Mesrine: L'Instinct de Mort

Figure forte du grand banditisme français des années 70, Jacques Mesrine s'est distingué par une audace sans bornes, un statut qui a dépassé les frontières, et une fin tragique qui pose encore aujourd'hui certaines questions ... Vincent Cassel était l'acteur idéal pour incarner un tel personnage, charismatique et violent, indépendant et animé par une irrésistible soif de gloire et de défis ...

Le film retranscrit ainsi les premières années des tumultueuses péripéties de Jacques Mesrine, de son retour d'Algérie à ses permiers pas dans le milieu, de son premier réglement de comptes à sa folle équipée au Québec, via les Etats-Unis ... Braquages de banques, kidnapping, meurtres, attaque spectaculaire du pénitencier d'où il s'était échappé quelques semaines plus tôt ... Jacques Mesrine apparaît ici comme un chien fou, provocateur et en perpétuelle quête de reconnaissance (cf son fameux "Vive le Québec libre !" aux journalistes canadiens, après son arrestation mouvementée aux USA ...) Vincent Cassel est vraiment excellent dans ce rôle, et s'affirme ici comme l'un des tous meilleurs acteurs français du moment !

Cependant, si la mise en scène de Jean-François Richet se révèle très efficace par moments, l'ensemble pâtit à mon sens d'une certaine froideur, d'un réel manque d'intimité, qui s'explique principalement par cette volonté compréhensible de relater plusieurs années de la vie de Jacques Mesrine en moins de 120 minutes ... J'aurai ainsi aimé en apprendre davantage sur ce fascinant personnage, que sa relation avec sa jeune épouse espagnole ne se limite pas qu'à de fusionnelles embrassades et des claques dans la gueule par exemple ... A noter également le très bon rôle de Gérard Depardieu, qui malgré un sacré coup de vieux, dégage toujours autant de charisme et de classe !

Une première partie intéressante et portée par le talent de Vincent Cassel, véritablement habité par son personnage ! Dans le même genre, braquages de banques et années 70, je conseille fortement "Le Dernier Gang" avec Vincent Elbaz, sur le fameux gang des postiches.

Ce film aurait pu s'appeler "L'Instinct de Merde" tant cela aurait collé parfaitement à la personnalité de Jacques Mesrine. Ce personnage, étonnamment populaire au regard de ce qu'il est vraiment, est plus méprisable à tous niveaux qu'autre chose. Profondément prétentieux et égocentrique, il fanfaronne beaucoup pensant qu'il donne a sa vie tout son sens. Pitoyable, Pathétique!

Dans le rôle de cet erreur de la nature, Vincent Cassel est admirable! Stupéfiant!!! Même s'il ne peux pas rendre sympathique un personnage pareil, par contre il parvient avec beaucoup de vigueur et de nuances, à nous le rendre accessible, compréhensible. Le scénario est puissant et rigoureux, sans aucune complaisance, c'est ce qui fait sa force: Ne pas porter de jugement, constater, juste constater. La mise en scène est adroite et nerveuse, et sait parfaitement gérer les scènes psychologiques et celles de tensions.

Un film remarquable en tous points, dont on attend la suite avec la plus vive impatience, qui dresse un portrait rigoureux, sur un homme qui a marqué son époque, d'une manière qui le rendait fier et lui donnait l'illusion d'être exceptionnel... à tort!

Excellent film. Le casting est très bon, Vincent Cassel est parfait pour ce rôle, Depardieu est très bon aussi. La réalisation est impeccable les scènes d’action sont très bien faites. Voila un film à voir absolument.

Jacques Mesrine, figure amblématique ou truand de la pire espèce ? Il fallait un sacré talent de réalisation pour porter sa vie à l’écran mais plus encore un comédien d’exception pour interpréter le rôle. Disons le tout de suite, Vincent Cassel, génialissime, porte le film sur ses épaules. Il crève l’écran à chaque séquences en se donnant, et c’est vraiment le cas de le dire, corps et âme dans son rôle. Je craignais que le reste du casting ne soit pas à la hauteur de l’événement… Gilles Lellouche, Gérard Depardieu (encore lui)… Pas de quoi fouetter un chat surtout quand on sait que le producteur du film n’est autre que le réalisateur du nullissime ASTERIX AUX JEUX OLYMPIQUES. Je me suis trompé car les seconds rôles n’ont pas été oubliés et sans eux le film n’aurait pas eu la même saveur. De très bons comédiens dans l’ensemble même en ce qui concerne le casting canadien. Mais ils ne sont pas les seuls à acclamer. Applaudissons aussi Jean-François Richet et sa mise en scène nerveuse. C’est simple, chaque plans du film sent le Mesrine à pleins nez et est dirigé d’une manière transcendante. Nous faisans ressentir à chaque secondes la colère te la haine du protagoniste principal. Le film aurait pût tomber dans la complaisance primaire mais l’interprétation est tellement réussie et la direction tellement réaliste que l’on ne peut s’empêcher d’aimer et de détester en même temps Jacques Mesrine. Personnellement, je préfère ce type de dualité plutôt qu’un long métrage qui se complet à faire passer un salaud pour un enfant de cœur. Et là encore est tout le talent de Vincent Cassel. Avoir su nous émouvoir et nous faire peur sans jamais nous influencer à l’aimer ou le détester. La seule chose que je pourrais reprocher à L’INSTINCT DE MORT est qu’il se termine trop tôt et qu’il me fasse attendre la suite qui j’en suis sure, sera l’apothéose d’un dyptique d’exception.