Les Dunes de sang

Red sands ... les sables rouges ou le mode d'emploi unique pour lutter contre l'engourdissement général gagnant progressivement le spectateur ... il aura par ailleurs m'y reprendre à six fois avant de voir ce film en entier, c'est dire si je l'ai aimé ce torchon nauséabond ...

Tout d'abord, avant le film, un petit check list s'impose ... Thermos de café ? Check ! Enphétamines ? Check ! Planche à clous ? Check ! Froid polaire ? Check ! Vous voici en sureté pour regarder ce pur chef d'oeuvre ... surtout, évitez la chaleur et la douce torpeur sinon, bam, après quinze minutes vous voilà ronfflant de plus belle sur le canapé attendant une main secourable pour vous réveiller ... car il s'agit bien d'une hypnose formidable à laquelle vous assistez ... rien, rien, rien ne survit vraiment à l'ennui qui vous gagne ... rien ne viendra éveiller votre soif d'en apprendre plus car il n'y a rien à apprendre ...

Passons sur les décors miteux et mortels qui parsèment ce film ... visions dantesques d'un désert sans fin ... c'est dire s'il y a des coins dans le monde qui pourraient faire déprimer n'importe qui avec trois fois rien ... ça souffle, ça vente, ça déverse du sable partout ... oui, mais franchement comme climat, on a vu mieux ... les décors out, considérons donc l'horrible et merdique bicoque qui sert de repaire à nos braves soldats ... mais putain, comment les States peuvent-ils obliger de malheureux glandus à se retrouver terrer dans le trou du cul du monde pour deux puits de pétrole ? Une bonne grosse explosion sur les lieux saints et terminé guéguerre débile ... et puis ça nous évitera ce genre de film endromant quoi !!! Pitié pour les spectateurs, merde !!!!

Les acteurs se font chier ... ça se voit ... même Shane West finit par rêver qu'il s'envoie en l'air avec une grosse pouffe blonde ... bravo les clichés !!!! D'autant que la scène ne provoque même par l'hillarité qu'on aurait été en droit d'attendre ... c'est chiqué, puéril (en deux mots pour les amateurs d'Albert Cougnet) et si peu aérien comme image que l'on voudrait en pleurer si l'on était pas endromi depuis trente bonnes minutes ...

La vilaine créature du désert serait un djin parait-il ... hé bien de tous les djins du ciné, celui-ci est le pire ... il ne tue pas violemment non ! Il vous tue à petits feux en vous emmerdant avec délectation jusqu'à ce que vus finissiez fous !!!! Tremblez pauvres mortels car en plus vous pourrez voir sa tronche au djin en question ... et là, il n'y a vraiment pas de quoi rire ... soit !

En clair, les films d'ambiance sur des créatures monstrueuses en endroits clos peuvent donner des petits films trippants et bien organisés (outpost, bunker, tranchée) et aussi des gros étrons cinématographiques plus chiants qu'un rat mort tel ce présent opus !

Des G.I. en mission en Afghanistan se retrouve coincé dans un avant-poste où se trame des phénomènes étranges. Si le contexte est original, l'histoire l'est un peu moins, mais tout aussi honorable. Le climat instauré tout au long du film est réussis. A la fois glauque et inquiétant. D'ailleurs le début du film possède de faux-airs de La colline a des yeux. Mais il faut se tourner vers R-Point et La tranchée pour s'apercevoir de la véritable inspiration de Dunes de sang. Le rythme est assez lent, ce qui pourrait en rebuter certains. Là où l'action fait défaut, l'ambiance du film est bien présente. Les protagonistes sont en proie à leurs propres démons et confondent réalité et fiction. Seul bémol, le djinn n'est absolument pas convaincant lorsqu'on le voit (rarement) sous sa véritable forme. En conclusion, un très bon film dont émane une excellente impression.