Poltergeist 3

On voit dans ce troisième et ultime opus une volonté d'innover, on situe ainsi le récit dans une grande ville et surtout dans un grand building. 

À part les personnages de Carol-Anne, de la voyante et du prêtre Kane, on a droit à de nouveaux visages, notamment l'oncle et la tante de Carol-Anne. Cela créé des différences fondamentales, la famille originelle n'étant plus là, cela invite le public à une nouvelle dynamique familliale, cela se ressent d'autant plus avec l'attitude de la tante vis à vis du sort de Carol-Anne, attitude qui d'ailleurs mute un peu trop rapidement lors du final. 

Le principal intérêt du film c'est la manière dont les miroirs et l'architecture du building sont utilisés, donnant des scènes particulièrement prenantes. L'ambiance fait d'ailleurs bien plus froide et mécanique que dans les autres films, renforçant le malaise de certaines séquences. 

Kane est ici un antagoniste bien moins communicatif, jouant beaucoup plus sur la menace et la manipulation sans être pour autant cette incarnation du mal qu'il reflétait dans l'opus précèdent. La fin lui offre d'ailleurs un sort plutôt innatendue au vu des actes du personnage mais ça acte en même temps la fin de cette franchise. 

Si la fin fait un peu facile comparé aux deux autres autres opus, ça reste une fin honorable qui conclut sur une note positive l'histoire de Carol-Anne, malgré le sort de son interprête dont il faut saluer la performance dans son dernier film. 

Un opus final qui conclut de façon assez satisfaisante cette saga, la mise en scène est de qualité et cette nouvelle approche du danger par les miroirs est un vrai coup de génie. Ça reste tout de même moins percutant que les deux autres films.