Nightmare Concert

Lucio Fulci est en train de préparer le scénario d’un tournage à venir quand un chat lui dévore bruyamment la cervelle. Ces sens vont alors être perturbés, et les scènes gores qu’il a tourné durant sa carrière vont hanter son quotidien jusqu’à lui faire perdre la raison… Film compilation torchée à la vite-fait pour clore un contrat qui le liait à une compagnie mal intentionnée, Fulci met donc en scène un ersatz de scénario sensé relier des scènes tournées ou produites récemment par lui pour d‘autres films. Une première lecture, amusée et complaisante, pourrait trouver l’œuvrette particulièrement gore et s’en satisfaire. Le scénario, évidemment bancal, se tient quand même un peu malgré son cahier des charges singulier, le gore coule à flot, et Fulci cabotine gentiment. C'est pourtant un malaise qui m’a pris durant la vision de Nightmare Concert. Malaise suivit d'un second niveau de lecture, plus cruel, celui de la confirmation d’un réalisateur au crépuscule de sa carrière, en train de tourner un film d’exploitation à peine divertissant et d’y traîner sa carcasse désabusée pour en cautionner la sortie. Fulci livre un film juste dégueulasse, visuellement et dans le contenu, sans la patte qui lui avait valu, dix ans auparavant, le titre de poète du macabre. Ce qui semblait devoir être un testament prend vite une mauvaise tournure, du fait que Fulci, omniprésent à l’écran, n’a jamais semblé aussi absent derrière la caméra, comme si quelqu’un essayait vainement de le parodier, sans y réussir vraiment. Un film pathétique, empreint d’une grande tristesse, qui éloigne irrémédiablement Fulci de sa grandeur passée, cette époque où son nom était accolé au créatif Argento, pour le rapprocher sensiblement de sympathiques tâcherons comme Jean Rollin et Jess Franco.

Alors quoi dire sur ce film qui met en 1er role le grand et le regretté Lucio Fulci... Comme dit en dessous c est une compilation de tout ces autres films.. Donc du gore en veux tu en voila.. ^^ COté scénar...je sais pas si on peut appeler ca un scénar... mais plutot une répercussion de la vie professionnelle sur notre vie privée... Je m explique... Les accros du boulot comme j aime à les appeller... parfois il arrive qu a force d être sans arrêt à 100% ds notre domaine exercé, on fini par ne plus faire de distinction entre notre vie professionnelle et notre vie privée... puis ca vire à de la paranoïa.. Comme c est le cas avec notre chère Lucio.. Et d après pas mal d'études faites à ce sujet, une personne aurra beaucoup plus de chance de virer à la paranoia s il ne fait que son boulot et n a aucune autre activité en dehors de celle-ci...Et suivant le degré repercuté sur la personne elle peut engendrer un comportement psychotique comme c est le cas avec Lucio... Donc si je résume ...ce film est a voir surtout comme une réflexion sur nous-même.. très psychologique.. très gore.. et ce qui est pas mal c est les mêmes scènes gores qui reviennent constament... Donc voila moi j ai très apprécier ce film qui nous apprend beaucoup sur nous meme et notre place ds cette société et ce qu elle fait de nous a force de dur labeur...

Ce film est une compilation opportuniste des précédents films de Lucio Fulci. Manière efficace de gagner de l'argent sur un film, en dépensant très peu, puisque l'essentiel est déjà tourné, le reste n'étant qu'un mince fil conducteur qui n'a pas coûté plus cher à tourner, que le budget d'un paquet de clopes... Malhonnête foutage de gueule, diront certains? Vous n'etes pas loin du compte... Reconnaissons tout de même l'intérêt de ce genre de compilation, car on n'a pas à se retaper certains films de Fulci réellement médiocres (il en a tellement fait en fin de carrière, le pauvre), ou d'autres qui le sont tout autant, et que l'on peut assister ainsi à quelques beaux meurtres, seuls intérêts de ces perlouzes antérieures! Donc le gore est au rendez-vous, mais il faut avoir du courage pour supporter l'histoire abracadabrante qui sert de fil conducteur à tout cela! C'est réellement stupide, mal écrit, et dialogué par des singes trépanés. Si Lucio Fulci est plutôt sobre et convaincant, celui qui joue le rôle du psy "bercé trop près du mur" est lamentable au delà de tout ce que vous pouvez imaginer... Sa prestation est en fait, ce qu'il y a de plus horrible à supporter dans ce film, tant il grimace comme un débile sous acides, et écarquille des yeux à tout va, croyant faire peur, comme si on lui avait enfoncé un ballon de rugby dans le cul, sans vaseline. Il fait effectivement peur, trèèèèèèès peur, mais pour ma part, c'est parce que j'ai rarement vu un acteur aussi mauvais, vraiment! Et le problème dans tout ça, c'est que chacune de ses apparitions détruit complètement l'ambiance que Fulci essai de créer autour de cette histoire, en la faisant sombrer dans le ridicule le plus total. Une horrible erreur de casting... à mourir de peur!!!

1989-1990. Fulci a physiquement repris du poil de la bête, mais sa carrière va au plus mal; il doit se débarrasser d'un contrat (imposé par la compagnie Alpha Cinematografica, avec laquelle il a d'ailleurs réalisé la plupart de ses films ou téléfilms d'alors), et, alors ruiné, décide de concevoir une véritable compilation de séquences gore « empruntées » à une multitude de productions, dont certaines de ses soins (Soupçons de Mort, Les Fantômes de Sodome, Hansel e Gretel), et les autres où il n'a semble-t-il qu'une participation publicitaire (Bloody Psycho, The Murder Secret, Massacre, La Porte dell'Inferno, etc.). Ceci en poche, le maestro n'a malgré tout plus qu'à tourner des scènes non sans un budget très restreint et va même jusqu'à s'octroyer le rôle principal du film, jouant sa propre personne, victime d'hallucinations abominables et récurrentes, à force de réaliser des films d'horreur; les dites hallucinations s'avèrent bien évidemment représentées par l'amas de plans gore pratiquement tous issus des métrages cités plus hauts. Rappelant en quelque sorte les scénarii respectifs du Cabinet du Docteur Caligari (pour le lien entre le somnambulisme et les meurtres) et de 8 ½ du grand Fellini (une mise en abyme qui s'articule autour d'un cinéaste déboussolé), le script de Nightmare Concert ne se voit cependant pas plus étoffé que ça et tiendrait facilement sur un post-it. Tout n'est en fait que prétexte à une overdose, une avalanche, que disons-nous, une apocalypse de gore infect et sans aucune retenue où les victimes, majoritairement féminines, se font gaiement transformées en chair à saucisse sous une sorte de rock synthétique obsédant et récurrent, aux riffs démesurés (la bande-son est signée Fabio Frizzi, responsable des scores de plusieurs chef-d'œuvres de Fulci). D'un point de vue quantitatif, le film dépasse très vite L'Au-delà en matière d'atrocités graphiques – sans bien sûr l'égaler sur le plan de la mise en scène – et on dénombre une pléthore incroyable de meurtres particulièrement explicites, hissant aisément Nightmare Concert au rang des oeuvres les plus gore commises dans l'histoire du cinéma. Malgré quelques problèmes de raccords, les transitions entre les extraits de bandes sélectionnées et le film lui-même tiennent relativement la route, et l'auteur de L'Enfer des Zombies détient un indéniable sens du rythme, qui fait que l'on n'a aucunement le temps de s'ennuyer entre chaque plan-choc. Il serait meilleur ton de considérer Nightmare Concert comme un grand « morceaux choisis » d'effets ultra-gore empilés les uns sur les autres, qu'en tant que véritable œuvre de Lucio Fulci. Les moins sensibles trouveront ça fun, les autres, gare à vous!