Terror hospital

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Portrait de Dante_1984 Dante_1984
I am Legend - 1124 critiques
publié le 09/12/2010 - 10:42
4
 

La terreur est restée à l'accueil

Lors de la fête d’Halloween, une bande d’amis décide de se rendre dans un hôpital abandonné. Rapidement, ils vont se rendre compte que le lieu est peuplé de fantômes des plus exécrables. Premier long-métrage de l’inconnu Anthony Ferrante, Terror hospital introduit son histoire de la manière la plus convenue qui soit. Une jeune femme, une maison déserte et… un coup de téléphone qui rappellera inévitablement Scream, même s’il n’y a aucun rapport entre les deux films. Un procédé qui traduit un certain manque d’imagination pour débuter les hostilités. Malheureusement, se sera loin d’être le seul reproche que l’on pourra lui octroyer. En effet, l’histoire tend à se fourvoyer dans plusieurs directions sans trop savoir où cela mène. La galerie de personnages, sortie tout droit d’un mauvais slasher, exaspère à tous les niveaux. Autant dans la composition de leur rôle que pour l’inexistence de personnalité, les protagonistes s’avèrent en fin de compte une belle brochette de bras cassés gesticulant à tout va pour tenter de se dépêtrer d’une situation, en apparence, désespérée. Aussi, ils rivalisent d’idioties et de stupidités pour trouver l’issue la plus probable. Pathétique ! Malgré cela, pourrions-nous avoir droit à quelques petits frissons ?

Là encore, on demeure stoïque face à une absence totale d’ambiance. On ne dit jamais assez que la bande son contribue majoritairement à la réussite d’un film. A fortiori, elle créée une atmosphère palpable où l’on se prend à s’impliquer dans l’histoire. Or, dans le cas présent, les bruitages, aussi discrets que ces bons vieux fantômes aigris, et la musique, anecdotique au possible et beaucoup trop rare lors des moments de tension, se révèlent dépourvus d’âmes. C’est plat, redondant et terriblement ennuyeux ; tout comme le rythme du film qui finit rapidement par tourner en rond dans cet hôpital pour le moins insalubre. Même l’idée de départ de créé un sentiment de paranoïa par le biais de la possession tombe rapidement à plat. Au lieu d’entretenir le doute, on devine aisément qui est véritablement sous l’emprise du spectre. On finit par se désintéresser du film à tel point que ce qui arrive au protagoniste (en bien comme en mal) nous laisse complètement indifférent. Il demeure des trucages assez bien fichus (les décompositions) qui pourraient ravir les amateurs de gores le temps de deux ou trois séquences. En dehors de cela, il faut reconnaître que Terror hospital n’a rien pour plaire.

Bref, nous avons droit à un sous-produit qui, de par son cadre, pourrait faire songer à Dark floors. Même si ce dernier était loin d’être un modèle du genre, il disposait d’une photographie somptueuse, rattrapant la faiblesse de son scénario. Avec Terror hospital, rien ne se démarque afin de lui trouver quelques excuses. Un film des plus conventionnels qui ne suscite aucune émotion, ni peur, ni dégoût et encore moins une quelconque empathie pour ses protagonistes. Une nuit d’Halloween bien fade.

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