Critiques spectateurs de Papa jupiter

Pages

Les 4 Fantastiques

Les 4 Fantastiques

Ce film est excellent. J'y ai cru pendant presque 1h30 avant de jeter l'éponge et de me dire que la Fox avait gagné son bras de fer avec le réalisateur.
Moi qui jubilais à l'idée de voir se décomposer les boutonneux grassouillés et leurs punchlines hyper-intellectuelles du genre "c'est de la merde Johnny Storm est black" ou bien "c'est de la daube parce que la Chose ne porte pas de slip" !
Pourtant ça débutais bien avec une première moitié, longue mais très bien structurée, sur l'origine de la zone négative et l'accident qui va amener une bande d'ado à devenir des êtres surhumains. Les acteurs font du bon boulot mis à part Michael B. Jordan, caricatural à l'extrême, et Jamie Bell, qu'on aurait pu remplacer par un macaque tellement il ne sert à rien dans l'histoire ! Le tout étant très orienté "Interstellar", dans les décors comme dans les explications scientifiques, ça tient vraiment la route.
Arrive le passage obligé de la maîtrise des pouvoirs et, à partir de la, on baisse d'un cran. Les FX sont corrects mais le déroulement de l'histoire c'est du déjà-vu. Le seul truc que j'ai aimé c'est le fait qu'ils soient exploités par l'armée pour les intérêts du pays.
Mais c'est quand Fatalis met son plan à exécution que le film part en sucette : il décide de faire péter l'univers pour on ne sait quelle raison (parsqueeeeeeeeeeee !!!) et les quatre autres doivent se forcer à faire équipe pour sauver le monde. C'est bien la le problème, à aucun moment les héros ne sont en symbiose et c'est à peine si ils se lancent un regard. Aucune alchimie entre le casting donc mais ils arrivent tout de même à niquer Fatalis (qui est quand même censé être le bad-guy ultime devant Magneto dans les comics) dans l'une des séquences les plus ridicules de l'histoire des adaptations de BD à l'écran ! Cinq minutes montre en main et, franchement je m'en suis toujours pas remis, fait passer Victor Von Doom pour un des plus immense couillon du cinéma ! Sur ce coup là on peut dire qu'il la mérite [spoiler] sa désintégration [fin spoiler].
Enfin le studio persiste dans les scènes débiles et les raccourcis honteux ("on a sauvé le monde, personne le sait, tout le monde s'en fout, on a qu'à s'appeler les 4 fantastiques, youhou, FIN" !!!) On voit direct que certaines scènes ont été supprimées ou rajoutées par la Fox pour contenter le public en transe à cause de la direction qu'avait pris Josh Trank. Cela aurait pu donner un résultat comme "Ant-Man" mais là on est plus au niveau très bas de "Thor : le monde des ténèbres".
Tous avaient prévu une suite pour 2017 mais vu le four que le métrage s'apprête à faire, je pense qu'on ne reverra plus les Fantastic Four sur un écran pendant un bon bout de temps...

7

Publié le 5 Août 2015

Ninja II: Shadow of a Tear

Ninja II: Shadow of a Tear

Quatre ans après "Ninja", Casey Bowman (Scott Adkins) est de retour et il n'est pas content : ces enfoirés de scénaristes ont décidés de tuer sa femme ! A l'époque il cassait du méchant pour protéger une simple malle, alors imaginez un peu les dégâts infligés suite à cette perte tragique. En plus elle était enceinte !!! C'est vraiment ballot pour tous les abrutis qui vont croiser son regard bovin. Du simple voleur au trafiquant de drogue notoire, ils en prennent tous pour leur grade. Même topo que pour le 1er opus donc, sauf que cette fois les combats sont encore mieux chorégraphiés. Moins esthétiques et plus brutaux, sublimés par de magnifiques ralentis (parfait pour admirer la "bête" en action), ils confirment le talent indiscutable de Scott Adkins pour la distribution des pains. Qu'il soit sobre, bourré ou drogué (dans le film), il continue à disloquer ses adversaires pendant près d'une heure trente pour le plus grand bonheur de ses fans. Le final se permet un twist prévisible concernant l'identité de l'assassin de sa femme. Bien entendu, celui-ci connaitra le même sort que tous ceux qui l'ont précédés : plié en quatre dans une tombe ! Le dernier plan, quand à lui, nous montre un Casey définitivement en paix avec lui-même... jusqu'au prochain opus !

6

Publié le 27 Février 2014

Ninja

Ninja

Descendant spirituel de Jean-Claude Van Damme (même si sa carrière ressemble plus à celle de Gary Daniels), Scott Adkins obtient enfin son premier rôle au cinéma. Après avoir campé un "bad-guy" mémorable dans la série des "Un seul deviendra invincible", il interprète cette fois un héros sans peur, sans reproche et totalement monolithique ! A l'instar de son aîné, son jeu d'acteur reste basique : il sourit quand il est content, pleure quand il est triste, couine quand il a mal et fronce les sourcils quand il va taper fort. Il ne faut pas se leurrer, son seul et unique talent c'est le coup de tatane dans les valseuses ! Dans "Ninja", il rend hommage à Michael Dudikoff (la saga "American Ninja") et distribue les mandales avec brio à tout un tas d'ahuris cagoulés. Ces derniers font parti d'une sorte de secte qui désire contrôler le monde et dont on se fout éperdument en fin de compte !!! Au milieu, il y a une histoire d'amour et une rivalité entre deux élèves qui conduira inévitablement à un combat final entre le bien (Adkins) et le mal (le type avec un nom à coucher dehors). Et devinez qui c'est qui va gagner ?! Bref, le scénario n'est pas non plus le point fort du métrage. Alors pourquoi mettre un 6/10 ? Tout simplement parce que le type est balèze. Il fracasse du méchant avec une puissance et une agilité déconcertante (voir la séquence du métro ou encore celle dans le QG de Temple Industrie) sur un rythme régulier. De plus, les quelques débordements sanglants sont plus que bienvenus et finissent par rendre cette série B plutôt sympa. Au final, le résultat se savoure comme un petit plaisir coupable ; un plaisir que je n'avais plus éprouvé depuis la fin des années 90. Serait-ce le retour de la mode des films d'arts martiaux improbables et totalement décomplexés ? Je l'espère sincèrement...

7

Publié le 26 Février 2014

2000 Maniacs

2000 Maniacs

Bon, ok, en titrant 2000 défauts, j'exagère un peu ! Cependant, je n'ai pas assez de doigts pour les compter tellement ils pullulent. Tout d'abord il y a le manque de mise à mort : 4 au compteur c'est mince pour un film auquel on a flanqué une étiquette "gore". Le gore tiens, les effets sont mal foutus et pas très écoeurants, même pour l'époque. C'est d'autant plus dommage que le spectateur n'est là que pour ça et pas pour le scénario semi-parodique sur les sudistes.

Je pourrais continuer comme ça longtemps : l'humour pas drôle qui tombe à plat, la musique country qui a fini par me casser les couilles au bout de dix minutes, l'interprétation à la limite de l'amateurisme, le doublage français (pitoyable) qui en rajoute une couche, etc.

Bref, hormis les meurtres, il n'y a rien à se mettre sous la dent. Regarder "2000 Maniacs" équivaut à se tirer soi-même une balle dans le pieds ! Quoique, c'est assez divertissant au 53ème degré et puis ça fait partie de l'histoire du cinéma qu'on adore tous ici...

6.05882

Publié le 19 Février 2014

R.I.P.D. : Brigade Fantôme

R.I.P.D. : Brigade Fantôme

Adaptation d'un comic-book quelconque publié par Dark Horse Comics, "R.I.P.D. : Brigade Fantôme" l'est tout autant. Le scénario, plutôt bancal, tient facilement sur un timbre-poste et pompe outrageusement celui de "Men in Black" 1er du nom. Les effets spéciaux numériques sont assez bons dans l'ensemble, excepté une petite poignée de scènes franchement chiadées. La bande-son est quand à elle inexistante.

En fait, c'est uniquement la présence du duo Jeff Bridges - Ryan Reynolds qui sauve les meubles. Reynolds reste sobre dans son interprétation à l'inverse de Bridges qui en fait des caisses dans le genre flic solitaire bien bourru ; le parfait tandem de Buddy movie en somme ! Kevin Bacon, lui, persiste dans le registre du bad-guy, ce qui lui va à ravir. L'humour est un peu beauf mais rend l'ensemble relativement sympathique.

Au final, le film de Robert Schwentke est tout juste regardable malgré son manque d'ambition et l'absence d'une identité propre. A voir un après-midi de pluie...

5.66667

Publié le 15 Février 2014

The Dark Knight Rises

The Dark Knight Rises

C'est pour mieux nous relever, dixit Thomas Wayne. Et ce n'est pas Batman qui viendra le contredire ! En effet, le chevalier noir (qui n'est plus que l'ombre de lui-même) va connaître une terrible descente aux enfers qui n'est pas sans rappeler le fameux arc "Knightfall" que les lecteurs connaissent bien. Toujours handicapé par ses blessures (physiques et morales), Bruce Wayne se terre dans le manoir familiale tout en laissant Wayne Enterprise faire faillite. Cette situation, qui emboîte parfaitement le pas au final de l'opus précédent, est présentée de manière très très lente. Pour ainsi dire, c'est un peu destabilisant pour ceux qui ont vu les débuts tonitruants de "Batman Begins" et "The Dark Knight", mais c'est dans la logique des choses : l'ensemble de Gotham est encore sous le choc du plan machiavélique du Joker et de la disparition tragique d'Harvey Dent. Dans cette ambiance sombre et tragique, on a tout de même le droit à plusieurs moments jubilatoires comme, par exemple, l'attaque de l'avion de la CIA ou encore l'introduction fort sympathique de Selina Kyle. Passons rapidemment sur le cas John Blake, qui découvre un peu trop facilement à mon goût l'identitée secrète de Batman. Malgré ce léger faux-pas, Joseph Gordon-Levitt donne de la consistance à son personnage, bien plus important qu'il n'y parait. C'est alors que débarque l'immense, que dis-je, le monstrueux Bane, interprété avec brio par Tom Hardy (Bronson quoi, respect !). Le zigoto a dépassé mes esprérances en s'apropriant littéralement la personnalité du mercenaire masqué. A l'instar du regrétté Heath Ledger, Hardy nous compose un Bane plus vrai que nature, parfait pour l'univers réaliste si cher à Nolan et à des km de l'interprétation foireuse de Jeep Swenson dans le "Batman & Robin" de sinistre mémoire. Intelligent, charismatique, impressionant, brutal, sans pitié, calculateur et même touchant (voir la scène où il confesse son amour pour Talia sans le moindre mot), il permet à son personnage d'être le centre d'attention du spectateur au détriment d'autres acteurs pourtant si bons : Morgan Freeman (égal à lui-même), Michael Caine (un peu absent mais qui détient la meilleure scène de toute la trilogie ou, tout du moins, la plus bouleversante) et Gary Oldman (LE commissaire Gordon du comic, pas la statue de bronze qu'était Pat Hingle). Avec tout ça, on oublierait presque de parler d'Anne Hathaway, tout aussi géniale en Catwoman : une voleuse mystérieuse aux motivations très ambiguës qui laisse planer le doute un bon bout de temps quant à son alignement. Bonne ou mauvaise, à vous de voir. Mais, et Bruce Wayne dans tout ça ? C'est clair qu'il passe un peu au second plan pendant une partie du film, mais c'est pour mieux le faire revenir par la suite. Taper "Knightfall" sur google et en une image vous comprendrez mieux ce que je voulais dire par descente aux enfers. Brisé au sens propre par Bane (baston d'anthologie avec juste respiration et bruits de fractures, j'ai eu mal pour lui le pauvre), il va puiser en lui jusqu'à sa dernière sensation pour venir à bout du colosse. Une tentative vaine qui se soldera par un emprisonnement et une douloureuse "résurrection" pour l'enfant chérie de Gotham. Entre la fulgurance des scènes d'action, la photographie tout bonnement somptueuse et le passé qui revient à la charge (Raz Al Ghul & Co), Christian Bale confirme bien qu'il est le meilleur Batman, ni plus ni moins. Soutenu par une bande son danstesque signée Hans Zimmer (la partie en arabe donne la chaire de poule putain !), les presques trois heures de métrage passent à une vitesse folle avec un final aux petits oignons : la partie avec le Batwing est extra mais c'est la façon de clore le chapitre qui en met plein la vue. Sans trop en révéler, je dirais juste que Batman entre dans la légende et devient un symbole comme le voulais Bruce Wayne dans "Batman Begins". Ce bouquet final est tout de même plombé par Marion Cotillard, qui donne l'impression d'être une débutante lors d'une scène hyper importante de l'histoire. Sérieux, vous allé vous marrer tellement son interprétation est naze, indigne du boulot effectué par toute l'équipe. Heureusement que la séquence finale (avec un clin d'oeil magique adressé au "Boy Wonder") clot cette trilogie de façon magistrale. Après, savoir si "TDK" ou "TDKR" est le meilleur, je dirais simplement qu'ils se complètent parfaitement et que c'est sur l'ensemble de l'oeuvre de Nolan qu'il faut juger. Bon courage à celui qui prendra la relève donc, et un grand merci à Monsieur Nolan pour cette version de l'homme chauve-souris désormais culte, la meilleure, à jamais...

8.94444

Publié le 25 Juillet 2012

Prometheus

Prometheus

Même si son scénario est loin d'être abouti, "Prometheus" reste malgré tout un film fascinant, bien loin des métrages de science-fiction commerciaux dont Hollywood nous abreuve depuis des années. La scène d'introduction en elle-même nous prouve que Ridley Scott n'a rien perdu de son talent lorsqu'il s'agit de mettre en image une de ses idées complètement délirantes (ici il remet en question les origines de la race humaine, rien que ça !). D'un visuel à couper le souffle, cette séquence met en place la thématique principale du film : l'évolution des espèces. Malheureusement, la suite est un peu moins enthousiasmante car il se contente de nous faire un copié / collé de son chef d'oeuvre "Alien : le huitième passager". Même présentation des personnages, du vaisseau, des raisons de la mission et de l'arrivée sur la planète. Si en plus on prend en compte toute la partie avec le patron de Weyland / Yutani, juxtaposé de façon très maladroite dans l'intrigue (perso je vois ça comme une sorte d'obligation pour faire un lien avec le reste de la saga...), on se dit que finallement on en attendait un peu trop de sa part et qu'on va assister à un film vite vu vite oublié. Fort heureusement ce n'est pas le cas car, même si le réalisateur n'est pas aidé par des comédiens vraiment quelquonques (sauf Noomi Rapace et le toujours très bon Michael Fassbender) auxquels on ne s'attache pas, il a toujours le coup pour nous sortir des scènes exeptionnelles ça et là histoire de stopper l'ennui. Je pense en particulier à celle de l'avortement qui est le miroir parfait de l'acouchement de John Hurt dans le premier opus. Pas la peine d'user de références appuyées, les fans tilteront par eux-même. Enfin arrive la partie se concentrant sur les fameux "Ingénieurs" et leur "solution finale" pour anéantir la race humaine qui n'est qu'une grossière erreur (quand on voit ce qui se passe de nos jours, on les comprend en fin de compte !) : une confrontation épique entre la création et son créateur qui tourne au rapidement au cauchemar pour les premiers. C'est à ce moment qu'on retrouve le grand Ridley Scott tel qu'on le connaissait, c'est-à-dire mise en scène stressante et virtuose à la fois avec, comme point d'orgue une révélation attendue sur le fameux "Space Jockey" ainsi qu'une conclusion hyper exitante qui nous promet une suite (éventuelle mais franchement, j'en ai vachement envie) bien différente, avec sa propre mythologie. Bref, en une demie heure il m'a fait changer d'avis et fait passer ma note de 5 à 8/10. Puis bon, l'épilogue post-générique est tout bonnement énorme et fait le lien naturellement avec l'origine des aliens. Au final, même s'il n'a plus son énergie d'antan, Scott reste un réalisateur de grand talent qui nous livre un film de SF très intéressant à défaut d'être culte...

7.27907

Publié le 20 Juillet 2012

The Amazing Spider-Man

The Amazing Spider-Man

A peine annoncé, le projet de Marc Webb avait déclenché l'hystérie collective chez les fans de la trilogie initiale. Le malheureux s'était mangé tout un tas de tweets sommaires à base de "va sucer des boucs" et autres joyeusetés de la sorte. Moi même j'étais un peu sceptique vis-à-vis de ce reboot à priori inutile d'une saga qui n'avait que 10 ans au compteur. Cependant, contre toute attente, ce dernier a su trouvé en lui le feu sacré qui lui permettrait d'envoyer au tapis toute cette bande d'idiots bornés et de mauvaise fois. Avec une volonté qui force le respect, il nous livre une relecture contemporaine et brillante du personnage créé par Stan Lee et Steve Ditko. De toute évidence, son inspiration provient en grande partie de la récente BD "Ultimate Spider-Man", qui redéfinissait les origines du tisseur pour que les jeunes lecteurs n'aient pas à se farcir des histoires à dormir debout du type de celle des clones (1994 à 1997). A l'instar du comic, il nous présente un Peter Parker toujours aussi malchanceux mais nettement moins stupide et beaucoup plus en adéquation avec son époque. Exit donc Tobey Maguire et toutes les mauvaises choses qui l'accompagnaient : ses hanches boudinées, son double menton, sa raie au millieu, son sourire béat, sa pétrolette et son casque de tarlouze, son côté pleurnichard, son énoooooorme manque de confiance en lui lorsqu'il enfilait ses collants, ses lunettes en forme de cul de bouteille ainsi que son apparence bien trop juvénile. Le nouveau Peter est un mec normal, il fait du skate, se baguarre avec d'autres étudiants et rêve de sortir avec la plus belle fille du lycée. Il est aussi très intélligent et souffre de la disparition prématurée de ses parents. En d'autres thermes, il ressemble plus à son homologue de papier que le sous-Clark Kent de Sam Raimi. En ce sens, Andrew Garfield est un choix judicieux car il rend son personnage pronfondément humain. Il est également bien plus musclé et profilé que son prédécesseur lorsqu'il porte le costume de l'araignée, un costume confectionné de façon on ne peut plus cohérente avec les moyens du bords (verts de lunettes de soleil, tenue de patineur de vitesse, etc). En le portant, il devient plus confiant et taquin face à ses ennemis, comme dans la bande dessinée de mon enfance (voir le scène où il attend l'arrivée du Lézard, allongé sur sa toile et les doigts de pieds en éventail !). En effet, Marc Webb choisit d'ajouter des éléments old-school à son film, tels que les lances-toiles manuels, le passé mystérieux des parents de Peter ou encore le choix de l'élue de son coeur : Gwen Stacy. Emma Stone écrase puremment et simplement la fadasse Kirsten Dunst par la justesse de son interprétation. Il y a une sorte d'alchimie entre les deux tourtereaux, pas comme le couple Maguire / Dunst où les scènes sentimentales étaient surjouées. Le seul petit bémol vient du bad-guy, le Lézard, qui manque de charisme bien que son aspect visuel soit réussit. Peut être est-ce le fait qu'il n'entre en scène qu'à la fin du métrage ou tout simplement que je ne suis pas fan de Rhys Ifans, le fait est que, pour l'instant, les films ne rendent hommage à aucun des vilains de la galerie de tarés du comic-book. Pourtant il y en a quelques uns qui feraient largement l'affaire (CARNAGE, ça ne dit rien au scénaristes ??? Ou bien le Super-Bouffon pour éviter le classement rated-R). A quand un méchant vraiment méchant et pas un ennemi qui devient fou à "l'insu de son plein grés" ?! Le reste du casting est solide avec des pointures telles que Martin Sheen, Denis Leary ou C. Thomas Howell et les jeunots s'en sortent fichtrement bien (Chris Zylka fait de Flash Thompson un personnage touchant au final). Pour le reste, prenez une BO sympa (mais pas assez épique), un rythme soutenu, des scènes d'action en veux-tu en voilà, des effets numériques de toute beauté, de l'humour et de l'émotion. Ajoutez un caméo du père Stan Lee tout bonnement hilarant et laissez quelques questions sans réponse (encore une fois, ne quittez pas la salle de suite, il y a un avant-goût du futur vilain... ça commence par Norman et ça finit par Osborn ! lol). Mélangez et vous obtenez l'exemple type du blockbuster estival de bonne qualité. Pour conclure, je vous conseille de vous remater les trois premiers opus après avoir visionner celui-ci, c'est ainsi que l'on se rend compte à quel point on peut surrestimer un film lorsqu'on le voit la première fois (voir ma critique en roue libre sur Spider-Man 3 qui reste malgré tout le meilleur de l'ancienne trilogie, c'est dire...). On pari ce que vous voulez que vous trouverez les films de Raimi immatures et lourdingues. Les réfractaires quant à eux feraient mieux de sortir de leur bulle et d'aller se faire une toile...

7.14286

Publié le 16 Juillet 2012

Le Jour des Morts

Le Jour des Morts

Outre le fait qu'il partage son titre avec un autre navet ("Candyman 3"), "Le Jour des Morts" est aussi le remake du cultissime film de George A. Romero. Hélas, de commun avec ce dernier il n'y a que quelques noms de personnages et le bunker sous-terrain. Tout le reste n'est que pure invention, les bonnes comme les mauvaises idées. Moi qui suis de ceux qui préfèrent un remake radicalement différent, j'espérais un script de Jeffrey Reddick (Destination Finale tout de même) bien délirant et surprenant. Et bien non, cette version 2008 (sortit en DVD en 2012 !!!!! Bravo les distributeurs français !) est d'une platitude hallucinante. Pour faire simple, je me suis fait chier sévère du début à la fin. Encore heureux qu'il ne dure que 1h15 sinon j'aurais décroché rapidement. Bref, ce n'est qu'un film de zombie bas de gamme où des protagonistes stupides sont pourchassés, se cachent, sont pourchassés, se cachent, sont... et ainsi de suite jusqu'à un final qui perd toute crédibilité en éliminant la menace aussi vite qu'on allume un briquet. Seuls les effets gores et les morts-vivants surexités sont digne d'intérêt. Pour résumer, le film de Steve Miner est tout juste supérieur au non-officiel "Day of the Dead 2" (une grosse merde de derrière les fagots) mais en aucun cas il arrive à l'orteil de son prédécesseur. A voir uniquement si vous êtes fan du genre sinon je vous conseille plutôt l'excellent "L'armée des Morts" de Zack Snyder, avec lequel il n'a aucun rapport si ce n'est la vélocité des cadavres ambulants...

5.6087

Publié le 15 Juillet 2012

Survival of the Dead

Survival of the Dead

Sixième incursion dans le monde post-apocalyptique des zombies, sixième tuerie ! Malgré son âge avancé, George A. Romero nous rappel qu'il a toujours une parcelle de vie en lui et,à l'instar des ses morts-vivants favoris, qu'il peut toujours montrer les dents. Cette fois il dénonce la connerie humaine dans toute sa splendeur. C'était déjà le cas dans les opus précédents, mais là on atteint des sommets d'imbécilité. Tous les personnages ont quelque chose à se reprocher, du simple vol au meurtre, et le fait d'être au bord de la fin du monde ne les arrange pas, bien au contraire, celà les précipite un peu plus vite au fond du trou. Contrairement aux reste de la saga, les protagonistes ont la chance de vivre dans un espace libre (enfin, virtuellement) : une île. En se serrant un peu les coudes ils auraient bénéficié d'un petit paradis, probablement le dernier sur Terre, mais au lieu de ça ils préfèrent faire passer leurs égos au premier plan. Fatalement, c'est leur propre personne qui sera la plus dangereuse pour eux, pas les zombies qui ne font qu'assister hagard à ce combat de coqs des plus consternant. Le pire c'est que Romero n'a rien inventé, dans le monde réel ça se passerait exactement de la même manière. "Méritons-nous vraiment d'être sauvé ?" se demandait l'héroïne de "Diary of the Dead". La réponse est NON, indéniablement. Pour le reste, "Survival of the Dead" reste un film d'horreur classique, plein d'action, de suspens et de scènes méchamment gores (en dépit de certains effets numériques merdiques). L'ensemble est magnifié par le duel opposant Richard Fitzpatrick à Kenneth Welsh et la touche humoristique ne fait que rendre ce métrage très divertissant. Moins authentique que la trilogie initiale, cet opus reste tout de même au dessus des productions hollywoodiennes sorties ces dernières années et traitant du même sujet. Ce serait peine perdue d'essayer de me faire changer de point de vue : Romero est LE maître du film de zombie, personne ne les fait comme lui, avec amour et passion. Ses oeuvres sont ses bébés et moi je voudrai qu'il soit mon papi. Ainsi je lui demanderai un petit cadeau : disons une ou deux suites avant qu'il ne soit plus en état de le faire...

6.39286

Publié le 27 Juin 2012

Avengers

Avengers

Enoooooooorme ! Tout simplement énorme. Ma longue attente de fan de comics primaire (sous entendu la bave aux lèvres et la bosse dans le calbute !) a pris fin hier soir. 2h30 de pur bonheur concocté par un Joss Whedon au top de sa forme. Conçu comme la conclusion du 1er round "Marvel Cinematic Universe", "Avengers" jongle à merveille entre l'action blockbusteresque, l'humour décomplexé et le drame intense. Les fans de prouesses visuelles et autres effets pyrotechniques ne pourront que jubiler face à ce déluge d'affrontements titanesques amené progressivement jusqu'à un final hallucinant de 45 minutes. Un peu comme lorsque l'on arrive à la cerise d'un gâteau déjà fort appétissant ! Outre cette caractéristique montrée ouvertement au spectateur par le trailer, une autre pointe son nez à plusieurs moments du film : l'humour. Attention, pas l'humour pipi caca style "Buffy", plutôt des répliques pince-sans-rire ma foi très drôles. Alors que tout le monde s'attendait à voir Tony Stark faire son show habituel (ce qu'il fait en partie néanmoins), c'est Steve Rodgers qui est en réalité le plus amusant. Et si vous voulez claquer des barres gigantesques, fixez votre regard sur Hulk !!! Le géant vert, contre toute attente, fait de deux scènes des moments comiques cultes (le pauvre Loki s'en rappelera le restant de sa vie ! mdr). En ce qui concerne le drame, sans trop en dire, la mort d'un personnage récurent se révèle être chargée d'émotion, surtout qu'elle n'est en aucun cas gratuite et explique le pourquoi de la création de l'équipe. La réussite du métrage ne serait pas ce qu'elle est sans ce scénario complexe qui fait coéxister d'une main de maître les univers de "Captain America", "Thor", "L'incroyable Hulk" et "Iron Man 1&2". Chaques questions abordées dans ces derniers trouvent leurs conclusions dans celui-ci tout en posant déjà les bases d'un inévitable 2ème opus. Quant aux personnages principaux (8 au total), ils trouvent chacun leur place dans l'histoire et personne ne fait de la figuration, pas même les seconds rôles. L'évolution de l'équipe donnent lieu à une séquence d'anthologie où chaque super-héros oublie ses problèmes personnels et trouve instinctivement ses marques dans la bataille (Cap' en chef de troupe comme au bon vieux temps, les amoureux Black Widow / Oeil de Faucon côte à côte, Stark qui tente l'ultime sacrifice dont on le croyait incapable, Hulk qui canalise sa colère pour la bonne cause, etc). Même si Thor est un peu en retrait (dilemme familial peut-être ?), il faudrait être con pour ne pas remarquer l'effort dont fait preuve toute l'équipe pour remplir de joie le fan-boy qui regarde. Bon ok, quelques petits trucs viennent noircir le tableau ça et là (3D inexistante, musique minimaliste et quelques longueurs) cependant, pour une fois qu'un blockbuster a une histoire à raconter, ne boudons pas notre plaisir et laissons nous embarquer dans ce rêve de gamin éveillé. Au fait, j'allais oublier, si vous voulez admirer la grand Thanos et son sourire carnassier, je vous conseille de rester pendant le générique de fin. Mine de rien, les cons qui se sont cassés comme des voleurs dès la dernière minute se sont mordus les doigts pour avoir loupé cette dernière sucrerie offerte par le studio. Qui a dit que Hollywood ne faisait des films que pour la tune ?! Vivement le 2ème round "Iron Man 3" / "Thor 2" / "Captain America 2" et d'autres j'en suis sûr, qui nous promet une suite encore plus grandiose. DC a fait de "The Dark Knight" son film de référence, Marvel tient enfin le sien. En fin de compte ce sont nous les plus grands vainqueurs de cette guéguerre...

8.3

Publié le 26 Avril 2012

I Spit on Your Grave

I Spit on Your Grave

Dur dur de qualifier "I Spit on your Grave" de chef d'oeuvre car il est le remake d'un autre film qui, selon les rumeurs, est tout aussi culte voir plus. Dur dur de supporter les remarques consternantes de filles qui te traitent de malade pour avoir osé regarder 1h45 de sévices envers la gente féminine / masculine (surtout féminine en fait, les mecs peuvent crever eux, c'est pas bien grave ! lol). Dur dur de se sentir à l'aise devant sa télé, boisson et bouffe à portée de main, devant ce déluge de séquences peu ragoûtantes. Encore plus dur de mettre une note à ce film. Cependant, dans la mesure où il rempli parfaitement son contrat, je ne peux qu'admirer le courage de toute l'équipe responsable de cette oeuvre sans concession et lui met un 10/10 plus que mérité. Même si le scénario est connu d'avance (rape & revenge ça veut tout dire), cette version 2010 est remarquablement interprétée d'une part et d'autre. Du côté des hommes, on sourit de voir à nouveau un portrait cliché et pas très glorieux des fameux "gars d'la campagne", mais on frémit aussi devant la perversité cachée de types apparemment normaux qu'on croise à chaque coin de rue du matin au soir. En ce qui concerne la star / victime du métrage (Sarah Butler, parfaite dans tous les sens du therme), elle fait preuve d'un talent énorme tant son agonie puis sa vengeance calculée parait réaliste et fait froid dans le dos. La première partie, celle du viol, met beaucoup de temps à se mettre en place et, en présentant la fille dans son quotidien, permet au spectateur de s'identifier à elle. Ce qui amène logiquement un long moment de solitude et un dégoût de soit-même pour assister à son inévitable calvaire sans broncher, en étant juste théthanisé. Cette portion étant filmée sans musique, elle est pénible et très difficile à supporter. La partie vengeance quant à elle a comblée mes attentes goresques et, par moment, les a transformées en envie de gerber tellement les méthodes utilisées sont sidérantes de sadisme. D'un sentiment de répulsion on passe alors à un sentiment de satisfaction en se disant que la monnaie de la pièce rendue est tout à fait légitime. Pour terminer, le dernier plan enfonce encore un peu plus le clou et on finit par se demander si au final on est pas en train de virer barge comme l'héroïne principale. C'est ça le point fort du métrage de Steven R. Monroe : un visionnage dans un état second qui fleurte avec le voyeurisme et dont on ne sort pas indemme. Ames sensibles s'abstenir...

8.23636

Publié le 18 Avril 2012

Mortal Kombat : Legacy

Mortal Kombat : Legacy

Après deux longs métrages nanardesques (mais que je ne me lasse pas de revoir, allez comprendre !!!) et une série fauchée, "Mortal Kombat : Legacy" rend enfin hommage au meilleur jeu de baston du monde. Exit les effets digitaux vomitoires et le cosplay, place à un univers sombre et relativement complexe. Réalisée par un amateur, cette web série composée de 9 épisodes prend le temps d'expliquer l'origine de ses personnages quitte à outrer les fans de la première heure en modifiant considérablement le background créé sur console. Cependant, à la différence du daubesque "Street Fighter : la légende de Chun-Li", Kevin Tancharoen connait bien son sujet et ne trahit jamais la vision d'Ed Boon et John Tobias. Tout en restant extrêmement réaliste, il se permet d'adresser tout un tas de clins d'oeil subtils aux fans. En vrac : le chapeau de Raiden, les bras cybernétiques de Jax, l'oeil laser de Kano, le fameux "coup de poing dans les boules" de Johnny Cage ou encore le triangle Scorpion / Sub-Zero / Quan Chi. En ce qui concerne les combats, même si ça reste politiquement correcte, ils sont brutaux, efficaces et d'un professionalisme étonnant. Un conseil, ne manquez pas celui entre Scorpion et Sub-Zero ainsi que celui qui oppose Cyrax et Sektor à un de leurs congénères. Réalisés de main de maître, ils sont dors et déjà mythiques malgrés leur courte durée. Certains épisodes font également preuve d'originalité comme par exemple celui racontant l'ascension au pouvoir de Shao Kahn, ponctué par des vignettes manga très réussies. L'épisode centré sur le dieu du tonnerre quant à lui en destabilisera plus d'un par son pitch vraiment gonflé. Pour moi, Tancharoen est un vrai génie dans la mesure où il a réussi à donner ses lettres de noblesse à Mortal Kombat sans argent ni publicité, juste avec passion et sincérité. Pas étonnant que la Warner lui ait confié les rennes du prochain reboot au cinéma. Il sera intéressant de voir ce que le bonhomme est capable de faire avec un budget plus important. Vu ce qu'il a pu faire sans, l'espoir est plus que permis...

8

Publié le 11 Avril 2012

Les Démons du Maïs

Les Démons du Maïs

Série B sans prétention, "Children of the Corn" est un film à l'image du reste de la saga dont il est issu, c'est-à-dire l'étirement sur 1h30 d'une courte nouvelle signée Stephen King. Qui dit étirement dit aussi pas mal de longueurs et, de ce fait, un peu d'ennui. Lorsqu'en plus on ajoute à l'équation une interprétation en dessous de la moyenne (Linda Hamilton est consternante) et une facheuse tendance à la censure avec son lot de meurtres off-screen, on est très proche du navet. Il n'y a que trois points positifs qui le sauve du gouffre : une superbe musique représentative de l'atmosphère démoniaque qui entoure le film ; l'omniprésence du duo Isaac / Malachi (ce dernier a une tronche qui ferait fuire son propre miroir !) ; et un réalisateur qui fait preuve d'une efficacité redoutable derrière sa caméra. Appelez ça le savoir-faire ou la magie des eighties, peu importe, ce qui compte au final c'est que le résultat soit regardable à défaut d'être mémorable...

6

Publié le 11 Avril 2012

La Fissure

La Fissure

En ce moment, je suis en pleine période de revisionnage de classiques des années 80. Impossible donc pour moi de passer à côté de ce film qui me terrifiait quand j'étais gosse. Hélas, étant devenu moins impressionable après avoir vu tout un tas de bobines bien gores et/ou flippantes, je me suis rendu compte que "The Gate" avait plutôt mal vieilli. Le rythme est chaotique (notamment les 45 premières minutes) et l'interprétation laisse à désirer. Le scénario quant à lui est très simple, voir carrément niais par moment. En fait, aujourd'hui je le vois plus comme une sorte de "The Goonies" version démoniaque. Néanmoins, cette petite série B a un atout de taille : ses effets spéciaux. Rendants directement hommage à ceux du célèbre Ray Harryhausen, ils jouent à fond la carte de la stop motion pour un résultat au delà des espérances. Ces trucages ne souffrent d'aucun défaut, même de nos jours, et sont LA seule et unique raison pour laquelle le métrage de Tibor Takacs reste dans les mémoires. La nostalgie faisant le reste, on se surprend encore à passer un bon moment devant cette péloche ma foi fort sympathique. Pas sûr par contre que le public d'aujourd'hui soit réceptif à ce genre de spectacle...

6.27273

Publié le 30 Mars 2012

Pages

Thématiques