Dahmer le Cannibale

Je ne suis pas un spécialiste des sérials killers. J’ai quand même eu quelques appréhensions quant à ce film certes inégal mais qui intérieurement possède quelque chose d’étrange qui attire le spectateur. C’est vrai que j’aurais aimé voir plus de gore et que le film manque cruellement de sang mais l’approche adopté est différente d’autres films du même type. La vie sexuelle de Dahmer est un choix osé qui s’avère à moitié payant. Car il est bien beau de vouloir être couillu mais si l’on ne possède pas un scénario qui tient la route cela ne vaut pas la peine. Pire ! Cela plombe litérallement le film dans toutes ses séquences. Il faut aussi ajouter que la mise en scène est souvent laborieuse et lourde. Les différents liens la composant sont tellement fades et ennuyeux ! Heureusement que l’interprète principale est convaincant dans la peau du tueur. Crédible et surtout touchant car malgré le statut du personnage qu’il interprète, il arrive à nous faire comprendre son mal-être. Loin de moi l’idée d’avoir eu de l’empathie mais j’ai juste compris, plus ou moins, le pourquoi de tout ce bordel psychologique. Mais quand on sait que le film s’inspire de faits réels et que la plupart de ses scènes sont fictives, on se demande s’il n’y a pas eu arnaque car en fin de compte est-ce bien un film sur Jeffrey Dahmer que nous avons là ? Et je vous rappel encore qu’il n’y a pas beaucoup de gore et pour un film censé traiter la vie d’un canibal… DHAMER n’est pas dénué d’intérêt pour autant. Il traite de l’homosexualité et de la solitude comme jamais vu au par avant dans un téléfilm. Mais j’aurais tellement aimé que ce long-métrage soit plus complet ! A quant un « vrai » film sur ce tueur en série mythique

Libre adaptation de ce qu'on connait de la légende Dahmer. Ce film est très contemplatif et par conséquent assez exigeant. Peu d'action, des dialogues simple, et des séquences de la vie filmé en parallèle. Alors même si on sort de ce film sans grand souvenir, ni beaucoup de sensation, pendant la vision du métrage, on peut à quelques instants ressentir de très loin le côté humain de Dahmer (en particulier au moment de la strangulation). Le film tourne beaucoup autour de la vie sentimentale - presqu'inexistante - et homosexuelle de Dahmer peut amener un certain malaise, non déplaisant. Comme dit l'avis en dessous, préférez Henry , portrait d'un serial killer pour en avoir pour son argent pour le côté weird d'un serial.

Bon film retraçant une partie de la vie de Jeffrey Dahmer, amateur de gore passez votre chemin, point d'acte de cannibalisme mais une intrsion dans l'intimité du tueur et ses motivations, ses rencontres... Magistralement interprêté par Jeremy Renner (SWAT, 28 semaines plus tard) qui prend son rôle au sérieux sans en faire trop!!! J'aurais supprimer dans le titre Le Cannibale puisque dans le film à aucun moment on ne voit Dahmer manger ses victimes!!

La complexité de l'âme humaine est effectivement la chose la plus fascinante qui soit, et qui alimente sans cesse tout forme artistique! Quand on sait que le pire des pervers peut avoir ses moments d'humanité, ça laisse par là même réfléchir sur le fait que des gens dits "normaux" (je le met entre guillemets, car la normalité est toute relative puisqu'elle caractérise le plus grand nombre, et pas forcement les gens les plus censés) comme toi et moi, ont eux aussi leur part d'ombre inavouable, qui peut, l'espace d'un instant nous faire déraper et nous mettre en connection avec ceux que l'on méprise le plus...

Tu sais Cassandre, bien que Jeffrey Dahmer ait commis des actes effroyables et inexcusables, rien ne dit qu'il n'avait pas comme dans le film, des moments de conscience, de lucidité ou d'humanité... N'importe quel psychologue te dira que même le pire des serial-killers, aussi pervers soit-il, a des moments d'humanité, sûrement fugitifs certes, mais bien réels! J'ai moi-même eu l'occasion de croiser dans ma vie, de manière assez intime, une personne très perverse (elle avait autrefois été violée par son oncle, alors encore enfant, et se vengeait en permanence sur les hommes de manière particulièrement manipulatrice et méchante). Et bien crois-moi, cette même personne avait régulièrement des moments de lucidité sur elle-même et de générosité envers ceux qu'elle ne pouvait s'empêcher de combattre, à la fois très paradoxals et surprenants... et d'autant plus déstabilisants! Certes ce film n'est qu'une vue du scénariste et du réalisateur, rien ne dit que Dahmer pensait réellement comme cela... Mais qui sait? Peut-être qu'il était réellement charmeur et parfois attentionné avant de péter les plombs... J'ai connu ça, à un autre niveau heureusement pour moi, mais je sais à quel point l'âme humaine peut être compliquée... Crois-moi !!! Joyeuses fêtes, Cassandre (et n'oublions pas Ben)!!!