August Underground

Deux psychopathes s’amusent à filmer leurs tortures qu’ils infligent à leurs très malchanceuses victimes. August underground fait partie de ces petites productions sans le moindre souci de développer un scénario ou faire passer un message. On suit les exactions des deux tortionnaires avec dégoût et mépris. Tourné avec une caméra DV, l’image est absolument abominable. Certes, cela souligne l’amateurisme et laisse entretenir l’ambiguïté quant à la véracité des meurtres, mais le film ne se réserve qu’à un public très très avertis. La gratuité des scènes nous laisse un goût acide des plus dérangeants. Tel un chat jouant avec une souris, les tueurs s’amusent avec leurs victimes de manières toutes plus ignobles les unes que les autres. Provocant au possible, le cinéaste (si l’on peut l’appeler ainsi) aime à entretenir une relation quasi-charnelle avec sa caméra. A l’instar de Snuff 102, l’histoire est totalement absente de ce magma informel et putride. S’appuyant sur des idées éculées, notamment sur le faux reportage, August underground donne la nausée à plus d’un titre. Aussi bien sur ses séquences ignobles et sans fondement que sur ses balancements de caméras des plus pénibles. En conclusion, cette chose infecte dégage une pestilence rarement atteinte. D’une barbarie sans nom, nous sommes en présence d’un sous-produit indigeste à plus d’un titre.

Dans ce film, on suit tout les mouvements de deux tueurs fou qui s’amusent à torturer brutalement des gens dans leurs sous-sol sans aucun motif. L’un filme tandis que l’autre commet les actes. August Underground est un faux snuff movie qui se veut d’être le film de serial killer le plus réaliste et le plus dérangeant dans le genre. Ce film est réalisé par un inconnu nommé Fred Vogel, un ancien élève de Tom Savini. Bien qu’il ait de bonne intention, le coté technique du métrage est beaucoup trop limité. C’est filmé n’importe comment et avec une caméra amateur. L’image est vraiment dégueulasse et le son est de très mauvaise qualité. Le film ne dure pas très longtemps, soit un petit peu plus d’une heure mais c’est bien assez pour créé de nombreux temps morts et des scènes complètement inutiles. Fred Vogel a réalisé une suite deux ans plus tard nommé August Underground’ Mordum et un troisième film est prévu sous le titre August Underground’s Penance. Bref August Underground est peu être très trash mais il est sacrément naze aussi. Une grosse perte de temps à éviter à tout prix.