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Alice au Pays des Merveilles

Alice au Pays des Merveilles

Etant fan de Tim Burton j'attendais avec impatience cette alléchante rencontre entre son univers et celui de Lewis Carroll. J'étais cependant un peu inquiet du fait que cette adaptation/séquelle soit produite par la pompe à fric Di$ney, mais je relativisais tout de même ces craintes en repensant au chef d'oeuvre L'étrange Noël de monsieur Jack qui est également une production de la firme aux grandes oreilles. Malheureusement, à la vue des premières critiques relativement moyennes sur le nouveau bébé de Tim, mes craintes semblaient s'être exaucées puis se sont finalement confirmées après la vision de cet Alice au pays des merveilles 2010...

Pour résumer, Alice au pays des merveilles de Tim Burton n'est pas un produit burtonnien par excellence, mais un bon gros Di$ney agrémenté d'un zeste de burtonneries, avec les avantages et surtout les inconvénients que cela entraîne : on a ainsi affaire à une sorte d'"hybride" improbable, impossible (et pourtant ils l'ont fait...), inimaginable entre... l'univers sombre, fou et décalé de l'ami Tim, et l'univers conformiste, niais et ramasse tunes de Di$ney ! Le résultat de cette alliance n'est pas complètement mauvais (disons qu'il a le cul entre deux chaises), mais est franchement décevant. Feu et eau ne vont pas ensemble, on ne peut les lier...

Commençons d'abord par les facteurs qui plombent Alice aux pays des merveilles et en font une déception. A noter que ceux-ci viennent principalement du fait que le côté Di$ney du film l'emporte largement sur son côté burtonnien. Le scénario est sans aucun doute le meilleur exemple pour illustrer mes propos. Il s'agit ici d'un scénario 100 % Di$ney (Linda Woolverton au script... tout simplement édifiant !), or il se trouve justement que le scénario est le plus gros point noir de cet Alice au pays des merveilles (comme par hasard...). En effet, comment ne pas crier au scandale, à l'hérésie, à l'arnaque, quand on voit que l'histoire originale, unique et folle d'Alice in Wonderland de Lewis Carroll a été réduite ici à une banale histoire d'héroic fantasy digne du Monde de Narnia qui accumule tous les clichés vus et revus, usés et réusés jusqu'à la moelle, du genre (prophétie, guéguerre entre le Bien et le Mal,...) ? En plus d'être indigne de l'oeuvre de Carroll, le scénario est également indigne d'un Burton : pas original pour un sou, commercial, archi-prévisible, enfantin, manichéen à souhait,...

La seconde faiblesse d'Alice au pays des merveilles, se sont ses décors, certes beaux, mais grossièrement pompés sur les autres films de Tim Burton. On y retrouve ainsi les sculptures d'Edward aux mains d'argent, la forêt de Sleepy Hollow, le portail de la ville d'Halloween dans L'étrange Noël de Monsieur Jack, une partie de la chocolaterie de Willy Wonka,... A ce stade-là on ne peut plus parler de clins d'oeil mais bel et bien de recyclage certainement dû à un manque évident d'imagination de la part de Tim sur ce coup.

Enfin, pour terminer avec les faiblesses du film, je me contenterai de relever d'autres empreintes made in Di$ney parsemées ici et là, certes petites mais tout de même assez agaçantes : - La danse du Chapelier à la fin qui gâche complètement l'une des rares (je précise "rares" car il faut dire qu'Alice au pays des merveilles est assez pauvre en poésie et en émotions) scènes émouvantes du film, avec une sorte de morceau techno à gerber en guise de fond sonore ! - Une musique d'Avril Lavigne qui passe AVANT le score d'Elfman pendant le générique de fin ! Je n'ai rien de spécial contre Avril Lavigne et sa musique, mais vraiment... vraiment... du Avril Lavigne dans un Tim Burton, c'est totalement hors contexte, pas dans l'ambiance du tout, et inconcevable. Bref, encore une preuve que cet Alice au pays des merveilles est une pompe à fric : Di$ney a voulu vraisemblablement attirer le public adolescent en faisant cela... - Et enfin, même si cela n'a pas vraiment de rapport avec le film en lui-même, le fait que Johnny Depp figure en premier plan sur toutes les affiches et sur toutes les jaquettes comme si c'était lui le personnage principal est très gonflant. Je tiens à rappeler que le titre est Alice au pays des merveilles et qu'il se trouve que Mia Wasikowska est parfaite dans son rôle ! Ramasse tunes ! Ramasse tunes ce film j'vous dis ! :p

Bon, je pense avoir fait le tour sur les principaux défauts du film, peu nombreux au final mais non négligeables !

En ce qui concerne les éléments qui font de cet Alice au pays des merveilles un bon film malgré tout, on retiendra avant tout un casting parfait, chaque acteur jouant son rôle à la perfection. Mention spéciale à Helena Bonham Carter en Reine Rouge ! Tout simplement énorme ! Les différents personnages sont plutôt marrants et intéressants dans l'ensemble, mais la plupart sont sous-exploités, certainement dû au fait que la galerie de personnages soit pléthorique (c'est donc pardonnable...).

Les décors sont somptueux, bien que 70 % d'entre eux soient pompés sur d'autres films de Tim Burton comme je l'ai dit plus haut. Le château de la Reine Rouge et celui de la Reine Blanche sont de loin les plus réussis.

N'oublions surtout pas la musique de Danny Elfman - digne de celle d'Edward aux mains d'argent et de Batman returns - qui signe là l'une de ses meilleures BO. C'est bien simple, la musique tire à elle seule certaines scènes vers le haut ce qui n'est pas pour nous déplaire vu que cet Alice au pays des merveilles est loin d'être du grand Burton. Nul doute que le film aurait encore perdu en qualité sans la musique d'Elfman.

Enfin, je tiens à relever les quelques scènes et quelques éléments qui font plaisir à voir car ils nous montrent que le génie Burton n'est pas totalement mort : - La scène de la traversée des douves sur les têtes coupées : pas mal de voir ça dans un Di$ney ! - Quelques petites "scènes gores" très focalisées sur les yeux. - Une tentative de limiter un peu le manichéisme de l'histoire en faisant de la Reine Rouge un personnage plus sympathique et humain que celui de la Reine Blanche. - Le Jabberwocky doublé par le grand Christopher Lee.

Mais malheureusement ces arguments là sont trop légers et insuffisants pour faire d'Alice au pays des merveilles un Burton pur jus voire même un "Disney sauce Burton". Le côté manichéen et ramasse tunes de Di$ney l'emportant largement sur les quelques petites empreintes burtonniennes laissées ici et là le long du film...

Conclusion : Alice au pays des merveilles fait partie des films les moins bons de Tim Burton et est avec La planète des singes un "intrus" dans sa filmographie. Malgré tout, Alice au pays des merveilles reste un bon divertissement bien ramasse tunes agréable à regarder qui plaira tant aux plus petits qu'aux plus grands. Le problème c'est que de la part de Tim Burton on s'attendait forcément quelque chose de mieux qu'un simple divertissement commercial. Alice au pays des merveilles restera mémorable pour les fans de Tim Burton seulement grâce à la fabuleuse BO d'Elfman.

En espérant que le succès commercial du film permette à Tim de se ressaisir et de reprendre du poil de la bête, en se penchant notamment sur des projets plus personnels (avec Frankenweenie peut-être, même si c'est encore une fois en 3-D et produit par Di$ney, snif...). Wait and see...

6.71429

Publié le 14 Août 2010

La Fiancée du Monstre

La Fiancée du Monstre

Vu sur Arte, je n'avais vraiment pas intérêt à le rater celui-là ! J'étais en effet très impatient de découvrir ce Bride of monster après avoir vu l'excellent Ed Wood de Tim Burton qui m'avait donné un bon petit aperçu de ce film signé l'incontournable Ed Wood. Et bien, moi qui m'attendais à un véritable carnage, j'avoue avoir été dans un certain sens légèrement "déçu" par ce nanar qui s'annonçait pourtant très alléchant.

Car Bride of the monster n'est pas si mauvais que ça en réalité et il faut avouer qu'on n'atteint pas ici le degré de conneries d'un Plan 9 et d'un Night of the ghouls. Mais alors, comment expliquer un tel phénomène me direz-vous ? Et bien c'est très simple, contrairement aux deux films cités précédemment, Bride of the monster possède un scénario cohérent, des dialogues qui tiennent la route, quelques bonnes idées et des acteurs pas mauvais dans l'ensemble excepté Bela Lugosi qui, malgré son statut de vedette, est de loin l'acteur le plus mauvais du film : il surjoue et nous fait vraiment rire avec sa vaste palette de mimiques plus ridicules les unes que les autres.

Mais je vous rassure, ce film sent quand même le Wood à plein nez, et les bons éléments cités précédemment ne pèsent pas bien lourds dans la balance comparé au reste du film qui est euh... raté histoire de rester poli. La magie d'Ed Wood - c’est-à-dire sa maladresse, son manque de talent et de budget - est donc bien présente avec notamment ce joli laboratoire en carton-pâte, ces stock-shots nombreux de tout et de n'importe quoi mal intégrés (poulpe dans un aquarium, alligator, et même une explosion nucléaire !), ainsi que tous ces petits objets (dont un saladier muni de deux ampoules) censés représenter du matériel scientifique high-tech. Et n'oublions pas ces époustouflantes cascades avec des acteurs qui simulent à fond lors de scènes de combat plus molles les unes que les autres, les attaques ridicules de la pieuvre géante en caoutchouc qui est capable de faire bouger au maximum trois tentacules, ainsi que ce flic crétin qui se casse une jambe on ne sait trop comment en se ramassant de la manière la plus lente et conne du monde. Mais LA scène culte du film, l’unique, l’énorme, est le grand final que l’on peut se repasser en boucle sans s’en lasser, merci Ed Wood d’avoir réservé le meilleur pour la fin ! En voici un petit résumé :

- étape 1 : rocher en plastique qui percute "à pleine vitesse" Bela Lugosi ;

- étape 2 : Bela Lugosi tombe pile sur sa pieuvre géante qui est totalement immobile ;

- étape 3 : petit changement de plan et retour sur Bela Lugosi (ou sa doublure ?) qui hurle et patauge au milieu de sa pieuvre inerte en manipulant lui-même les tentacules dans le but de nous faire croire que la bestiole est réellement animée, sans succès bien évidemment ;

- et étape 4 : stock-shots d'explosion nucléaire qui n'a aucun rapport avec la scène précédente, et fin du film !

Il faut vraiment le voir pour le croire !

En conclusion, Bride of the monster est certainement qualitativement le meilleur film d'Ed Wood, même si les défauts restent trop nombreux pour qu'on puisse parler de bon film, j’avoue qu’on rigole bien, qu’on ne s'ennuie pas, et c’est ça le principal !

Mais j’espère tout de même que Glen or Glenda sera un nanar bien plus "croustillant" !

4.9

Publié le 19 Décembre 2008

Cujo

Cujo

Il faut dire qu'à la base, "Cujo" est un roman de Stephen King qui est loin d'être l'un de ses meilleurs (attention, je n’ai pas du tout dit qu’il était mauvais !) : un roman basé sur une histoire assez classique (mais tout de même angoissante), d'où la seule originalité vient du fait que King nous transporte dans les pensées du chien qui deviennent de moins en moins "clean" sous l'effet de la rage, chose qui est bien évidemment impossible de reproduire dans un film. Bref, les chances d'obtenir un film raté et inintéressant étaient nombreuses, mais finalement, c'est avec les honneurs que s'en sort cette adaptation qui, au fond, a vraiment du mérite. Un bon film donc, mais qui souffre d'un peu trop de défauts pour pouvoir titiller le roman de King et se glisser au même niveau qu’un "Simetierre" ou "La ligne verte". Ce qui est vraiment dommage, c'est que la plupart de ces défauts sont uniquement répertoriés dans la première partie du film. Une première partie qui nous donne envi de stopper le lecteur dvd, si on ne s'est pas endormi avant ! On assiste en effet à 40 premières minutes plutôt banales, lassantes et ennuyeuses, et c’est surtout ici que l’on remarque à quel point "Cujo" a pris un petit (gros) coup de vieux :

- La scène du monstre (Frank Dodd dans le livre) dans le placard de la chambre de Tad est complètement bâclée et ne nous fait pas peur une seconde. Ce passage est bien minable comparé à celui du livre ;

- Le jeu des acteurs n’est pas tout le temps à la hauteur, surtout le gamin Tad qui possède en plus une VF IN-SUP-POR-TA-BLE ;

- Les premières attaques sont peu spectaculaires, pas du tout gores, et possèdent une mise en scène maladroite ;

- Et enfin, de nombreuses longueurs.

Heureusement, la deuxième partie, c’est-à-dire à partir du moment où Donna et Tad sont coincés dans le garage, relève le niveau qui était plutôt bas jusque là. On peut dire que sur ce coup, ces dernières minutes sont dignes du roman de King. Le suspense s’installe et la tension monte. Les attaques du chien sont cette fois-ci bien mises en scène et on se rend compte que ce cher saint-bernard est terrifiant et particulièrement réaliste. Dommage que les personnages soient moins attachants que dans le livre. On passe donc un très bon moment malgré la VF de Tad toujours aussi barbante. Double Spoiler – D’ailleurs, celui-ci ne crève pas à la fin, contrairement à celle du livre, pourquoi ne pas avoir laissé ce non happy-end bien dégueulasse ? – Fin du double Spoiler.

Conclusion : "Cujo" est un film qui possède deux facettes : la première mauvaise et la seconde très bonne. Avec comme résultat final une adaptation honnête mais qui a trop vieilli. Je pense sincèrement que "Cujo" mériterait un bon remake !

6.36667

Publié le 11 Septembre 2008

Destination Finale

Destination Finale

Un très bon film, bien meilleur que ses deux suites qui ne sont tout de même pas mauvaises. Mais le premier a vraiment quelque(s) chose(s) en plus que les autres n'ont pas.

Pas de doute, ce premier opus est le plus original de la série quand on voit que les deux autres pompent à fond le scénario de celui-ci. J’ai beaucoup apprécié le scénario de "Destination finale" qui est très efficace, original, particulièrement sadique et féroce, mais surtout bien différent des autres slashers.

Le scénario n’est certainement pas le seul élément original du film, les meurtres, eux aussi, le sont. Même si ils sont plus jouissifs dans les deuxième et troisième opus, ceux du premier sont largement satisfaisants : je pense notamment au premier meurtre, pas très gore certes, mais qui est assez traumatisant, ou à celui du professeur qui, au contraire, est très gore et violent.

Un autre avantage dans ce premier opus : les acteurs qui sont très bons contrairement à ceux des deux autres qui, à part se faire tuer, ne servent à rien et sont énervants.

"Destination finale" se démarque aussi des deux autres grâce à son atmosphère bien plus travaillée et sa meilleure mise en scène, c'est un film assez sombre, de plus, certaines scènes sont stressantes : le début dans l’avion en est une bonne illustration, pour moi, cette intro est la plus réussie de la série, le premier meurtre ou la scène dans la morgue sont aussi de bons exemples.

Et pour couronner le tout, l'histoire est très prenante et sans temps mort, le suspense est soutenu. Bref, "Destination finale" est l’un de mes slashers préférés et le meilleur film de la saga, le plus sérieux et le plus sombre des trois.

7.81915

Publié le 10 Août 2008

L'Ile aux Serpents

L'Ile aux Serpents

En réalité, c'est un samedi en seconde partie de soirée sur TF1 que j'ai eu l'honneur de regarder cette connerie rampante. Il était plus ou moins 22 heures 45, j'étais légèrement fatigué, et je peux vous dire que mon état ne s'est pas arrangé en regardant L'île aux serpents... En effet, il m'a fallut beaucoup de courage et de détermination pour visionner ce TV film ô combien chiant et ennuyeux tout en luttant vaillamment contre les assauts répétés de la fatigue !

"Chiant", "ennuyeux", mais aussi "débile" sont bien les adjectifs qui peuvent qualifier cette merde. Hormis les beaux paysages et quelques plans pas trop mauvais réunissant de vrais serpents venimeux, rien à se mettre sous la dent. Le scénario n'est pas du tout original, l'histoire est ennuyeuse au possible. Au niveau des acteurs, on assiste ici à un véritable cercle vicieux : des personnages débiles, aux répliques connes, joués par des acteurs très mauvais ! C’est un mélange qui fait des ravages ! Bref, les acteurs et les personnages sont l’un des pions essentiels qui rendent ce TV film complètement stupide. Les serpents tardent un peu trop avant de passer à l’action et leurs attaques nous laissent sur notre faim : pas du tout originales, mal filmées, répétitives et pas effrayantes pour un sou. Ce qui est un comble quand on voit que le reste du film est lamentable : les attaques auraient pu sauver la baraque, mais il n’en sera rien.

Attention mesdames et messieurs ! Je vais maintenant vous parler du comportement des serpents dans ce film, et là, vous constaterez que le réalisateur ne manque pas d’humour ! Car voyez-vous, ses serpents là ne sont pas des serpents ordinaires, et je ne plaisante pas, notez donc : ils dansent quand ils entendent de la musique, et, langue pendante, passent leur temps à mater les gonzesses (mmm... viSSSSSieux SSSSSerpents va !). Si vous ne me croyez pas, regardez le film (quelle idée !) et vous verrez que je ne mens pas. Mais si j’ai bien un conseil à vous donner, c'est de me croire direct, histoire de ne pas vous sentir obliger de regarder cette daube, cela serait nettement plus sage de votre part...

Et ce n’est pas tout, le réalisateur (il a plus d'un tour dans son sac celui-là !) ne fait pas les choses à moitié et vise toujours plus haut sur l’échelle du ridicule. En effet, il nous sert d’autres scènes débiles (avec un grand D) dignes de ce nom : l’héroïne qui fait un "terrible" cauchemar dans lequel un cobra parlant (en caoutchouc) lui dit des choses horribles, l’un des protagonistes qui utilise un extincteur d’incendie pour tuer un serpent, les deux scènes sont si mal faites qu’elles en deviennent risibles. Mais bon, je ne vais pas totalement cracher sur le ridicule de ce film car c’est un peu ça qui m’a permis de le regarder jusqu’au bout.

Dans le même genre mais en mieux, regardez plutôt les deux Morsure et Snakes.

Conclusion : L’île aux serpents est l’un de ces TV films fauchés qu'il faut éviter de toute urgence : aucune originalité, scénario inexistant, con, chiant et ennuyeux. Un TV film naze où les serpents font SSSSSSSSSS et les téléspectateurs ZZZZZZZZZZ !

6.4

Publié le 10 Août 2008

Python

Python

Python, alias le chef-d'oeuvre d'UFO ! Cette fois, on peut dire que notre ami Phillip Roth et sa joyeuse bande se sont surpassés sur ce coup puisqu'ils ont enfin réussi à mettre au monde une série b que l'on peut qualifier de "bonne qualité". En effet, Python sort du lot par rapport aux autres films UFO qui varient entre mauvais, très mauvais et moyens. Une bonne série b donc, qui aurait même pu être excellente avec un plus gros budget, mais bon, j'en demande certainement trop là. Et bien oui, comme d'habitude, le manque de budget fait des dégâts :

- Le scénario est peu inventif, possède deux ou trois raccourcis scénaristiques, et est parsemé de quelques petites incohérences, exemple : pour échapper au serpent, deux personnages utilisent leur vélo et prennent le temps de mettre leur casque (!) ;

- Malgré un bon casting, les acteurs sont assez décevants dans l’ensemble, notamment Casper Van Dien qui est totalement à la ramasse, en plus de ça, il possède une VF nulle et une moustache ridicule. Encore heureux qu’il bénéficie ici d’un rôle qui lui va beaucoup mieux que celui du petit biologiste de Shark Attack ! ;

- Le serpent est assez sympathique, il est gros, vomit de l’acide. Il bouffe, découpe ou empale ses victimes. Mais il est malheureusement peu crédible à cause de ces traditionnelles images de synthèse assez laides. Certaines de ses réactions sont bizarres, il est parfois mou et un peu crétin comme le serpent de Boa. A noter que les bruitages des serpents de Boa vs Python sont pompés sur ceux des serpents d’Anacondas 2 qui sont pompés sur ceux des serpents de Python 2 qui sont pompés sur ceux du serpent de Boa qui sont pompés sur ceux du serpent de Python qui sont pompés sur ceux des serpents d’Anaconda (ouf !) ;

- Quelques petites longueurs cassent le rythme du film, j’ai noté un important "gouffre d’ennui" à la fin de l’attaque dans le garage jusqu’à l’arrivée des militaires chargés de tuer le serpent, ce qui fait plus ou moins un quart d’heure à s’emmerder ;

- Même si je ne m’attendais pas à du Starship Troopers, la scène où les collègues de Casper Van Dien partent tuer le serpent aurait pu être mieux exploitée : de l’action avec des fusillades et des attaques gores, au lieu de ça on a droit à une scène ratée, bâclée et bien trop courte, dommage…

Malgré ces défauts, Python réussit l’exploit d’être un TV film fort divertissant. Le scénario n’est vraiment pas exceptionnel, mais l’histoire est plutôt agréable à suivre car elle est fun et marrante. Et pour une fois, l’humour est 100 % volontaire ! : Python est un TV film qui ne se prend pas du tout au sérieux, ça se voit dès les premières minutes avec l’étonnante scène des deux lesbiennes dans la tente (les deux coquines se font plaisir, quand soudain, la jolie Lisa appelle sa copine "Robert" et non "Roberta", et là, c'est le drame !...). D’autres situations marrantes et débiles sont parsemées un peu partout dans l’histoire, elles sont rarement lourdes et nous font parfois sourire.

Incontestablement, les acteurs sont mauvais, mais étant caricaturaux, l’ambiance du film leurs va à merveille ! Les personnages sont cons, marrants et hauts en couleurs. Sans être insupportables contrairement aux personnages d’un certain Crocodile de Tobe Hooper, et c’est ce qui les rend parfois attachants. Robert Englund, seul bon acteur du film, incarne le personnage le plus sérieux et est un peu l’erreur qui s’est glissée dans l’image. D’ailleurs, notre bon vieux Freddy était bien parti pour être le méchant scientifique du film, mais il sera finalement un type sympa.

Soulignons aussi les attaques du serpent qui sont assez variées et parfois sanglantes : cadavres cramés, flaques de sang, décapitations,… Elles sont assez originales pour un film de serpent géant. L’histoire est assez rythmée, et hormis le fameux passage chiant que j’ai cité un peu plus haut, on s’ennuie très rarement, surtout que le serpent est assez présent et remplit bien son rôle de vedette.

La mise à mort de la bestiole est sympathique même si l’happy-end qui suit est pitoyable.

Conclusion : Python est une série b exemplaire qui réuni tous les éléments nécessaires pour nous divertir comme il se doit : de l’humour, du fun, des attaques nombreuses, un serpent présent,… Un TV film qui nous fait passer un bon moment malgré ses quelques longueurs. Un vrai exploit de la part d'UFO !

4.80952

Publié le 7 Août 2008

Boa

Boa

"Boa" est un TV film que je considère comme ni bon, ni mauvais, une série b pas du tout exceptionnelle mais certainement pas un navet. Doté d'un scénario peu original et assez prévisible, "Boa" a au moins le mérite d'accumuler moins de clichés que les autres films à grosses bestioles du type Nu Image et de faire quelques petits efforts pour nous divertir. En effet, malgré un budget assez faible, un nombre non négligeable de scènes d'action et d'attaques de serpent, qui ont pour but de nous faire oublier les faiblesses du scénario, sont présentes. Le serpent, aussi mal fait soit-il, apparaît souvent, d'ailleurs, celui-ci est plutôt sympathique : un boa préhistorique géant, possédant des lames au bout de la queue. Bref, il est bien dommage que ce pauvre serpent soit fait d’images de synthèse de bien piètre qualité, bien que, grâce aux décors sombres, celles-ci paraissent moins grossières. Les attaques du boa sont donc nombreuses et plutôt bien réparties, même si elles sont rarement gores et qu'elles auraient pu être encore plus nombreuses :

- Les lames au bout de la queue du serpent auraient pu être mieux exploitées afin de nous offrir des attaques gores ;

- Il est dommage que certains protagonistes meurent à cause d'explosions, du gâchis quand on pense que la vedette du film est censée être le boa.

Mais bon, le plus important est que les attaques soient là et rendent le film plus dynamique, ce qui est le cas ici. Car, bien évidemment, hormis les attaques, pas grand-chose à se mettre sous la dent : les acteurs surfent entre le moyen et le mauvais, la plupart d'entre eux ont des répliques connes qui leurs sont associées. Le scientifique (Dean Cain), le black qui pilote l'avion, la blonde et le prisonnier expert en informatique sont très caricaturaux. Le directeur de la prison, le Tchétchène et le gardien black sont ceux qui sortent du lot, tandis que les autres acteurs sont plutôt mauvais. De plus, certains personnages ont parfois des réactions assez bizarres :

- Le directeur de la prison veut absolument percer la roche dans laquelle se trouve le serpent, malgré les gros risques d’explosion ;

- Un ouvrier reste planter comme un gland devant le boa jusqu’à ce qu’il se fasse bouffer ;

- A peine ils voient un truc bouger, les militaires tirent (ça rappelle une phrase des Inconnus dans leur sketch sur les chasseurs), à un tel point qu’ils zigouillent un mec de leur propre unité ;

- Alors qu’ils sont sous la menace d’un serpent géant, le prisonnier expert en informatique ne cesse de faire le con, ce qui lui coûte la vie.

Qui dit personnages cons, dit aussi répliques connes ! En voici quelques extraits :

- Le scientifique (en parlant du boa) : "c’est comme Jurassic Park mais en vrai !" / Le gardien black : "j’ai vu Jurassic Park, tout le monde meurt !" ;

- L’expert en informatique (à la blonde) : "toi la pute Irlandaise ta gueule !" ;

- Le Tchétchène : "nous sommes dans un entrepôt de nourriture." / Un acolyte du Tchétchène : "pour le moment, la nourriture, c’est nous !".

Bref, des personnages et des acteurs un peu à coté de la plaque qui "nanardisent" le film. Mais croyez-moi, ça n’est pas vraiment un inconvénient car cet humour mi-volontaire/mi-involontaire rend marrantes certaines scènes destinées à être ennuyeuses. Le final dans l’avion qui rappelle "Alien" est plutôt sympa et contient la seule attaque "sanglante" (le mos est gros) du film. D’ailleurs, les décors rappellent parfois ceux d’"Alien". Philip Roth devrait tout de même faire attention au comportement de ses serpents car celui de "Boa" est parfois un peu mou et crétin sur les bords.

En conclusion, "Boa" est une petite série b moyenne parfois fun et qui contient son petit lot d’attaques de serpents et d’action, mais le manque de budget et d’inspiration fait des dégâts : un scénario saupoudré d’incohérences, parfois un peu trop ennuyeux, des acteurs pas terribles, des scènes qui nous laissent sur notre faim. C’est comme ça, c’est du UFO, et ça ne sortira jamais de l’excellente série b. Même si je regrette un peu d’avoir acheté ce dvd au prix de 7 € 99, je ne considère pas "Boa" comme un navet surtout quand on voit qu’il existe des merdes comme "Deep Freeze". Beeeuuaaarrk ! "Deep Freeze"… ça c’est un vrai navet venu de l’Antarctique !

4.25

Publié le 26 Juillet 2008

La Bête du Gévaudan

La Bête du Gévaudan

Info pour DorianGray (si tu veux voir un film fidèle au mythe) : peut-être que tu l'as déjà vu, mais il existe un TV film en noir et blanc datant de 1967 d'Yves-André Hubert qui est, apparemment, le film le plus fidèle au mythe actuellement, ce TV film intitulé tout simplement "La Bête du Gévaudan" est trouvable dans un coffret dvd collector du "Pacte des loups". Le problème, c'est que je ne peux pas te dire si tout ça est vrai car je n'ai jamais vu ce TV film ni acheté un coffret dvd collector du "Pacte des loups" (chose que je ne ferai jamais !).

Introduction : Un TV film plutôt sympathique, même si j'attends encore et toujours une adaptation fidèle du mythe sans erreur historique. Je suis en effet sûr et certain que, mieux exploité, ce mythe pourrait donner un très bon film. Car, même si "La Bête du Gévaudan" est nettement supérieur au "Pacte des loups" (qui vire petit à petit dans le n'importe quoi), les erreurs sont nombreuses (tout comme les oublis) : Pierre Rampal et Françounette n'ont jamais existé, le marquis d'Apcher était bien plus jeune à cette époque, le tueur (dont je ne citerais pas le nom, manière de ne pas gâcher la surprise) ne pouvait pas l'être, et j'en passe... Mais bon, cette version a au moins le mérite d'être réaliste contrairement au "Pacte des loups", et propose une hypothèse bien plus probable sur l'identité de la/des Bête(s). Malgré ces quelques erreurs, certaines scènes présentes dans le TV film de Patrick Volson sont tout de même véridiques : les habitants qui ont effectué plusieurs pèlerinages en pensant que la Bête était un monstre/un fléau ayant pour but de les punir de leurs péchés, les battues de François Antoine (louvetier envoyé par Louis XV dans le but de mettre fin aux attaques), l'emprisonnement de Chastel, le loup tué par Chastel à la fin. Bon, je ne vais pas éternellement faire la comparaison entre le mythe et le film. Parlons maintenant des principales caractéristiques de ce TV film. Fin de l'introduction !

D'abord, il faut se mettre dans la tête que "La Bête du Gévaudan" est un TV film (Français qui plus est), alors ne vous attendez pas à un scénario très recherché et rythmé ou des scènes d'action. En effet, le scénario est simple (mais efficace) et l’histoire est assez "calme", je vous le dis franchement, on s'emmerde à certains moments. Mais c'est vraiment la seule chose que l'on puisse reprocher à ce TV film. Car si l’on arrive, sans trop de problèmes, à passer ces certains moments longuets et pénibles, l’ensemble est plutôt agréable à regarder et réserve des scènes sympathiques. Les acteurs jouent plutôt bien, le suspense est présent et les paysages sont beaux. Mais ce que j'ai certainement le plus apprécié, ce sont les meurtres qui sont réussis, car parfaitement mis en scène : parfois stressants, parfois violents, parfois sanglants, et le tout orchestré par une bande-son énorme (musique belle et à la fois stressante, mélangée avec des cris ou des grognements de loups, et divers bruitages). Bref, du coté des meurtres et de la musique, rien à dire ! D'autres scènes sont aussi particulièrement réussies : la battue du louvetier François Antoine, le final lorsque le psychopathe "Mr. X" essaie de tuer Françounette,...

En conclusion, "La Bête du Gévaudan" est un TV film de bonne facture que je vous conseille de regarder si vous en avez l'occasion, il passe souvent sur France 3...

8

Publié le 24 Juillet 2008

Aliens vs. Predator : Requiem

Aliens vs. Predator : Requiem

Un peu déçu par ce "Aliens vs Predator 2 - Requiem", en effet, je m'attendais à une excellente suite bien gore et bien bourrine, et surtout, meilleure que son prédécesseur. Mais finalement, "Aliens vs Predator 2" est "simplement" un bon film divertissant, rien de plus, et, cerise sur le gâteau, je préfère l'AVP d'Anderson... Pourtant, les bonnes idées ne manquent pas dans cette suite qui possède de bonnes bases : le scénario tient la route, les effets-spéciaux sont réussis, les scènes de combats et les scènes gores (originales dans l’ensemble) sont présentes, le film n'est pas ennuyeux, le Predalien est sympa. Seul bémol, presque toutes les bonnes idées ainsi que presque tous les bons points sont gâchés par plusieurs petits défauts parfois embêtants, en voici quelques exemples :

- Quelques minutes sont accordées aux principaux personnages du film, histoire de les connaître un peu, bonne idée, mais malheureusement, ils ne sont pas très attachants car les acteurs sont assez mauvais dans l'ensemble ;

- Comme prévu, les scènes d'action sont nombreuses, mais la plupart d’entre elles sont assez brouillonnes car filmées n’importe comment, du coup, on ne parvient pas à les comprendre clairement, ce qui a tendance à rendre le film lassant et à gâcher la vision du film ;

- Le Predalien est superbe, mais il est un peu trop absent et ses capacités, comme pondre plusieurs embryons à la fois dans un seul humain (bien vu ça !), sont assez mal exploitées.

Malgré ses quelques défauts gênants, "Aliens vs Predator 2 - Requiem" reste un honnête divertissement : le rythme est très élevé, le film est bien gore dans l'ensemble contrairement au premier où il n'y avait pas une seule goutte de sang, certaines scènes sont bien réalisées (la scène dans les égouts, l'attaque dans la piscine et dans l'hôpital, le début dans la forêt, et bien d'autres...), l’histoire est bien ficelée car le suspense est assez soutenu avec notamment de nombreuses surprises au niveau des morts. On remarquera aussi quelques petits clins d'oeil aux deux sagas "Alien" et "Predator" et une fin assez bizarre. Chose étonnante, un enfant se fait tuer au tout début du film.

En gros, cette suite vous fera passer un bon petit moment en compagnie de vos bébêtes préférées, même si le premier est meilleur...

5.51163

Publié le 21 Juillet 2008

Undead

Undead

Comment gâcher son film en 35 minutes ? Le réalisateur de "Undead" connaît la réponse ! En effet, pendant un bon bout de temps, "Undead" est tout simplement un très bon film d’horreur, certes assez simple mais particulièrement efficace. Le scénario, si l’on enlève cette histoire de météorites qui transforment les habitants en zombis, n’est pas vraiment original : un groupe de personnes qui doit lutter, par n’importe quels moyens, contre des zombis pour survivre. Ca ressemble un peu à "Evil dead" ainsi qu’à d’autres films de zombis connus. Mais ce scénario est tout de même efficace car l’histoire assure dans l’ensemble : l’action est omniprésente, tout comme les scènes gores (très bien foutues et crades), les effets-spéciaux sont bons et le film est parsemé d’humour cartoon plutôt bienvenu. "Undead" est agréable à suivre car le suspense est présent et l’on ne s’ennuie pas une seconde. Le seul défaut majeur est certainement le jeu des acteurs qui est plutôt moyen : même si certains personnages sont parfois marrants, d’autres sont plutôt énervants. Bref, on passe un très bon moment… pendant une heure malheureusement, une heure qui passe très vite d’ailleurs… Car voyez-vous, tout ça, c’est avant que les extraterrestres s’en mêlent (comme il est dit dans le synopsis). A partir de là, tout change, on assiste à une sorte de chute, d’incroyable retournement de situation qui plombe complètement le reste du film : ces 35 minutes rendent le scénario totalement incohérent, elles sont mortellement ennuyeuses et passent très LEEEENN-TEEEE-MEEEEEENNT. Et c’est fatal, "Undead" tombe de très haut, du coup, l’atterrissage est forcément difficile et cause des dégâts importants : ces maudites 35 minutes nous font presque oublier que le film était bien pendant une heure. On restera finalement sur notre faim avec, en bonus, une légère impression d’avoir perdu notre temps en regardant ce film. Aaaah la magie du cinéma !!!!!

5.87302

Publié le 19 Juillet 2008

Destination Finale 3

Destination Finale 3

L'épisode de trop ? Non ! "Destination finale 3" est un bon slasher qui surpasse légèrement le deuxième opus, sans toutefois atteindre le niveau du premier. Pourquoi est-il meilleur que le deuxième ? C'est assez dur à expliquer car il faut avouer que ces deux opus sont très similaires : deux films débiles que l'on regarde pour se distraire grâce à des meurtres originaux et gores. On remarquera effectivement que "Destination finale 3" possède un scénario peu original qui pompe celui des deux premiers, des acteurs qui sont plus cons les uns que les autres, ainsi qu'une touche d'humour ridicule et des dialogues d’une profonde débilité. Mais que, hormis ces défauts, le film reste un très bon divertissement grâce à un suspense omniprésent et un enchaînement de meurtres particulièrement gores, originaux et sadiques qui nous permettent d'oublier le scénario de piètre qualité. Voilà en quoi se résument "Destination finale 2 et 3". Seulement, je trouve que certains éléments rendent le troisième meilleur que son prédécesseur :

- L'intro est certes moins spectaculaire que celle du deux, mais elle est nettement plus stressante et mieux réalisée (un peu comme celle du premier) ;

- Des meurtres bien plus gores et originaux que ceux du deuxième (le meurtre dans l'U.V., celui avec le pistolet à clous,...) ;

- Contrairement au deuxième qui recopiait le premier, quelques idées nouvelles (pas trop bien exploitées malheureusement) sont présentes dans ce troisième opus.

Bref, malgré ses quelques défauts, "Destination finale 3" est un film qui se regarde facilement et qui est très divertissant, idem pour le deux. Ce qui est sûr, vu le succès du deuxième, c'est que la série des "Destination finale" est encore loin de s'éteindre tant qu'il y'aura des meurtres inventifs à nous proposer, j'ai donc confiance en "Destination finale 4".

7.13462

Publié le 15 Juillet 2008

Plan 9 from Outer Space

Plan 9 from Outer Space

Plan 9 from outer space est un film qui contient autant de défauts que ce que Hot shots ! contient de gags, c'est dire... Ce célèbre film de Ed Wood est en effet totalement à la ramasse, un ratage complet sur tous les points : acteurs, scénario, décors, effets-spéciaux, maquillages,… tout y passe ! Repérer, compter et lister toutes les erreurs présentes dans ce film devient un véritable jeu et je peux vous dire qu'il y'en a des masses.

On peut dire qu’Ed Wood ne fait pas les choses à moitié, les premières minutes sont suffisantes pour se rendre compte que le film est très... loufoque. En effet, le début commence par l'intervention d'un certain Criswell qui sera le narrateur de l'histoire. Criswell est médium, possède une coiffure très extravagante, est super charismatique et tient des propos ô combien intéressants et philosophiques ! Le tout sous une musique des plus ringardes mais des plus délirantes par la même occasion. Le reste du film est bien pire encore...

Les acteurs en font vraiment trop et sont tantôt ridicules, tantôt marrants, ou même insupportables. Les trois morts-vivants (vous savez, ceux qui sont censés exterminer l'humanité toute entière) sont tellement risibles que l'on se demande si leurs maquillages ont été faits pour faire peur ou pour faire rire. Ces trois vilains monstres sont de vraies machines à tuer se déplaçant à une vitesse égale à 0,0000001 km/h, mais qui, on ne sait trop comment, arrivent toujours à tuer leurs victimes (un peu comme Jason, mais en mille fois moins crédible). A noter que toutes les mises à mort sont filmées hors champ, la seule que l’on voit est à mourir de rire : le zombi joué par le catcheur tue un flic en le frappant d’une force inimaginable sur les épaules ! Horreur ! Le prix du revenant le moins crédible revient certainement à la doublure du pauvre Bela Lugosi qui se croit effrayant avec son costume de Dracula mais qui, en réalité, fait plus pinpin qu'autre chose...

Les décors sont "magiques" car ils sont faits principalement de carton et de divers objets : l'intérieur de l'avion contient un rideau de douche ainsi que des manettes en carton qui ont pour but de le diriger, l'intérieur de la soucoupe volante contient des tas de machines qui ressemblent à des chaînes stéréo en… carton (aaah les Martiens et leur technologie perfectionnée), le ciel est lui aussi en carton avec ses jolis nuages qui ne bougent pas d'un poil.

Les costumes et les effets-spéciaux sont eux aussi victimes d'un grave manque de budget : les martiens ont un costume des plus ridicules, les soucoupes volantes sont faites d'aluminium et sont "habilement" animées à l'aide d'un fil, les explosions produites par les missiles et les armes à feu ne sont pas du tout crédibles. Ce qui est hilarant, c'est que les soldats envoient une centaine de missiles sur les soucoupes volantes qui ne bougent presque pas, et pourtant, il ne parviendront jamais à les toucher, bizarre non ?

On notera aussi des changements jour/nuit entre différents plans qui sont censés appartenir à la même scène, l'utilisation de stock-shots (lorsque les soldats tirent les missiles sur les soucoupes volantes), et un peu d'humour bien naïf. Les scènes de combat sont simulées à fond par les acteurs et ça se voit aussi bien qu'un nez sur un visage. Et enfin, après ce festival de grand n'importe quoi, le film se termine par une autre intervention de Criswell qui devient de plus en plus inquiétant...

Malgré son statut de "pire film au monde", Plan 9 from outer space reste une perle que je ne peux que vous conseiller. Ce film est unique au monde et délirant. Malheureusement, Plan 9 from outer space est parfois trop ennuyeux à cause de certains dialogues inutiles et inintéressants qui cassent le rythme du film. Le pauvre Ed Wood méritait tout de même une bien meilleure carrière…

4.66667

Publié le 1 Juillet 2008

The Brotherhood : Le Pacte

The Brotherhood : Le Pacte

"The Brotherhood" est un film qui fait peur, très peur, mais alors vraiment peur. En effet, je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit en pensant aux précieuses 90 minutes que j'ai gaspillé en regardant cette merde. Car oui, "The Brotherhood", c'est 90 minutes de torture : merdique qualitativement, extrêmement ennuyeux, pas marrant, pas nanar, tout simplement un navet : scénario plat, acteurs merdiques, effets-spéciaux inexistants, dialogues et scènes inutiles à gogo, fin ultra nulle qui reflète bien le reste du film. Je vais rentrer un peu plus dans les détails : 85 % de ce film est constitué de dialogues inutiles et surtout de répliques plus connes les unes que les autres : certaines sont complètement à coté de la plaque, exemple :"je peux t'assurer que tu es un beau mec, si j'étais une fille, je sortirais volontiers avec toi", et d'autres sont très philosophiques (c'est ironique), exemple :"tu as bu ce verre parce que je te l'ai demandé, nous sommes donc amis". Bref, il suffit de vous imaginez tout ça pendant presque 1 H 10 pour constater combien ce film est nul.

Le reste n'a rien de vraiment exceptionnel : les effets-spéciaux sont inexistants car les vampires ne ressemblent pas du tout à des vampires vu qu'ils ont tous l'apparence d'un humain normal. Les scènes gores sont aussi absentes, voilà à peu près en quoi se résume une "attaque" de vampire selon DeCoteau : le "redoutable" vampire transperce (le mot est grand) à l'aide d'une petite aiguille une veine de la victime et suce avec gourmandise la cicatrice, ça alors ! Mon Dieu ! Horreur ! C'est extrêmement choquant tellement que c'est sanglant ! J'en ai encore des nausées ! Et enfin, le film se termine avec deux scènes de combat d'une violence inimaginable : un combat à coups de batte de base-ball où les gars se touchent à peine mais s'écroulent quand même par terre en souffrant de douleur : ils simulent à peu près aussi bien qu'un footballeur ; le deuxième combat est le même sauf que cette fois-ci c'est une hache en polystyrène qui est utilisée. Avec pareille fin, "The Brotherhood" aurait pu être un nanar, mais il est tellement ennuyeux qu'il conserve incontestablement son statut de navet. Un TV film à fuir absolument, DeCoteau est un sacré magicien pour pouvoir faire des films aussi nuls. Je vous rassure, je suis allé m'excuser auprès de la cassette qui a été utilisée pour enregistrer cette daube !

4.33333

Publié le 28 Juin 2008

Resident Evil : Apocalypse

Resident Evil : Apocalypse

"Resident Evil 2 - Apocalypse" est légèrement mieux que le premier, il est assez divertissant même s'il n'est pas vraiment exceptionnel. En effet, les scènes d'action sont très présentes et nous permettent de rester éveiller, mais pourtant, on n'arrive pas trop à être accro au film car ces scènes d'action ont tendance à être lassantes vu qu'elles sont très mal filmées et peu originales. De plus, l'intégralité de l'histoire se déroule dans le noir ce qui fait que l'on a vraiment du mal à comprendre certaines scènes. Pour montrer à quel point le manque d'inspiration est flagrant, on notera que le réalisateur, au lieu d'apporter quelque chose de nouveau, se contente de pomper certains éléments qui étaient plutôt bien trouvés dans le premier, je prends comme exemple les chiens-zombis qui étaient présents dans le premier et que l'on retrouve dans le deuxième. Notons aussi un très gros manque de gore pour un film de zombis et des effets-spéciaux pas très bons : les zombis ont un maquillage pas du tout exceptionnel et le Nemesis est assez mal fait. La fin, quant à elle, est très confuse et nous laisse définitivement sur notre faim. Les bons points à retenir ? Il y'a d'abord certaines scènes qui sont assez réussies comme la scène dans l'église et celle dans le cimetière, ainsi que le combat final contre le Nemesis. Les acteurs ne sont pas trop mauvais et le suspense est plutôt présent, ce qui nous permet de regarder le film jusqu'au bout sans trop de problèmes. J'ai trouvé la mort du méchant assez marrante et bien trouvée. En gros, si je mets 6 à ce film, c'est parce que je ne me suis pas ennuyé, mais je vous préviens, ne vous attendez pas à un très bon film d'action.

5.64198

Publié le 28 Juin 2008

Destination Finale 2

Destination Finale 2

"Destination finale 2" est un bon film d'horreur mais il ne surpasse pas l'excellent premier opus. Il faut pourtant avouer que cette suite est bien plus spectaculaire que son prédécesseur et que les meurtres sont plus originaux et plus sanglants que dans le premier. L'histoire n'est pas du tout ennuyeuse et nous réserve quelques bonnes surprises. Mais malheureusement, les qualités que possède ce deuxième opus sont pourries par des acteurs nul à chier, ainsi que par des scènes et des dialogues vraiment débiles. En effet, l'humour est assez présent mais il devient très vite lourd et rend certaines scènes complètement ridicules et incohérentes. Et c'est ce qui me gène terriblement dans "Destination finale 2", je préférais nettement l'atmosphère du premier épisode qui était assez sombre. De plus, les acteurs sont tellement mauvais qu'ils en deviennent insupportables et gâchent la vision du film. Cette suite n'est pas vraiment originale vu qu'elle recopie à la lettre le scénario du premier. Une bonne suite à prendre au second degré qui doit être vu seulement pour la qualité de ses meurtres.

8.10112

Publié le 26 Juin 2008

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Devinez le film par sa tagline :

Au bord de l'aventure, il fit un grand pas en avant...
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