Parasites

Très déçu par ce film, je n'ai pas du tout aimé.

Il n’y a pas que les insectes qui son des parasites mais ça c’est une autre histoire. Il n’empêche que la possession entomologique dans le domaine de la série b est légion. Sujet maintes fois vu et souvent râté, le scénario suit le mouvement et est un des rares points faibles du film. Ce dernier est bien écrit et les péripéties intéressantes. Mais l’histoire souffre de l’amalgame propre à ce type de film. Continuer sur cette voix pour critiquer Parasites serait passer outre ses nombreuses qualités. Tout d’abord son excellente réalisation. Visuellement magnifique ! Etonnant de le part de celui qui a commis le prétentieux Breathing Room. Il se rattrape haut la main dans tout les domaines. Surtout au niveau casting ou toutes ces belles geules n’en font pour une fois pas des tonnes. Les vrais stars, ce sont ses fameux parasites. Mais alors comment réussir des effets spéciaux aussi bluffants avec un budget de 300,000 $ ? Une baguette magique peut-être ? Un nombre acceptable de séquences joliement gores pour un film d’horreur matiné de science-fiction. Mais qui n’évite pas certaines élipses au niveau de la mise en scène. Pourquoi Justin ne s’enfuit-il pas en bateau pour gagner le continent ? Voilà l’une des incohérences qui parsème le film. Il y en a d’autres mais d’une importance supportable pour ne pas gâcher le plaisir. Comme c’est souvent le cas, pourquoi s’en priver alors qu’il y a déjà eu tellement pire ? Il y a toujours meilleur ou plus mauvais alors rassasions-nous ce ce spectacle honnête qui nous donne de quoi nous repaître avec allégresse.

Des scientifiques étudient une nouvelle espèce de parasites et les effets qu’ils produisent sur l’être humain. Comme toute expérience contraire à l’éthique, celle-ci dégénère dans des proportions inquiétantes. Les parasites tuent la majorité des habitants de l’île. 20 années s’écoulent. Jamie retourne sur l’île pour vendre la demeure familiale. Elle découvre les mystères du passé de l’île et d’un secret de famille inavouable. Auteur du claustrophobique et néanmoins très convenu Breathing room, Gabriel Cowan nous revient avec Parasites. Un film fantastique mêlant les références du cinéma fantastique avec un zeste de science-fiction et d’horreur. Petite production sortie directement en dvd dans nos contrées, ce second long-métrage rehausse le niveau de son précédent film. Le réalisateur décide d’officier dans un tout autre style afin de faire taire les mauvaises langues. Le premier point que l’on peut remarquer et ce, en dépit d’un budget modeste, réside dans la qualité de la mise en scène. Il n’y a rien de transcendant, mais l’équipe s’en sort admirablement avec le peu de moyens dont elle dispose. Même les effets spéciaux sont plutôt agréables à l’œil. En revanche, l’histoire n’a rien d’originale à nous offrir. Ce récit rappel fortement d’autres métrages s’étant approprié le thème du parasite, le désopilant Horribilis ou même The faculty (dans un tout autre cadre et contexte, bien entendu). Dans ce cas, on serait plutôt enclin à encourager l’intrigue à prendre des risques ou apporter des idées novatrices. Ce n’est pas le cas. Quelques incohérences parsèment l’intrigue sans se départir de protagonistes plats et peu intéressants. A contrario, ceux-ci sont bien interprétés (Brian Krause nous avait habitué à pire) par un casting habitué au genre. La paranoïa étant un vecteur indispensable dans ce type de productions (Qui contrôle le corps ? L’homme ou l’animal ? Qui est qui ?), Parasites souffre d’une véritable carence dans ce domaine. Outre quelques longueurs pardonnables, il devient plus difficile de faire l’impasse sur une psychose qui aurait pu donner une toute autre dimension au film. Il n’empêche que l’ensemble demeure assez léché pour que l’on passe 85 minutes divertissantes. En dépit de ses nombreux défauts (scénario, caractérisation des personnages…), Parasites se révèle une série B honorable. Rien d’exceptionnel à se mettre sous la dent, mais une production modeste sympathique.