Timecrimes

Premier film de Nacho Vigalondo, Time crimes nous entraîne dans les méandres de la manipulation temporelle. Hector est victime d’un saut dans le temps. Il se retrouve au début d’une journée qu’il a déjà vécu. Voyant son double à sa place, il se met en tête de le liquider pour être le seul Hector sur cette planète. Time crimes dispose d’une histoire passionnante. Le début laisse entrevoir une minuscule partie de l’ensemble. Au fur et à mesure que l’intrigue avance, plusieurs détails prennent toutes leurs significations. Ainsi, le déroulement du récit est très court, une journée. Grâce au voyage dans le temps, cette journée recommence. On peut donc observer les évènements sous un angle différent. Le temps est un support malléable auquel le scientifique s’amuse à jouer à l’apprenti-sorcier sans en mesurer toutes les conséquences. Force est de constater que le jeune cinéaste compose son film avec une maîtrise surprenante. Le thème du voyage dans le temps et les paradoxes temporels qui en découlent est un sujet très intéressant, mais ô combien périlleux. Un récit prenant et ce, malgré un manque d’explication sur la véritable rencontre des deux protagonistes. Comment tout cela a-t-il débuté pour mettre en marche cette spirale infernale ? On regrettera également un dénouement précipité ne s’attardant guère sur le devenir des personnages. En dehors de cela, Time crimes parvient à nous surprendre. L’intrigue se révèle captivante et palpitante. Une première réalisation laissant augurer du meilleur pour la carrière très prometteuse de Nacho Vigalondo.

Ce film espagnol est une bonne surprise et confirme la bonne santé du cinéma fantastique. Ici on a une histoire de machine à remonter le temps filmé à petite échelle. On voit comment un homme simple et sa femme sont peu à peu entrainé dans une spirale dont ils ne ressortiront pas indemme. Ce casse tête temporel est très bien maitrisé et les différents éléments mystérieux du début de métrage (la femme nue, l'apparition du tueur aux bandages) s'expliquent peu à peu. Très bien joué, brillamment écrit et doté d'une morale un peu ambigu à la fin, ce film révèle en Nacho Vigalondo un cinéaste à suivre. Très bon.