Oz

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Lady Blood
Graine de psychopathe - 190 critiques
publié le 23/07/2009 - 09:35
10
 

Très bonne.

Cette série est excellente et bien mieux que Prison Break qui sonne un peu faux, car les acteurs sont trop "belle gueule". Ici, la réalité est plus vraie (je n'ai jamais été en prison, mais j'imagine), les acteurs sont vraiment bons et on retrouve beaucoup de têtes connues au casting comme Luke Perry, Christopher Meloni, Lee Tergesen, B.D Wong et bien d'autres. Oz nous montre aussi les différentes cultures présentent en prison et c'est un point à ne pas négliger. Cette série ne laisse pas indifférent avec son ambiance un peu malsaine, elle ne plaira pas à tous car elle peut choquer certaines personnes à la recherche d'une série plus charismatique. En ce qui me concerne, Oz est la meilleure série qui aborde le milieu carcéral, même si je suis attirée pas vraiment attirée par ce qui se cache derrière. Quand j'ai l'occasion de voir cette série, je la regarde avec grand plaisir.
Sir Gore
America's Most Wanted - 525 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
10
 

LE must

Tout simplement la série la plus prenante, cruelle, éprouvante et intense que je n'aie jamais eu l'occasion de voir. Aux antipodes du pâle Prison Break. The M.A.N6 a tout dit.
Portrait de The M.A.N6 The M.A.N6
Graine de psychopathe - 85 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
10
 

« Débout, Dorothy »

J'aurais aimé ouvrir cette critique sur une des innombrables phrases d'Augustus, mais je n'en ai aucune qui me vient directement en tête, et elles se valent toutes. Oz, est une série purement unique dans le monde des séries; entamée à une époque où les chaînes sur le câble faisaient leurs débuts et pouvaient se permettre de diffuser du contenu "dur", Oz prend pour seul, unique et inique cadre le quartier expérimental de la prison d'Oswald : Emerald City.

De là, tout le reste n'est que secondaire tant les personnages eux-mêmes semblent être des pantins malmenés par cette entité supérieure — capable de faire se clore des vies à sa guise, de vicier les esprits et de parfois, seulement parfois, distiller de rares touches de bonté. La plus belle preuve de l'influence du décor sur les personnages est sans doute la manière dont toute personne bonne y étant introduite finit par succomber au Mal ; que l'on prenne Beacher, avocat honnête qui finit par devenir l'un des personnages les plus fous et dangereux de la série ; ou encore par exemple que l'on prenne Kareem Saïd, chef suprême des Musulmans d'Oz jusqu'à la saison 3, pur, réfléchi, cultivé, prônant la paix, le calme, et qui finit par lui-même faire les fautes qu'il dénonçait.

Il y aurait mille milliards de paragraphes à composer sur les personnages de Oz, leur complexité et leur crédibilité, mais ça serait inutile. Ils se lient, se délient, s'aiment et se détestent, parfois les deux en constante alternance (cf. Beacher et Keller); et en parlant de liens, quoi de meilleur que ce système de "groupes" très tôt instauré par la série ? Tout le monde sait que jamais les occupants d'Emerald City ne seront tous amis la main dans la main, et de là se sont crées des groupes que tout le monde a assumé (la direction d'EC y compris), qui ont des relations entre eux, et qui eux aussi dans une moindre mesure influe beaucoup sur les comportements des personnages, souvent contre leur grès. Mine de rien, la plupart des personnage ont un fond de bien autant qu'un fond de mal, et intérieurement regrettent souvent leurs actes (cf. Alvarez).

Mais ce serait être aveugle que de séparer les personnages entre deux groupes : le bien et le mal. Aucun personnage n'est réellement méchant dans Oz, tout comme aucun personnage n'est jamais vraiment bon, et ça c'est bien une chose que la série s'efforce de nous montrer : il n'y a pas forcément que des personnes à jeter en prison, mais bien souvent des personnes n'ayant qu'une mince part de haine en eux, et que l'isolement entre des murs met en exergue et amplifie. Bien que ça revienne à se poser l'éternelle question "Avaient-il tout ce mal en eux, ou est-ce Oz qui l'a placée en eux ?".

Car plus qu'une série très sombre et étrange (que les musiques et leurs "Wooowooo" soulignent) ne cachant rien des indénombrables facettes malsaines de l'homme ; oui, par-delà tous ces aspects concrets et tous les personnages, Oz se veut une profonde série de réflexion. Une réflexion qui intervient en deux temps : premièrement via les moults interventions du narrateur – Augustus – dont les phrases ont quasi systématiquement un "second sens de lecture" plus profond qu'il n'y parait; et secondement via les agissements des caractères d'Oz eux-mêmes, nous poussant à nous poser des questions sur le "Pourquoi" derrière chaque acte, et nous faisant nous interroger sur les relations humaines, sur la notion de groupe et d'individualisme, et bien sûr avant tout, sur la société actuelle, pour autant qu'Oz colle toujours plus ou moins à la réalité contemporaine.

Enfin, il y aurait trop à dire sur Oz. J'ai découvert cette série parce que beaucoup dans mon entourage et sur Internet à l'époque, disaient que Prison Break était une série pour bisounours mentant sur la réalité; et que la seule vraie série ayant un jour retranscrit pleinement toutes les nuances de la vie carcérale, était l'indétrônable Oz. Et ainsi, comme nombre de personnes, j'ai suivi cette série lors de sa diffusion sur Série Club... une chose à retirer de cette expérience ? Quelque chose de gratifiant, oui; on ne peut pas regarder Oz dans son intégralité (chaque épisode fait quand même une heure, quand même) et en ressortir le même qu'avant — Oz marque au fer rouge votre âme, ad vitam.

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