Krull

Disons le tout de suite, Krull est mauvais. Casting douteux, mise en scene bringuebalante, le film se veut épique mais manque terriblement de souffle. En outre, c'est un film de fantasy dans lequel n'apparaît comme créature imaginaire qu'un cyclope monolithique (personnage le plus charismatique, c'est dire) et une vilaine créature très Z en guise de chef des "tueurs" (c'est le nom des méchants) ! Voila qui devrait relèguer l'affaire dans le rang des navets sans autre procès. Néanmoins, je ne donne pas la moyenne à un navet, alors pourquoi ? Et bien cela s'explique assez simplement : Krull est un Nanard. Un nanard attachant ! Les acteurs tout d'abbord, qui ont fait l'objet d'un choix ahurrissant : la palme revenant au personnage que j'appelle affectueusement "le pizzaïolo italien", le brigand à la moustache plus précisément. Une véritable tâche que j'aurais plus vu dans mauvais film de Lelouch (pléonasme) que dans une fresque épique. Une autre perle est le fameux "boulet". Vous savez, le boulet, c'est ce personnage qui doit faire rire l'audience et qu'on retrouve dans la plupart de ce style de film. Dans Krull, on a affaire à une pointure du genre : le Bruno Salomone du rire. Il a le pouvoir de se transformer en bestiole de tout genre, je ne vous en dit pas plus et vous laisse découvrir son jeu exceptionnel. Et puis il y a notre héros. Une personnalité hors du commun qui aurait pu défier Mark Hamill à tous les étages. Mais Mark Hamill était dirigé par Georges Lucas... Un autre point sur lequel Krull se démarque est bel et bien sa mise en scène. Plan interminable sur un acteur invisible car filmé de trop loin (dans les montagnes), séquences entrecoupées sans transition scénaristique et j'en passe. La succession de scènes ridicules atteint son apogée dans la partie finale du film qui, même en 1983, devait susciter l'hilarité générale dans les salles ! Ce bilan est tout de même dommage car Krull avait vraiment les cartes en main pour devenir un must du genre très en vogue dans les années 80. On pense immanquablement à Conan le barabare, Willows ou l'Histoire sans fin au regard des magnifiques décors extérieurs qui parsement le film. La musique du génial James Horner est également une réussite indéniable et n'a rien à envier aux films pré-cités. Il n'en demeure pas moins que Krull n'ennuie pas et bien qu'il soit désuet en tout point, il est aussi d'une naïveté confondante, qui le rend non seulement sympathique, mais surtout attachant. Un gros nanard 80's.

Krull est un film qui surf sur la mode des Héroïc-fantasy, très en voque au début des années 80. Si le film est a peu près potable, il ne brille pas par son originalité : c'est vrai quoi la princesse sauvé par le prince charmant c'est peu couru.