Critiques spectateurs de Hooka Hey

La Momie

La Momie

1999, déjà... Le temps passe vite bordel !

Stephen Sommers a réuni pour ce film un casting de qualité, avec notamment Brendan Fraser, charismatique et taillé pour ce rôle d'aventurier à la fois physique et non dénué d'une bonne dose d'humour communicative. Avec à ses côtés la ravissante Rachel Weisz, ils forment tous deux un couple glamour et attachant.

Le film se distingue par un rythme élevé, où se mêlent avec alchimie action, humour et fantastique, avec en toile de fond l'Egypte et ses célèbres mystères issus des profondeurs de l'Antiquité. Le parallèle avec Indiana Jones est inévitable, et l'on ressent continuellement l'influence du Maître Spielberg.

Les effets spéciaux sont convaincants, même si je préfère, et de loin, l'animatronique aux effets numériques, largement utilisés ici, notamment pour la transformation de la momie. De même, trop d'action tue l'action, et le suspense en pâtit forcément, à force d'exploits en tous genres, de ficelles grosses comme des amarres, de surenchère dans les effets visuels...

Mais dans l'ensemble, le spectacle proposé par Stephen Sommers se révèle convivial et très divertissant, avec une galerie de personnages attachants et un contexte historique et géographique qui se prête parfaitement aux films d'aventure avec un grand "A". Un vrai sens de l'efficacité !

8.30769

Publié le 20 Novembre 2013

Gravity

Gravity

"Gravity" fait partie de ce genre de films qui font saliver et dont on fantasme l'impact bien avant la sortie en salles. On s'imagine déjà applaudir des deux fesses devant ce qui sera sans aucun doute une méchante claque dans la face ! J'avais déjà éprouvé cette impression avant la sortie de "World Invasion : Battlefield Los Angeles", avec pour résultat une amère déception, proportionnelle à mes folles attentes... Fuck off !!!

J'en attendais peut-être trop de ce "Gravity", esperant presque vivre une expérience unique et inédite au cinéma, fasciné et captivé, confortablement vautré dans mon fauteuil rouge, les pop-corns et le coca à portée de main. J'imaginais un huit-clos spatial façon "Buried" (le type enterré vivant dans un cercueil), avec un suspense ultra efficace, peu de dialogues et beaucoup d'émotions. Le suspense ? Oui, il y en a, mais son impact reste limité dans la mesure où l'on sait pertinement comment le film va se terminer. Les dialogues ? Beaucoup trop nombreux pour un film de ce genre, où le sentiment de solitude vécu par la cosmonaute aurait dû prédominer. L'émotion ? Discrète, car le potentiel émotionnel de l'histoire n'est clairement pas exploité à son maximum, à l'image du personnage interprété par George Clooney (doublage français moisi au passage...)

Le film ne déçoit par contre pas au niveau visuel, avec de magnifiques plans de la Terre vue de l'espace, superbement mis en valeur par une technologie 3D parfaitement exploitée. On en prend plein les yeux, et certaines scènes d'action sont véritablement impressionnantes, même si les ficelles sont parfois (souvent) grosses. La réalisation est juste impeccable et favorise un sentiment d'immersion qui justifie à lui seul de se déplacer pour aller admirer la bête.

Au final, "Gravity" ne m'aura pas mis la tête dans les étoiles comme je l'avais espéré, mais le film mérite tout de même le détour, notamment pour ceux dont l'univers transcende l'imagination. Une sacrée expérience visuelle !

8.33333

Publié le 28 Octobre 2013

Petits Meurtres Entre Amis

Petits Meurtres Entre Amis

Trois amis partagent un vaste appartement dans le centre de Glasgow, charmante cité écossaise, où à l'image du temps, tout semble perpétuellement grîsatre. Trois collocataires ayant un léger complexe de supériorité vis-à-vis du commun des mortels, et qui à la recherche d'un quatrième larron pour allonger les biftons et ainsi réduire l'impact émotionnel d'un loyer analement douloureux, finissent par accueillir un certain Hugo - personnage discret et énigmatique, qui ne tarde pas à clamser en laissant derrière lui une valise pleine de billets...

Que feriez-vous dans une telle situation ? Appelleriez-vous les flics ou garderiez-vous ce joli pactole pour assurer vos arrières ? Pas un choix si facile pour certains, mais perso, je n'hésiterai pas bien longtemps ! Sauf qu'ici, nos trois compères doivent prendre leur décision unanimement, en pesant et en assumant leur choix avec les risques (et les avantages) qu'il comporte. J'aurai été à la place d'un de ces gugus, j'aurai directement partagé le magot en trois parts égales, et basta ! Mais pour une raison qui m'échappe, David, Alex et Juliet optèrent pour un choix quelque peu curieux, à savoir planquer l'intégralité du pactole dans leur foutu grenier, et attendre l'arrivée imminente d'ennuis prévisibles...

Leur amitié était peut-être la principale raison de leur inconscience, mais la cupidité et l'appât du gain révèlent malheureusement souvent le vrai visage de l'être humain, et le résultat n'est alors pas très beau à voir... C'est d'ailleurs sur cela que se base l'intrigue du film de Danny Boyle. L'un des trois collocataires, David, commence à péter les plombs au bout de quelques jours, n'assumant pas ses actes, notamment la dissimulation légèrement hardcore du cadavre d'Hugo, et finit par devenir une réelle menace pour ses deux amis. La dérive psychologique de David est plutôt bien ammenée et fait de lui le personnage le plus intéressant du film. Alex, interprété par Ewan McGregor, mériterait quant à lui un beau direct dans les gencives pour lui apprendre à fermer sa gueule. Juliet ? Elle mériterait un coup également, mais d'une toute autre nature...

Le film se distingue par une atmosphère pesante, elle-même mise en valeur par une musique très réussie, et qui est devenue depuis lors un classique dans le genre des musiques de films. Le suspense fonctionne parfaitement, et l'on se demande jusqu'où cette comédie macabre va t-elle emmener nos trois collocataires. Le final ne m'a pas déçu ! Alors pourquoi une note si faible pour une oeuvre qui contient toutes ces qualités ? Parce que je n'aime pas du tout les personnages du film, notamment les trois collocataires : Alex, David et Juliet. Antipathiques jusqu'au bout des ongles ! L'ensemble me paraît trop froid et de par sa mise en scène, Danny Boyle a instauré trop de distance entre son film et le spectateur. Le manque d'empathie m'a toujours paru être un gros défaut pour n'importe quel film, dans n'importe quel genre.

Un bon thriller, dans un style typiquement britannique, qui a fait connaître son réalisateur et la future star Ewan McGregor, mais pour lequel je n'éprouve aucune affection particulière - avis purement subjectif qui n'enlève rien aux qualités du film, lequel est généralement très bien considéré par la Critique.

8.77778

Publié le 17 Octobre 2013

L'Homme des hautes plaines

L'Homme des hautes plaines

Premier western réalisé par Clint Eastwood, dans lequel il incarne un mystérieux personnage - l'étranger - qui a fait sa légende dans les westerns de Sergio Leone notamment. Un homme sans nom, solitaire et débarquant de nulle part, peu bavard et distant, légèrement méprisant envers ses congénères, et plutôt rapide et adroit avec son colt. L'archétype du cow-boy solitaire, tantôt justicier, tantôt vengeur, toujours prompt à envoyer la racaille six pieds sous terre.

L'Homme des Hautes Plaines est considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs westerns des années 70, mais j'irai même plus loin en le hissant parmi les meilleurs westerns jamais réalisés, et en le considérant comme l'un des meilleurs films de Clint Eastwood, à la fois comme acteur et comme réalisateur. La portée symbolique du film, teintée de fantastique, va bien au-delà ce cette histoire de vengeance dans un coin reculé du Sud-Ouest américain. Lago, la petite ville du film, se situe sur les rives d'un grand lac perdu au fin fond de la Sierra Nevada. Un endroit magnifique qui confère au film un contexte vraiment spécial, un atout unique. Une impression de bout du monde, d'isolement au c½ur d'un désert qui a fait germer tant de fantasmes dans l'univers du Far West...

Les premières minutes du film sont juste sensationnelles, avec l'arrivée de l'homme "sans nom" à Lago. Clint Eastwood transpire la classe dans les bottes de cet étranger au regard d'acier, à la démarche raide mais assurée, les sens en éveil, prompt à dégainer au moindre geste suspect d'un bouseux du coin. L'étranger poussiéreux venu de nulle part impose le respect et la méfiance, suscite l'interrogation chez la population de ce trou perdu. Des habitants pas si innocents qu'ils n'en ont l'air... Un beau ramassis de lâches et d'hypocrites, prêts à trainer leur fierté dans la boue pour sauver leur misérable peau. Il n'y a qu'à voir de quelle façon Clint toise ce triste échantillon d'humainité pour comprendre que Lago ne s'en sortira pas indemne...

J'aime la part de mystère que recèlent l'histoire et le personnage principal interprété par Clint Eastwood. La mise en scène est juste parfaite, simple et épurée, mettant en valeur à la fois les personnages et les paysages, avec en prime une excellente partition sonore qui vient renforcer les sentiments d'attente, de tension et d'isolement. La symbolique du film, matérialisée à l'écran par la petite ville de Lago entièrement repeinte en rouge sang est également très forte : Welcome to Hell. Elle illustre le dégoût du personnage principal envers une certaine humanité, mais que ses principes l'obligent malgré tout à protéger la populace de Lago des bandits sans foi ni loi. Un très léger bémol concernant le manque de surprises lors du final nocturne dans un Lago embrasé, mais sinon rien à redire !

Le top du western que j'aime, le seul, le vrai ! Clint Eastwood est un géant qui incarne à lui seul un genre mystique, violent et synonyme d'aventures avec un grand "A". Thanks Mister Eastwood !

8.90909

Publié le 21 Septembre 2013

No Pain No Gain

No Pain No Gain

Michael Bay s'attaque ici à l'adaptation d'un macabre fait divers qui fit la "Une" des journaux de Miami en 1995. L'histoire de trois bodybuilders qui en avaient marre de trimer pour des clopinettes, qui avaient les yeux plus gros que le ventre et un sens des réalités quelque peu foireux... Ces messieurs gonflés aux stéroïdes projetèrent donc de kidnapper un riche homme d'affaires, de le séquestrer, et de lui soutirer sous la torture l'intégralité de ses biens. Un plan accompli à l'arrache et avec un certain amateurisme, mais qui réussit finalement...

Sauf que leur victime échappa (miraculeusement) à deux tentatives de meurtre, et parvint à s'échapper dans la nature - la promesse d'ennuis futurs...

Nos trois lascars menèrent la vie de palace pendant quelques mois, claquant des centaines de milliers de dollars à tours de bras. Mais l'appétit vient en mangeant, et le "Sun Gym Gang" s'en prit plus tard à un riche couple de Miami, qu'il voulait à l'origine simplement arnaquer, mais qu'il finit par tuer et découper en petits morceaux. La police, avec l'aide d'un détective privé mandaté par la première victime des trois mongols bodybuildés, finit par remonter la trace du gang, lequel acheva son parcours meurtrier en juin 1995. Deux d'entre-eux furent condamnés à mort, et le troisième écopa d'une peine d'emprisonnement de 15 ans.

Une excellente surprise dans ce film mené tambour battant : Mark Wahlberg ! Je ne suis pas un inconditionnel de cet acteur à la base, mais le bougre incarne ici avec brio Daniel Lugo, le leader charismatique et le cerveau de la bande. Un homme ambitieux, impulsif - un fonceur comme il se qualifierait lui-même - dévoré par la soif de posséder et de se faire une place dans la haute société de Miami. Un homme prêt à tout pour atteindre ses objectifs, quitte à recruter deux branques pour commettre l'irréparable et s"engager dans un engrenage infernal, sans espoir d rédemption...

Mark Wahlberg est juste parfait dans le rôle de ce personnage central, complètement dépassé par les évènements découlant d'un plan qu'il ne maîtrise plus depuis longtemps. Ses deux acolytes, Dwayne Johnson en tête, illustrent à merveille l'incompétence et la bêtise de ces crapules qui se prenaient pour des durs et des génies. Le film tend justement à souligner cet amateurisme criant via le ton de la comédie, qui contraste tellement avec l'aspect tragique de l'histoire. On alterne ainsi entre le drame, le thriller et la comédie (parfois loufoque), sur un rythme énergique et très bien dosé, même si aucune réelle surprise ne vient agrémenter l'ensemble.

Pain & Gain (le titre original qui a été modifié pour une raison inexplicable lors de sa sortie en France), se révèle être une réussite dans son genre, divertissant et doté d'une réalisation survitaminée à la sauce Michael Bay. La révélation "musclée" d'un terrible fait-divers, hanté par l'illusion d'un rêve américain tellement proche...

7.4

Publié le 19 Septembre 2013

See No Evil

See No Evil

Un imposant hôtel à l'abandon, un immense tueur psychopathe au regard de bovin, au physique de catcheur et à la sociabilité plus que douteuse, et enfin une belle brochette de trous du cul fin prête à se faire trucider dans les rêgles de l'art. Voilà les trois principaux ingrédients de ce slasher basique de chez basique, qui sans jamais chercher à révolutionner son genre, sait se montrer d'une efficacité fort réjouissante.

Le "Monsieur Propre" dopé aux anabolisants qui fait ici figure de boucher sanguinaire en impose à l'écran, notamment de par son impressionnant phyique. Un véritable colosse brutal et sans pitié, qui ne ressent quasiment pas la douleur et ne se prive donc pas pour la distribuer allègrement autour de lui, afin de récolter au passage quelques globes occulaires dont il fait la collection... L'occulé ! Certains collectionnent les bandes-dessinées, les capsules de bière ou bien les strings de leurs conquêtes d'un soir, d'autres affectionnent d'arracher les yeux des gens pour les déposer délicatement dans des bocaux prévus à cet effet... Chacun son truc !

See No Evil ne pète jamais plus haut que son cul ! Le psychopathe de service a eu une enfance difficile, reçu de sévères mandales de la part d'une môman complètement à l'ouest, qui n'hésitait pas à enfermer sa progéniture dans un chenil au milieu de ses excréments pour lui apprendre les bonnes manières. Ceci explique cela... Pas très original, mais la mise en scène et le plaisir d'assister à la mise à mort de branle-couilles adeptes des groupes de un suffisent à combler ce léger manque d'inspiration de la part du ou des scénaristes. J'espère qu'il n'y en avait qu'un... L'hôtel est bien craspec et inquiétant avec ses innombrables couloirs aux allures de labyrinthe mortel. Le tueur peut surgir de n'importe où, et les bruitages plutôt bien travaillés renforcent la tension au profit d'un suspense efficace. Quelques mises à mort brutales justifient pleinement de consacrer environ 90 petites minutes de sa vie à ce spectacle divertissant et plus qu'honnête dans sa réalisation. Pas de quoi sauter au plafond - les autres personnages, enfin les victimes, ne présentent absolument aucun intérêt - mais ce film se hisse sans problème au-dessus de la moyenne dans son genre.

A voir entre potes, accompagné d'une bonne pizza et de quelques bières pour faire passer le tout !

7.14706

Publié le 18 Septembre 2013

American History X

American History X

Chronique du destin tragique d'une famille blanche de Los Angeles, confrontée à la haine, au racisme, à la violence et à la mort.

Tout débute avec le meurtre de Dennis Vinyard, un pompier qui intervenait sur un incendie à Compton, dans la banlieue de Los Angeles. Son fils aîné, Derek (Edward Norton), jeune étudiant brillant mais déjà imprégné des idées racistes de son père, va alors rejoindre le mouvement néonazi, et devenir le leader charismatique d'une bande de skinheads de Venice Beach. Jusqu'à cette fameuse nuit au cours de laquelle Derek abat froidement deux noirs devant chez lui, alors qu'ils tentaient de voler sa voiture. Son jeune frère, Danny (Edward Furlong), assiste à la scène mais ne témoigne pas. Derek est condamné à trois ans de prison pour ce double meurtre.

American History X relate finalement les destins croisés de deux frères, Derek et Danny, dont les parcours respectifs au sein de la mouvance néonazie ne seront pas sans conséquence sur leur existence et leur propre famille. Suite à l'incarcération de Derek, Danny s'engage alors sur les pas de son grand frère, qu'il considère comme un modèle, un exemple à suivre. Crâne rasé, tatouages, propagande raciste et haineuse, appartenance à un gang pour se protéger et se rassurer... Mais pour Derek qui purge sa peine à la prison de Chino, les repères et les certitudes se brouillent, au point de le faire douter de ses propres convictions et des raisons qui l'ont mené jusque là. A sa sortie de prison, Derek n'est plus le même homme. Ses cheveux ont repoussé, et le jeune homme est bien décidé à changer de vie, à prendre soin de sa famille, sa mère, ses deux sœurs et son frère Danny...

Edward Norton a été nommé pour l'Oscar du meilleur acteur en 1999, et j'aurai vraiment aimé qu'il remporte cette prestigieuse distinction, tant sa prestation impressionne et force le respect. L’implication d'Edward Norton dans le rôle de Derek est juste énorme ! Son physique tout en muscles, son regard emplit de haine et de détermination, son charisme lors de ses discours enflammés, son leadership... Jusqu'à la prise de conscience et à la recherche d'une rédemption qu'il pense trouver en remettant son jeune frère dans le droit chemin. Edward Furlong interprète Danny avec talent et conviction. Cet acteur n'est pas un inconnu, puisque c'est lui qui interpréta John Connor dans Terminator 2 en 1991, alors qu'il avait à peine douze ans. La relation fraternelle entre Derek et Danny sert ainsi de base à l'intrigue du film, entre scènes de vie familiale, flashbacks sur les évènements qui ont été à l'origine des deux meurtres commis par Derek, son incarcération à la prison de Chino, son retour mouvementé dans son quartier à Venice Beach, l'inévitable confrontation avec ses "anciennes" relations du mouvement...

Tony Kaye n'est pas un grand réalisateur, et American History X reste à ce jour son seul véritable fait d'armes. J'ai flashé sur ce film la première fois que je l'ai vu, et je le revois régulièrement depuis lors, sans jamais m'en lasser. Sensible au sujet, j'adore les acteurs qui y jouent, Edward Norton et Edward Furlong en tête. Beaucoup de scènes-choc, avec la fameuse scène de la mâchoire sur le trottoir notamment, des dialogues crus et des répliques souvent percutantes. La scène de dispute violente lors du repas familial reste un moment d'une rare intensité, où Derek y déverse toute sa haine au cours d'une diatribe assez impressionnante. Certains argueront du fait que le film ne se prive pas de certains clichés et autres maladresses au niveau de la mise en scène - une musique un peu trop présente pour ma part - mais l'intensité émotionnelle que dégage l'ensemble, ainsi que la formidable performance des acteurs en général surpassent tous les menus défauts que comporte le film. On vit le truc, on ressent cette tension et cette espérance, jusqu'à ce final qui résonne comme un p*** d’uppercut en pleine tronche !

Un film puissant, sincère et violent, qui ne peut laisser insensible. Edward Norton devait recevoir ce foutu Oscar, bordel !

9.6087

Publié le 7 Septembre 2013

Lone Ranger : Naissance d'un héros

Lone Ranger : Naissance d'un héros

Je suis plutôt d'accord avec Thierry sur le fait que ce film verse dans l'outrance assumée, à laquelle les spectateurs devront adhérer sous peine de trouver le temps long. "The Lone Ranger" est en effet un western totalement décomplexé qui en décontenancera plus d'un, puisqu'il mélange joyeusement les styles, passant allègrement du western-spaghetti à la comédie parfois loufoque, jusqu'à l'action "grand spectacle", le tout agrémenté de quelques pincées dramatiques de-ci de-là...

Perso, je ne suis pas vraiment fan de ce mélange des genres, qui à mon humble avis rend l'ensemble bancal, au détriment de l'efficacité de l'intensité dramatique. Mais en même temps, les touches d'humour ici font mouche, et les scènes d'action se révèlent vraiment spectaculaires ! En terme d'action, le spectateur en a pour son argent, c'est certain ! Malgré tout, le film aurait pu faire l'économie d'une petite demie-heure pour éviter quelques longueurs. On a parfois l'impression que le film en fait trop dans la surenchère, tant dans l'action que dans les nombreuses références au genre.

En lisant diverses critiques sur internet, je me suis rendu compte que la comparaison avec le blockbuster "Pirates des Caraïbes" revenait régulièrement sur le tapis - présence de Johnny Depp oblige. Il est vrai que les deux productions partagent quelques points communs : visuel spectaculaire, scènes d'action menées tambour battant, personnages hauts en couleurs, héros atypique et interprété par... Johnny Depp bien-sûr, ici dans la droite lignée de ses performances "butonniennes". Son personnage, Tonto, est une véritable réussite ! Un guerrier comanche à l'esthétique atypique, à la fois énigmatique et amusant. Difficile à cerner, mais une réelle présence à l'écran !

Le reste du casting n'est pas en reste, avec des figures connues telles que Tom Wilkinson, Barry Pepper, la sensuelle Helena Bonham Carter et William Fichtner (très présent sur les écrans actuellement). J'ai bien aimé la prestation de Armie Hammer dans le rôle de John Reid, le compagnon (malgré lui) de Tonto. Un acteur prometteur - 26 ans seulement - et dont on reparlera d'ici peu, puisqu'il postule à la succession de Christian Bale dans le rôle de Bruce Wayne, alias Batman. Bref, une distribution de qualité pour des personnages charismatiques et parfaitement intégrés au genre. Sans compter l'aimable participation d'un certain Hans Zimmer à la composition de la bande originale.

"The Lone Ranger" assure le divertissement et remplit les mirettes d'images spectaculaires et de magnifiques paysages du Far West, mais l'ensemble s'avère tout de même parfois un peu trop copieux. Les fans de westerns devraient tout de même apprécier ce vent de fraîcheur, avec en pôle un sympathique et attachant duo de héros.

7

Publié le 28 Août 2013

Elysium

Elysium

Nous sommes en 2154, et le fléau qu'est l'Humanité pour la planète bleue a bien fait son travail : surpopulation et pollution à grande échelle ont poussé les plus fortunés à émigrer vers des cieux plus cléments. Elysium, sorte de gigantesque station spatiale en orbite autour de la Terre, capable d'accueillir des millions de personnes dans un cadre idyllique, à l'opposé de l'environnement néphaste de la Terre.

Difficile de décrire clairement ce qu'est Elysium, étant donné le peu de précisions et de détails donnés par le film, hormis une belle floppée de clichés légèrement gonflants. Pour faire simple, Elysium ressemble à une banlieue huppée de Los Angeles, genre Beverly Hills ou Malibu. Villas de luxe, pelouses impeccablement tondues, lacs artificiels, population blanche tirée à quatre épingles. Chaque maison contient un appareil médical de pointe, capable de guérir en quelques instants la moindre maladie ou autre blessure corporelle, mêmes les plus graves. Neill Blomkamp étant sud-africain, sûrement a t-il voulu faire un parallèle entre Elysium et les quartiers huppés et hautement sécurisés d'Afrique du Sud, où la population blanche aisée se réfugie de plus en plus depuis la fin de l'Apartheid, pour échapper à une criminalité galopante. Un parallèle intéressant, mais trop peu exploité par le réalisateur de "District 9", qui a privilégié ici les ingrédients inhérents au blockbuster estival classique, dopé aux gros moyens techniques et aux scènes d'action spectaculaires qui vont avec...

"Elysium" m'a déçu à presque tous les niveaux. Le contexte futuriste est prétexte à nombre de clichés qui m'ont le plus souvent paru grossiers. Les riches égoistes d'un côté, les pauvres malheureux de l'autre... Le concept de l'impressionnante station spatiale orbitale n'est pas assez exploité, de même que la situation réelle de notre bonne vieille planète. L'action reste en effet cantonnée à Los Angeles, désormais peuplée à 90% de latinos, et réduite à un bordel ambulant à grande échelle. Qu'en est-il du reste du monde ? On n'en saura pas plus, dommage... Neill Blomkamp préfère coller au plus près de son personnage principal, Max, interprété par un Matt Damon tatoué et taillé comme un boxeur professionnel pour l'occasion. Un personnage quelconque et finalement guère attachant, à l'image des autres protagonistes du film. L'ensemble manque d'âme, de profondeur et d'intensité émotionnelle. Même le bad-guy psychopathe du film, incarné par Sharlto Copley (le héros de "District 9"), verse dans l'outrance et le carricatural. Les personnages dans l'ensemble manquent d'originalité et de finesse.

"District 9" avait été une méchante claque, mais l'effet de surprise s'est estompé, et une fois n'est pas coutume, davantage de moyens ne sont pas forcément un gage de réussite. Neill Blomkamp est certes très bon dans tout ce qui touche à l'esthétique visuelle, au réalisme brutal des scènes d'action, mais son dernier poulain pâtit d'un flagrant manque d'identité, qui l'empêche de se hisser au niveau des meilleures productions de Science-Fiction. Divertissant, mais j'en attendais davantage de la part d'un réalisateur aussi talentueux et au potentiel tout de même encourageant.

6.92308

Publié le 20 Août 2013

Terminator 2 : le Jugement Dernier

Terminator 2 : le Jugement Dernier

Ma première critique sur ce site sera consacrée à mon film préféré, depuis la première fois que je l'ai vu au début des années 90 - je n'ai malheureusement pas eu la chance de le voir au cinéma (trop jeune) - jusqu'à aujourd'hui, où je prends toujours le même pied à regarder Schwarzy chevaucher sa Harley, Edward Furlong tirer à mort sur sa bécane pour échapper au T-1000, et Linda Hamilton se ruer dans la baraque de Joe Morton pour lui faire goûter les saveurs d'un M-16. L'action avec un grand "A" ; sûrement l'une des meilleures suites jamais réalisées au cinéma !

James Cameron ne pouvait faire autrement que de réaliser une suite à l'un des films qui a révolutionné l'ère de la Science-Fiction en 1984, dans un style cyber-punk sombre et brutal qui a marqué toute une génération. Même réalisateur, qui entre-temps s'est fait les dents en réalisant "Aliens" (1986) et "Abyss" (1989), même actrice principale, Linda Hamilton, qui au passage entamera une relation avec James Cameron après le tournage de "Terminator 2", jusqu'à leur mariage en 1997 (puis leur divorce "légèrement coûteux" deux ans plus tard...) Linda Hamilton prendra son rôle très au sérieux, au point de s'entraîner avec un commando d'élite israélien pour parfaire sa condition physique et son habilité au maniement des armes. Le personnage de Sarah Connor est la pierre angulaire de la saga "Terminator", et reste l'un de mes personnages préférés au cinéma. Une femme forte, une combattante résolue et déterminée, sexy, seule, triste et fragile. Une mère protectrice et aimante pour son fils, John, interprété par un jeune acteur pré-pubère, Edward Furlong, impressionnant de précocité et de tchatche, à la fois cool et attachant. Un personnage que j'admirais quand j'étais gosse, et auquel jje voulais tant ressembler !

Schwarzy est également de retour dans cette suite, mais plus dans la peau du méchant cyborg. Le "chêne autrichien" retourne dans le passé sur ordre de John Connor lui-même pour empêcher le T-1000 d'éliminer le futur leader de la résistance humaine. Schwarzy a juste la classe mortelle sur sa Harley, avec ses lunettes noires, ses bottes de biker et son cuir. Un virage à 180° amusant et plus que convaincant, surtout lorsque l'on se rappelle sa dégaine froide et menacante dans le premier film. La relation entre Schwarzy et son jeune protégé est l'un des aspects que j'apprécie le plus dans ce film, sorte de relation paternaliste touchante entre une machine qui découvre l'humanité, et un jeune ado en manque de repères malgré sa maturité, lâché trop tôt dans le monde violent et sans pitié des adultes. La scène dans le désert reste l'une de me scènes préférées, avec la naissance d'une complicité entre John Connor et son protecteur, sous le regard attentif de Sarah Connor, qui elle se prépare à partir en guerre pour tenter d'éviter que l'apocalypse nucléaire n'ait lieu...

Enfin, "Terminator 2" ne serait pas ce qu'il est sans son bad-guy mythique, le T-1000, interprété par l'inquiétant Robert Patrick. Un androïde en alliage "polymimétique" constitué de métal liquide, dont la particularité est de pouvoir reproduire toutes les formes humaines qu'il touche, ainsi que les objets métalliques (armes blanches notamment...) Le prédateur quasi parfait et indestructible, envoyer dans le passé par Skynet pour éliminer John Connor du circuit. Robert Patrick est juste génial dans ce rôle, et chacune de ses apparitions produit son effet, avec l'inquiétante partition de Brad Fiedel en fond sonore. Franchement, le cinéma n'a pas fait mieux en matière de bad-guy depuis ! Le top du top ! A noter que Michael Biehn (Kyle Reese dans le premier film) a tourné quelques scènes pour cette suite, mais qui n'ont pas été conservées dans la version sortie en salles, ce que je trouve vraiment dommage. On y voyait notamment Kyle Reese rendre visite (en rêve) à Sarah Connor dans sa chambre/cellule de l'hopital psychiatrique de Pescadero, et la réconforter. Une scène émouvante, d'autant que j'adore le personnage de Kyle Reese !

Bref, une gallerie de personnages forts et attachants, de l'intensité, de l'émotion, un score puissant de Brad Fiedel, et des scènes d'action qui font encore office de références aujourd'hui dans le cinéma d'action. Mention spéciale à la poursuite entre John Connor à moto et le T-1000 dans les canaux de Los Angeles, ainsi que le passage dans le building de Cyberdine, où Schwarzy s'en donne à coeur joie en mitraillant la flicaille à tout va, sans faire la moindre victime !

Le plus grand film d'action de tous les temps ! Eh ouais...

9.07463

Publié le 19 Août 2013

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