Entre Chiens et Loups

Je ne connais que très peu d’Alexandre Arcady. Hormis la bonne réputation des films LE GRAND PARDON. Même si les français arrivent de mieux en mieux à redresser la barre de leur cinéma international depuis quelques années, ce film fait malheureusement partie, si l’on peut dire ça comme ça, de l’ancienne génération. Cette dernière qui avait, et a toujours d’ailleurs, cette fâcheuse tendance à toujours trop en rajouter en paroles inutiles. Un « auteurisme » très agaçant. En gros, ils se croient au-dessus de tout le monde. Ce n’est surement pas le cas en vérité car il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Mais c’est en tout cas ce que ce film fait ressentir. Dommage car les comédiens ne sont pas trop mal. Leurs interprétations sont plus que correctes mais ils sont mal servis pas une réalisation longuette, lourde et très mollassonne. Qu’a voulu faire le réalisateur ? Je ne sais pas mais un je m’en foutisme se fait parfois ressentir. Comme s’il avait laissé, le temps d’un week-end, le soin de donner son poste à un autre réalisateur. Le pire du gâchis n’est pas encore arrivé. Comme à l’habitude le scénario est très astucieux et recel dans son subconscient des possibilités incroyables. Ces dernières n’étant jamais mises en avant plus d’une minute. Et comme si cela ne suffisait pas, la légitime impression de gâchis est accentué par une mise en scène régulièrement longuette et bavarde mais assez souvent tonitruante pour ne pas s’emmerder. A ce titre, plusieurs courses poursuites valent le détour. Et c’est surtout grâce à elle que le film ne sombre pas plus bas. Malgré que la fin soit diablement vaniteuse, je reste encore sidéré de voir à quel point certains réalisateurs français se croient supérieur. Il faut voir ces deux ralentis… Quoi que beaux, ils sont pour moi inutiles. En ce qui concerne l’ensemble, le film se suit normalement mais avec difficultés. Beaucoup trop de séquences inutilement longues et de dialogues inutiles. Bref, il faudrait commencer à penser à sortir les chiens et à laissé les vieux loups au placard.