Vol d'enfer

Un ancien militaire se voit confier la mission de retrouver un nouveau type d’avion furtif, volé par un pilote aux intentions cupides. Dernière collaboration entre Michael Keusch et Steven Seagal, Vol d’enfer est un énième DTV sans intérêt. On commence par une histoire aux relents patriotiques puérils et à peine dissimulé. Les Etats-Unis sont les meilleurs. Les Etats-Unis sont les sauveurs du monde. Vive les Etats-Unis ! Et ce n’est pas cette image finale où flotte vaillamment le drapeau étoilé qui contredira ce constat pour le moins amer. Dans les années 1980, de tel propos auraient, à la rigueur, pu passer, mais nous sommes au 21e siècle et il serait bon que les cinéastes mettent de côté leurs idées politiques et un chauvinisme mal placé pour davantage se concentrer sur la qualité intrinsèque de leur film. Car Vol d’enfer se révèle tout sauf intéressant. Dans une histoire maintes fois vu et revu, les incohérences foisonnent çà et là. Parfois c’est à peine décelable. Parfois, cela se voit comme le nez au milieu de la figure. L’histoire emprunte des éléments de Storm catcher et En territoire ennemi afin d’en tirer profit. Le résultat est plus que pitoyable au vu de l’improbabilité des situations, de l’héroïsme suicidaire des personnages, ainsi qu’aux manques de réactions du camp ennemi. L’on se dit que, finalement, Vol d’enfer est à l’image du précédent film du duo, le catastrophique Attack force. Mis à part L’affaire CIA, ces deux films se sont avérés une véritable fumisterie destiné purement à l’exploitation pour le moins douteuse de quelques idées plagiées sur d’autres métrages. Bref, Vol d’enfer vous emmènera dans un voyage hautement pénible. Mal filmé, mal joué, un navet tout simplement mal fait avec un minimum d’envie (et encore cela reste à prouver). Passez votre chemin ou envolez-vous vers d’autres horizons. Cela vous sera grandement profitable.