reprend la trop porteuse histoire d’un groupe d’amis se faisant décimer par un psychopathe, Bloodforest débute par les exactions d’un tueur en série. On découvre une jeune femme au nom d’Allie, que l’on devine sans mal comme le personnage principal, recherchant son père mystérieusement disparu. Bien que l’idée de donner une justification aux meurtres soit louable, on se rend compte qu’elle ne sert pas à grand chose pour la suite des évènements. En effet, on finit par se retrouver au même point et ce, sans parvenir à se différencier de la concurrence de quelque manière que se soit. De slasher, on ne retiendra également que le nom. Outre la brochette de personnages typique de ce genre de production et un lieu volontairement isolé (très original tout cela), les assassinats peinent à montrer le commencement d’un massacre en règle. Malgré sa courte durée (à peine 72 minutes), il faut attendre 40 minutes pour voir débuter les hostilités et encore, il s’agit simplement de la découverte d’un corps. Toutefois, on peut s’appesantir sur une atmosphère assez insolite pour un slasher ; à savoir, des visions spectrales qui tend vers une obsession constante pour la découverte de la vérité. Est-ce que cela pourrait excuser ce rythme apathique et redondant ? Sans doute que non puisque l’on se fiche complètement de l’histoire au vu de sa simplicité et du peu d’intérêt qu’elle suscite. Même la tentative d’une incursion dans le fantastique nous laisse de marbre. Entre deux séances de gymnastiques dans les bois et des dialogues qui s’enveniment assez facilement pour on ne sait trop quelle raison, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Finalement, l’on se dit que Bloodforest s’avère une belle perte de temps. Long, convenu, soporifique et d’une indéniable mollesse, le film de Jesse Miller tombe rapidement à plat sans rien faire pour procurer un divertissement convenable à défaut d’être original. Aucun carnage digne de ce nom à l’horizon, même la présence de Lance Henriksen s’avère des plus anecdotiques.

4.66667

Publié le 13 Décembre 2010

Survivant(s)

Survivant(s)

En 2014, la France a mis au point un nouveau jeu de télé-réalité (encore un !) mettant en scène un groupe de prisonniers aux prises avec des zombies, les bien-nommés habitants. Un court-métrage est similaire à une nouvelle littéraire. Pour qu’elle parvienne à toucher son public, elle doit rentrer derechef dans le vif du sujet ainsi que de maintenir durant toute sa durée un rythme constant et nerveux sous peine de se révéler pédante et sans intérêt. En ce qui concerne Survivant(s), on ne peut que se réjouir d’être immédiatement dans le feu de l’action. 26 minutes voilà qui paraît peu pour aborder la thématique de la télé-réalité et pourtant, Vincent Lecrocq y parvient sans mal. Il focalise sa caméra épileptique sur cette course effrénée contre les morts-vivants à travers un dédale de béton aspetisé. L’histoire offre un regard sombre et pessimiste sur le devenir de la télé-réalité et, à fortiori, sur notre civilisation avilissante. Les limites sont abolies dans une surenchère de violence et d’horreur. Pour seule justification, on nous offre un contexte délétère incertain et une surpopulation croissante ; comme si cela ne suffisait pas, les « candidats » sont des prisonniers étrangers. Habile mélange de plusieurs références du genre – entre autres, Running man et Les condamnés – Survivant(s) est le genre de court-métrage que l’on parcourt en apnée d’une seule traite, pas le temps de respirer, ni même de se poser pour rendre compte de la situation. C’est une véritable plongée horrifique trépidante que nous propose le cinéaste. Bref, le court-métrage de Vincent Lecroq s’avère d’une réussite indéniable. Bien plus intéressant et intelligent que certains long-métrage de l’hexagone, Survivant(s) est typiquement le genre de productions modestes, connus par une minorité qui, en fin de compte, se révèle sympathique à de nombreux égards. A savourer sans modération.

6.5

Publié le 13 Décembre 2010

Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec

Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec

En 1912, l’impétueuse Adèle Blanc-Sec (comme le vin) traverse l’Egypte dans le but de retrouver une momie contemporaine de Ramsès II. Entre temps, Paris est le théâtre de l’attaque inopinée d’un ptérodactyle sortit tout droit de sa coquille après 136 millions d’années de gestation. Entre deux volets de sa saga Arthur & les minimoys et des productions pour le moins discutables (la suite de Banlieue 13), Luc Besson décide d’adapter la bande-dessinée Adèle Blanc-Sec (que je n’ai pas lu) sur grand écran ; ce qui, on en conviendra, n’est pas une très mauvais idée au départ. Seulement, monsieur Besson décide de compiler l’histoire de plusieurs albums en un seul film et c’est ce qui causera le plus de dégâts.

Au lieu de se concentrer sur une intrigue propre et qui ne laisse aucune ambiguïté sur ce que représente l’univers d’Adèle Blanc-Sec, le cinéaste mélange pêle-mêle une trépidante aventure égyptienne avec un Paris aux prises d’un ptérodactyle. Incongru, mais surtout improbable, on ne voit pas véritablement de rapport, même si la suite des évènements tentera de nous en fournir un des plus alambiqués par le biais d’un « personnage clef » ou plutôt, serait-je tenté de dire « prétexte ». Une approche maladroite qui ne laisse augurer que d’un joyeux fourre-tout où l’on se complaît dans une pagaille sans nom.

Si certaines personnes, comme moi, se sont laissé prendre au dépourvu par cette formidable promesse d’une quête dans les tombeaux égyptiens, ils seront fortement déçus. Au mieux, il ne s’agit que d’une brève introduction réussie destinée au retour d’Adèle à Paris ; au pire, un prétexte purement mercantile créé dans le simple fait de rameuter des inconnus de l’univers original. On se sent lésés face à tant de roublardises. Pourtant, Adèle Blanc-Sec ne manque pas de charme. Le Paris de 1912 est reconstitué comme il se doit et l’humour se veut bien sentie dans certaines situations (Pourriez-vous m’indiquez l’exposition de Ramsès II ?). Encore faut-il que l’on ne soit pas familier de l’univers de la BD (ce qui est mon cas).

Bref, je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe de déception face à un film dont je m’étais fait une idée toute différente. Pour une première approche de cet univers, que l’on devine riche en tout point, il me semble que le métrage de monsieur Besson ne s’avère pas des plus approprié. D’autant plus que l’esprit gentillet en décontenancera plus d’un.

6.28571

Publié le 10 Décembre 2010

Transylmania

Transylmania

Des étudiants américains se rendent dans une université roumaine afin de poursuivre leurs études et de voir du pays. Sur place, ils vont goûter aux plaisirs locaux et occasionnellement être confrontés à des vampires assoiffés de sang. Tourner en dérision les films de genre est devenu chose courante ; plus encore lorsqu’il s’agit de films de zombies. Depuis Shaun of the dead, combien de productions ont vu le jour sur cette thématique commune ? Jusqu’à présent le modèle n’a jamais été égalé, si ce n’est par le truculent Bienvenue à Zombieland. Le créneau sur étant déjà pourvu depuis fort longtemps, nous ne parlerons pas de zombies ce soir, mais de vampires. Si la comédie vampirique est un genre qui n’est pas nouveau, Transylmania pourrait être bien être le premier à revenir aux sources pour tourner le mythe à la parodie la plus décomplexée qui soit. Malgré quelques déviances d’un humour à la « Scary movie », on s’amuse de voir les codes du genre et les caricatures dont sont victimes les suceurs de sang poussés à leur paroxysme. Un sens de l’humour potache qui fait mouche surtout lorsque les imbroglios donnent lieu à des situations cocasses et pour le moins inattendus. On retrouvera pêle-mêle Rusty, le sosie du grand Raduuuu (roulez le R plus que de raison et laissez prolonger le U) aux prises avec une chasseuse de vampires faisant équipe avec un imposteur de premier ordre qui se prend pour Van Helsing. Radu étant à la recherche de sa bien-aimée qui prend possession du corps d’une amie à Rusty qui croit la Roumanie envahit par les petits hommes verts. Bien entendu, les quiproquos s’accumulent pour donner un final des plus réjouissants où tout ce beau monde se réunit pour mettre un terme au règne du terrifiant Raduuuu. Bref, Transylmania se révèle une comédie vampirique des plus sympathiques. Même si l’humour parfois limite n’aboutira pas, on se délecte d’un film sans prétention où les réalisateurs prennent un véritable plaisir à s’octroyer les idées des plus grands films d’épouvantes (Dracula, Frankenstein…) afin de les parodier d’une fort belle manière. La conclusion, véritable point central de tout cet imbroglio, s’avère des plus jouissives est mérite à elle seule que l’on s’attarde sur ce film des plus enthousiastes à défaut d’être pleinement original.

8

Publié le 10 Décembre 2010

Terror hospital

Terror hospital

Lors de la fête d’Halloween, une bande d’amis décide de se rendre dans un hôpital abandonné. Rapidement, ils vont se rendre compte que le lieu est peuplé de fantômes des plus exécrables. Premier long-métrage de l’inconnu Anthony Ferrante, Terror hospital introduit son histoire de la manière la plus convenue qui soit. Une jeune femme, une maison déserte et… un coup de téléphone qui rappellera inévitablement Scream, même s’il n’y a aucun rapport entre les deux films. Un procédé qui traduit un certain manque d’imagination pour débuter les hostilités. Malheureusement, se sera loin d’être le seul reproche que l’on pourra lui octroyer. En effet, l’histoire tend à se fourvoyer dans plusieurs directions sans trop savoir où cela mène. La galerie de personnages, sortie tout droit d’un mauvais slasher, exaspère à tous les niveaux. Autant dans la composition de leur rôle que pour l’inexistence de personnalité, les protagonistes s’avèrent en fin de compte une belle brochette de bras cassés gesticulant à tout va pour tenter de se dépêtrer d’une situation, en apparence, désespérée. Aussi, ils rivalisent d’idioties et de stupidités pour trouver l’issue la plus probable. Pathétique ! Malgré cela, pourrions-nous avoir droit à quelques petits frissons ?

Là encore, on demeure stoïque face à une absence totale d’ambiance. On ne dit jamais assez que la bande son contribue majoritairement à la réussite d’un film. A fortiori, elle créée une atmosphère palpable où l’on se prend à s’impliquer dans l’histoire. Or, dans le cas présent, les bruitages, aussi discrets que ces bons vieux fantômes aigris, et la musique, anecdotique au possible et beaucoup trop rare lors des moments de tension, se révèlent dépourvus d’âmes. C’est plat, redondant et terriblement ennuyeux ; tout comme le rythme du film qui finit rapidement par tourner en rond dans cet hôpital pour le moins insalubre. Même l’idée de départ de créé un sentiment de paranoïa par le biais de la possession tombe rapidement à plat. Au lieu d’entretenir le doute, on devine aisément qui est véritablement sous l’emprise du spectre. On finit par se désintéresser du film à tel point que ce qui arrive au protagoniste (en bien comme en mal) nous laisse complètement indifférent. Il demeure des trucages assez bien fichus (les décompositions) qui pourraient ravir les amateurs de gores le temps de deux ou trois séquences. En dehors de cela, il faut reconnaître que Terror hospital n’a rien pour plaire.

Bref, nous avons droit à un sous-produit qui, de par son cadre, pourrait faire songer à Dark floors. Même si ce dernier était loin d’être un modèle du genre, il disposait d’une photographie somptueuse, rattrapant la faiblesse de son scénario. Avec Terror hospital, rien ne se démarque afin de lui trouver quelques excuses. Un film des plus conventionnels qui ne suscite aucune émotion, ni peur, ni dégoût et encore moins une quelconque empathie pour ses protagonistes. Une nuit d’Halloween bien fade.

4

Publié le 9 Décembre 2010

100 Feet

100 Feet

Assignée à résidence après avoir purgé une peine de prison pour le meurtre de son mari, Marnie tente de reprendre un quotidien qui ne sera plus jamais le même. Conspué par son voisinage, elle face à l’incompréhension et à l’adversité. Seulement, son mari a décidé de revenir d’outre-tombe pour la tourmenter. Habituellement, Asylum est synonyme de nanars innommables, tous plus catastrophiques les uns que les autres. On reprend sans vergogne les éléments de films sortis récemment et on les mélange à la manière Asylum pour donner une pure daube qui vous fera regretter de l’avoir visionné. En général, c’est ce qui nous vient à l’esprit quand l’on parle de cette société de production au rabais. Toutefois avec ce 100 feet, il semble que les gaillards se soient surpassés. A notre grande surprise, aucun humour au ras des pâquerettes, aucune parodie de mauvais goût à l’horizon. Se pourrait-il que l’exploit de faire un bon film est enfin concrétisé ? Voilà qui est fort probable au vu de la qualité du film. Non pas qu’il soit exempt de reproches, mais l’on reste tellement surpris par tant de sérieux et d’application dans le déroulement de l’intrigue que cela fausse un peu notre jugement.

Toujours est-il que l’on retrouve Famke Janssen dans un rôle de femme torturée qui doit faire face à la présence spectrale de son défunt mari. Cela débute par un traitement sobre proche du thriller. Eric Red (à qui l’on doit le scénario d’un certain Hitcher et Aux frontières de l’aube) tend à développer la psychologie de Marnie par l’entremise d’explications sur ce qui l’a poussé à agir de la sorte et son ressentiment à revenir en ces lieux abritant de sombres souvenirs. On s’attache rapidement à ce personnage, incompris et délaissé par tous dans sa détresse. Puis, survient les exactions du fantôme qui la bat comme de son vivant. On observe l’incrédulité de l’entourage de Marnie face à la violence. De fait, on peut juger de leur aveuglement face aux supplices infligés par Mike. Car avant d’être un film de genre, 100 feet dépeint le quotidien tourmenté d’une femme battue. Une approche sérieuse, nullement redondante. Les interventions du fantôme, bien que prévisible, s’avèrent de très bon aloi et succède à une tension presque palpable. A défaut d’être original, cela se révèle plutôt efficace.

Bref, 100 feet m’a totalement pris au dépourvu. Au lieu des habituelles conneries signées Asylum, je me suis retrouvé devant un film intelligent et sobre (excepté un passage tiré par les cheveux) ; comme quoi, tout est possible. De par son personnage principal, son traitement psychologique sur l’enfermement et la violence, on ne peut que louer les efforts payants de l’équipe du film. Je terminerais en proclamant qu’il s’agit du meilleur film produit par Asylum. Rien que pour cela, 100 feet mérite le détour.

8.11111

Publié le 9 Décembre 2010

L'Apprenti Sorcier

L'Apprenti Sorcier

Balthazar, un ancien élève de Merlin l’enchanteur est en quête du premier merlinien de l’histoire qui serait capable d’anéantir la fée Morgane. Son histoire se poursuit jusqu’à nos jours avec un jeune homme féru de physique. Après la saga Benjamin Gates, Jon Turteltaub et Nicolas Cage récidive dans une aventure destinée à toute la famille. Le nom de Bruckeimer et Walt Disney rappelle inévitablement la très lucrative franchise de Pirates des Caraïbes. On se souvient aisément du budget confortable alloué à chaque épisode pour procurer un spectacle digne de ce nom. Aussi, c’est avec confiance que l’on aborde cet Apprenti sorcier. On ne se fait pas trop de souci quant aux qualités esthétiques du métrage et les premières minutes ne trompent pas. L’apprenti sorcier jouit d’un visuel léché, d’une réalisation très académique à laquelle il est bien difficile de déceler quelques reproches et, cerise sur le gâteau, les effets spéciaux se veulent inventifs dans l’emploi de la magie, mais surtout irréprochable. Outre les boules d’énergie et autre tour de passe-passe, on se délecte des objets inertes prenant vie ou de voir le décor se mouvoir au gré des sorts lancés. A n’en pas douter, L’apprenti sorcier manie avec maestria la magie du cinéma.

En ce qui concerne l’histoire en elle-même, rien de bien surprenant à l’horizon. L’habituel affrontement du bien contre le mal dans les rues de New York prend tout de suite des proportions titanesques. Aucune surprise à l’horizon au niveau du scénario qui se contente de véhiculer des messages très manichéens sans faire étalage d’une quelconque ambiguïté dans les deux camps. Mais n’oublions que nous sommes en présence d’une production hollywoodienne destinée au plus grand nombre. Il advient donc de se conformer aux attentes de la majorité pour satisfaire un happy end de circonstance. A noter de multiples clins d’œil aux anciennes productions Disney (la scène des balais vivants, la petite figurine de Buzz l’éclair…). Question casting, Alfred Molina en méchant de service et Nicolas Cage, immortel vertueux, campent tout deux leur rôle avec un aplomb certain. Point trop n’en faut pour donner vie à leur personnage. On ne peut pas en dire autant du jeune Jay Baruchel, véritable tête à claque du grand écran qui n’a rien à envier à Shia LaBeouf. Enervant et crispant avec cette voix d’efféminés en mal d’amour, il s’avère le réel point noir du film.

Bref, L’apprenti sorcier ne surprendra personne tant au niveau de son histoire que dans ses qualités visuelles certaines. On retiendra des effets spéciaux grandiloquents mis au service d’une histoire plaisante, mais néanmoins prévisible. Un divertissement de très bon aloi qui, à n’en pas douter, obtiendra les faveurs du plus grand nombre. Sans surprise, mais efficace.

7.6

Publié le 8 Décembre 2010

Jack et le Haricot Magique

Jack et le Haricot Magique

Jack est un garçon conspué par ses camarades de classe. Un rêveur étourdi qui tente de se dépêtre de l’image d’un père qui l’a abandonné dès son plus jeune âge. Alors qu’il décide de se séparer de sa console de jeu préférée, il ne rentre qu’avec trois malheureux haricots magiques. Sa mère soucieuse est prise au dépourvu. Désespéré, Jack jette les trois haricots dans le jardin donnant lieu à une pousse de haricot géant. Cette nouvelle version du célèbre conte anglais démontre une certaine tendance à retranscrire l’histoire de manière très aléatoire, mais surtout très libre. Non pas que le film soit mauvais ou un ratage total, mais l’on peut lui reprocher de se servir d’éléments complètement étranger à l’œuvre original pour essayer de coller l’histoire au « goût du jour ». C’est assez inattendu et le résultat pour le moins discutable.

Certes, les plus jeunes s’en contenteront aisément, d’autant plus qu’il n’y a quasiment aucune image de synthèse de piètre qualité. Le réalisateur leur préfère (grand bien lui fasse) quelques costumes et animatroniques au profit des nouvelles technologies, révélatrices des petits budgets. Oui, le film est divertissant et plaira sans aucun doute à la tranche d’âge des 5-10 ans. Au-delà, il est difficile de ne pas souligner ses défauts. On mélange des éléments d’autres contes via les protagonistes de ces derniers (la belle au bois dormant, le petit chaperon rouge, Hansel & Gretel…) avec l’histoire originale. Aussitôt, on pense à Shrek. Pourquoi pas ?

Seulement, il faut également faire fi d’une tendance à inclure des ninjas expert dans le combat d’oreillers (?!), des consoles de jeu portables ou quelques petites références à des films (James Bond, Indiana Jones…) qui n’ont strictement rien à faire ici. C’est déroutant au possible et nuit grandement à l’immersion. En revanche, les jeunes acteurs parviennent à s’accaparer leur personnage avec une petite touche caricaturale. On notera également quelques exercices de dialogues amusants tel que le jeu des contraires ou les répliques improbables des inspecteurs Qui, Quoi et Où.

Bref, la mouture 2010 de Jack et le haricot magique se destine avant tout à un très jeune public. Peu regardant sur le respect de l’œuvre originale, le réalisateur tend tout de même un créer un divertissement sympathique et de bon aloi pour les plus petits. A contrario, les plus âgés pesteront contre un manque d’application pour retranscrire l’histoire originale.

6

Publié le 7 Décembre 2010

Ouvert 24/7

Ouvert 24/7

Dans une brasserie, un camionneur raconte une histoire de tueuses cannibales à la gérante. La conversation prend de l’ampleur et bientôt, c’est au tour de la femme à raconter une histoire non moins ragoutante. Production indépendante sorti de nos vertes contrées, mais également de nos sombres paysages urbains, Ouvert 24/7 ne brillera pas par ses histoires (trois au total) assez classiques et peu amènes. Des tueuses cannibales en mal d’amour, une accroc à la viande fraîche et l’odyssée de deux sœurs dans l’impitoyable monde qu’est le nôtre. Elles possèdent toute pour points communs le cannibalisme et le rapport à la chair. Le dernier segment pourrait faire office d’exception, mais l’on y décèle le cannibalisme de la société vis-à-vis de l’innocence ; ce qui s’avérera l’aspect le plus intéressant du film.

En dépit de ses bonnes intentions, le traitement poussif peinent à donner une véritable épaisseur au film. Cela respire l’amateurisme au bon sens du terme (acteurs bénévoles et générosité) comme au mauvais (le sirop d’érable, le scénario). Une réalisation perfectible, mais loin d’être un affront à l’industrie cinématographique, des acteurs qui cabotinent un maximum (ce qui, pour l’occasion, sera parfaitement dans le ton du métrage).

Si le concept du film à sketches demeure toujours plaisant, le film en lui-même est loin de l’être. Certes, le gore est au rendez-vous, avec notamment quelques scènes qui réjouiront les amateurs (même si l’on décèlera quelques hors-champs pénibles), mais les histoires en eux-mêmes se veulent prévisibles et sans véritables intérêts. On pourrait dénigrer un budget insignifiant, même si le peu de moyens accumulés s’avèrent utilisés avec parcimonie. On s’étonnera tout de même d’une bande son assez surprenante. Dans son intégralité, les ambiances musicales donnent un rendu inattendu d’une qualité très honorable. Néanmoins, cela ne suffit pas pour en faire un bon film ou, à défaut, sympathique, eu égard aux amateurs de série Z.

En conclusion, Ouvert 24/7 tente de redorer les lettres de noblesse du film à sketches. Inutile de préciser qu’il n’y parvient à aucun moment. Malgré la volonté de l’équipe à fournir un divertissement dans la plus pure tradition du genre, on se retrouve avec un film faible sur bien des points et un scénario dépourvu de tout intérêt (à quelques exceptions prêtes). A la rigueur, il pourrait contenter les curieux ou les érudits de productions Z. Ouvert 24/7 ne fera pas dans la demi-mesure : vous adorerez ou vous détesterez.

3.83333

Publié le 4 Décembre 2010

Moi Arthur 12 ans chasseur de dragons

Moi Arthur 12 ans chasseur de dragons

Arthur et ses amis sont passionnés par les jeux rôles, ainsi que les histoires qui en découlent. Alors qu’il tente de fuir une bande de sales gosses enragés, il fait la connaissance de Bart, un troll bleu qui va lui apprendre que son jeu de carte n’est peut-être pas si éloigné de la réalité que cela. Au vu du pitch de départ et du ton volontairement gentillet, le film d’Andrew Lauer se destine avant tout au plus jeune et pour cause ! Outre une histoire passablement improbable et des acteurs qui cabotinent un maximum (ce n’est pas forcément les plus jeunes qui sont le moins doués !), il faudra faire fi de bon nombre de défauts pour espérer trouver un quelconque intérêt dans ce DTV sorti de nulle part.

On commence par ce qui nous intéresse dans ce film : les dragons. Mis à part vingt secondes au début et dix minutes lors du final, il n’y a pas plus l’ombre d’un dragon dans ce film que sur la planète Mars. Un comble pour une production qui accentue entièrement ses promesses vers des chasses épiques de dragons (notez que dans le titre il y a un « S » à dragons alors qu’il n’y en a qu’un seul à pourchasser) et de plongées dans des mondes merveilleux ! De mondes merveilleux il n’y aura point également puisque l’action se situe dans un quartier des plus cossus où rien ne semble perturbé la vie paisible de ces pauvres hères, si ce n’est les facéties inopinées d’une bande de sales gamins décérébrés. On repassera pour les univers de fantasy enchanteur tant attendu.

Cela commence à faire beaucoup de problèmes en si peu de temps et la suite n’est pas pour nous réjouir. Malheureusement, ce scénario carencé par un manque cruel d’imagination semble être une succession de séquences qui, prise indépendamment, n’empêcherait nullement la compréhension des évènements. Sur ce point, ne soyons pas trop exigeants, puisqu’il s’adresse avant tout au plus petit. Mais même eux risque d’être déçu. On a trop tendance à mésestimer l’esprit critique de nos chères têtes blondes. Il en ressort la plupart du temps des produits édulcorés et purement mercantiles en dépit de leur avis. C’est un coup bas et peu scrupuleux de ne pas fournir un travail convenable et c’est cela qui me dérange le plus dans ce genre de production bâclée où l’on se dit que cela ne sert à rien de fournir du bon travail, les enfants n’y verront que du feu. Il est à espérer qu’ils apprennent à leurs dépens de leur grossière erreur.

Enfin, ce fameux dragon (sacré chihuahua !) a été modélisé avec les doigts d’un pingouin manchot de ces deux nageoires. Vous vous souvenez du T-rex de la première Playstation ? Formidable démonstration de technique passablement désuète dorénavant et bien le dragon, monsieur Dark smoke (en effet, c’est une sombre fumisterie), se veut moins bien modélisé que ce dinosaure. C’est dire le degré d’application des responsables des effets spéciaux.

Oui, Arthur à 12 ans. Oui, le film ne s’adresse pas à la tranche d’âge supérieur, mais cela ne justifie aucunement cette odieuse manière de traiter les plus jeunes comme de simples vaches à lait sans cervelles. Histoire débile et sans fond (mis à part le fait qu’il faut se rendre invisible pour conduire à l’âge de 12 ans), acteurs qui surjouent sans paraître crédible, effets spéciaux catastrophiques. Bref, tout cela sans le mensonge éhonté quant à ce que ce film aurait dû être et ce qu’il est réellement. Une sombre fumisterie, je vous dis.

4

Publié le 3 Décembre 2010

Hell Hounds

Hell Hounds

Kleitos, un guerrier sans peur et sans reproches, doit parcourir les enfers afin de ramener sa dulcinée de la demeure d’Hadès qui a décidé de l’épouser. S’il ne le fait pas avant trois jours, elle sera damnée pour l’éternité. Le périple commence… La saga des Maneaters series est une succession de métrages plus ou moins bons (on se retrouve la plupart du temps dans le second cas de figure) où une bestiole enragée poursuit un groupe de survivants quelque peu stupides. En ce qui concerne Hell hounds, on change la donne car l’on se projette dans une période sombre de l’antiquité où les dieux et démons n’étaient pas que simple mythologie. Pourquoi pas ?

Un changement de cadre temporel qui aurait pu éviter de s’enfermer dans d’habituelles redondances inhérentes au survival animalier. Force est constater que Hell hounds n’est pas plus un survival animalier que ne l’est La petite sirène. Car si les chiens de l’affiche sont bels et bien présents dans le métrage, ils n’occupent qu’une place minime dans l’intrigue. De fait, les canidés mal modélisés font davantage songer à des faire-valoir de bas-étages destinés à rameuter les amateurs du genre, plutôt que d’être véritablement le centre de toutes les attentions.

Quel est donc le véritable ennemi alors ? Rien de moins que Hadès, dieu des enfers et, accessoirement, le plus pathétique dieu édenté qu’il ait été donné de contempler dans un film. Une tonne de maquillage, un dentier poisseux, une capuche, un bâton de randonnée et le tour est joué ! Vous avez sous les yeux un débile notoire, davantage proche du fou furieux échappé de l’asile plutôt que le maître tout puissant des enfers. Pathétique et en même temps, tellement à l’image de l’ensemble de cette sombre petite production. Outre des acteurs peu amènes, l’histoire s’englue dans des abysses de nullité en ressassant tout ce qu’il était possible de trouver un peu partout. Je ne ferais même pas l’affront de le comparer au Choc des titans. Plus qu’un monde entre ces deux productions, un Styx infranchissable.

En ce qui concerne l’enfer, on se retrouve à progresser dans un dédale de tunnel sombre éclairé à la lampe torche et des pièces aussi vides que le cerveau des scénaristes. Mis à part la meute chiens infernaux, peu de monstres échappés des enfers. En lieu et place de cela, on aura simplement droit à quelques damné(e)s torturés et un passeur vieillissant et gâteux (comme dans la réalité, la retraite n’est plus d’actualité en enfer !).

Bref, Hell hounds mérite de brûler pour l’éternité en enfer. Même si l’on met de côté un scénario écrit avec les orteils, un casting dénué d’une once de jugeotes et les images de synthèse on ne peut plus ringardes, il demeure des passages tellement ridicules qu’ils en deviennent parfois drôles (un peu d’eau contre une traversée du Styx ?). A cela, n’oublions les décors de fond en carton recyclé qui ne parviennent seulement qu’à souligner le manque d’imagination et la paresse de l’équipe du film. A la limite, seuls les figurants tirent leur épingle du jeu en étant plus concerné par l’histoire que les protagonistes. Et encore, cela demande vérification…

4

Publié le 1 Décembre 2010

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