A toute épreuve

Critiques Spectateurs de A toute épreuve

Réalisé par John Woo, sorti en 1992.

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7.8
★★★★★★★½☆☆
4 critiques
10 2
9 0
8 5
7 0
6 0
5 0
4 0
3 0
2 1
1 0
Portrait de LebreihzLebreihz
I am Legend - 2309 critiques
publié le 11/01/2009 - 22:09
8
 

Pan ! tu es mort !

Tel semble être la devise de john Woo. Ce film est un concentré de fusillades d'enfer, d'un nombre de cadavres invraisemblabes, d'armes à feu en tout genre dont le chargeur ne s'épuise jamais, de flics qui ne sont pas tout à fait des flics, de gangsters qui n'en sont pas vraiment. Bref ça déchire grave !, c'est jouissif !. Si les scènes de fusillades ne sont pas crédibles du tout, elles n'en sont pas moins superbement réalisées. De plus le film n'est pas un momument de manichéisme comme on aurai pu le croire les personnages sont en fait assez subtils. Il suffit de voir la relation qui relie le vieux parrain au jeune affranchi par exemple. Mais bon, ne nous trompons pas, la vocation de ce film est avant tout de l'action avec un grand A.
Portrait de CarthCarth
Serial Killer - 710 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
8
 

Objet culte

La puissance des gunfights est la véritable marque de fabrique de Hard Boiled, belle lettre d'adieu au genre par un maître du genre qui codifia le polar à sa sauce a la fin des années 80. Si il est invraissemblable, scénarisé comme un blockbuster friqué et flattant son égo toutes les secondes, il n'en demeure pas moins d'une fulgurante réussite formelle, annexée au brio d'un Chow Yun-Fat au sommet et d'une équipe imbattable qui n'a jamais été aussi soudée qu'à l'intérieur même du système.
Portrait de GuillGuill
Serial Killer - 838 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
10
 

Hard Boiled

Véritable polar HK dans toute sa splendeur. Réalisé par le génial John Woo, il s’agit ici de sa toute dernière réalisation en territoire chinois. C’est bien dommage pour les fans mais Woo leur laisse un très bon souvenir. Avec Hard Boiled, on a droit à des gunfights de malade. Woo à une maîtrise incroyable lors des scènes de fusillade. Un film sans réel temps mort. Le final est un véritable moment de cinéma, sans aucune minute de répit, que du combat à grand coup de flingue. Le film par contre ce base presque uniquement sur l’action. Il y a pas ou très peu d’émotion dans ce métrage contrairement à Bullet In The Head où Woo prenait la peine de bien nous présenter ses personnages et nous raconter une histoire touchante sur l’amitié. Ce n’est qu’un petit détail car si vous aimer le genre, vous ne risqué tout de même pas d’être déçu. Chow Yun Fat et Tony Leung nous livres d’excellentes prestations. Un poil inférieur à Bullet In The Head mais ça n’empêche pas d’être un excellent film. Bref, un incontournable dans le genre, au même titre que Bullet In The Head.
Sir Gore
America's Most Wanted - 525 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
8
 

Le point d'orgue du film d'action HK

Si, précisons-le d'entrée, Hard Boiled n'a pas la grâce miraculeuse d'un The Killer et encore moins l'intensité dramatique stupéfiante d'un Une Balle dans la Tête, il appartient à une autre catégorie de poids lourds, celle des quelques actioners ultimes de notre bon septième art – d'un point de vue strictement formel, s'entend. John Woo, plutôt que de poursuivre dans la voie mélodramatique de ses deux chefs-d'œuvre antérieurs au risque de s'auto-caricaturer grossièrement, étale une mécanique huilée à la perfection, où l'intrigue talonne le gros spectacle à la manière des réalisations hollywoodiennes les plus accomplies dans le genre. Bourrin, chiadé, succulent comme une gourmandise en chocolat et calibré comme une arme de haute technologie, ce film symbolisant le cadeau d'adieu de Woo à Hong Kong avant le départ fatidique pour les US peut, en dehors du grandiose panel de séquences d'action qu'il déploie, s'assimiler à un exercice de style tiré au cordeau par un cinéaste qui non sans avoir déjà tout prouvé dans son domaine de prédilection à ce moment-là offrait à son public le bouquet final des fusillades, morceaux de bravoures et autres effets pyrotechniques si indissociables de sa caméra.

Par où commencer afin d'aborder ce monument de façon plus spécifique ? Ses défauts, peut-être. Tout d'abord, Hard Boiled a beau dispenser des instants d'humanisme çà et là entre deux explosions et trois gerbes d'hémoglobine, ceux-ci n'égalent en rien les plages sentimentales d'Une Balle dans la Tête, The Killer ou encore Le Syndicat du Crime, au moins cent fois plus touchantes. De même, les personnages, quoique bien développés et des plus sympathiques à nos yeux, ne se révèlent pas aussi attachants que dans les films précités. L'étrange osmose entre les deux protagonistes campés par Chow Yun-Fat et Tony Leung Chiu Wai (qui ont d'excellent en ce qu'ils s'avèrent fort à l'aise dans leurs rôles respectifs taillés sur mesure) évoque quant à elle de manière flagrante la passion réciproque du flic et de l'assassin dans The Killer, c'est pourquoi l'écriture du métrage n'évite pas la redite. Enfin, la bande-son composée par le tandem James Wong - Michael Gibbs paraît aujourd'hui un peu datée et anodine dans ses thèmes principaux; une bonne partition jazz/funk (notamment utilisée lors du trajet de Tony Leung en décapotable) et quelques envoûtantes nappes de synthétiseur sauvent les meubles, mais une fois encore, tout ceci ne tient pas la comparaison face aux scores des œuvres précédentes.

Or qu'est-ce qui fait que Hard Boiled demeure aussi fabuleux après toutes ces – menues – faiblesses ? La virtuosité de ses scènes d'action et la fluidité irréprochable de son déroulement, ni plus ni moins. Allez donc trouver gunfights plus réussis, plus impressionnants et plus jouissifs, allez donc dénicher trame plus solide et mieux adaptée à la situation ! Il en va de même pour la mise en scène exemplaire de John Woo: difficile d'en contester le moindre plan, le moindre raccord, tant le film semble parfait dans sa forme. On se souviendra longtemps de cet éblouissant travelling dans les couloirs de l'hôpital (lieu-clé du récit à la suite du premier climax dans la maison de thé) qui met en parallèle l'assaut des deux héros de l'histoire contre un troupeau d'hommes de main sous forme de ballet de coups de feu, de poudre et de sang. Un modèle de séquence d'action pure parmi ô combien d'autres dans ce grand thriller mouvementé à bloc. La composition de bad guy haute en couleurs d'Anthony Wong ainsi que les petites pointes d'humour à la James Bond par-ci par-là ajoutent au plaisir tout en tempérant l'aspect morbide d'une telle accumulation de cadavres. Effectivement ultra-violent jusqu'à l'os, Hard Boiled présente toutefois des morts moins douloureuses, moins sales que celles d'Une Balle dans la Tête et The Killer, car a contrario de ceux-ci, il ménage le pathétique des situations et se cantonne finalement à son statut de bon gros actioner riche en pétarades. Mais que lui aurait-on demandé de plus, au fond ?

Des gunfights de fou furieux et qui n'ont jamais autant pullulé à l'écran, une esthétique remarquable, des acteurs au sommet de leur forme, Hard Boiled (oublions donc son titre français pompeux et ridicule) est un divertissement haut de gamme qui synthétise mieux que toute autre œuvre les prouesses de son auteur dans le spectaculaire. Une date dans l'histoire du cinéma de genre HK et un film à ranger aux côtés de Time and Tide, nouveau sommet d'action pure et dure survenu huit ans plus tard. Du caviar sur pellicule.

Devinez le film par sa tagline :

When he turns up the heat ... they will turn on each other.
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