Hitman le Cobra

Au moment où j’écris ces lignes, j’ai toujours du mal à croire à ce que j’ai vu en regardant Hitman  le Cobra ou si vous voulez Le Terroriste. Ou surement encore 158 autres titres tout aussi débiles. Je ne vais pas refaire l’historique de ce nanar maintenant culte (merci Nanarland !). Car je suppose que la plupart des gens, en tout cas les connaisseurs, savent pertinemment à quoi s’attendre avec ce genre de film. Mon problème c’est que je ne sais pas par ou commencer. Comment critiquer le film ? Pour ce qu’il est reviendrais à le hisser sur des hauteurs complètement imméritées. Je ne peux pas lui mettre un 9 sur 10 alors qu’Avatar de James Cameron en vaux pour moi 6. Me comprenez-vous ? Rien mais alors rien n’est bon dans le film de Godfrey Ho. Le scénario ? Il n’existe pas. Ca commence comme un film de guerre à la Chuck Norris, ça se termine au bout d’une demi-heure pour ensuite bifurquer vers une sombre histoire de sénateur corrompu. Aucunes cohérences ne viennent un tant soit peu lier ses différentes histoires. En attendant le pauvre Richard Harrison court dans la jungle. Après quoi ? On ne le saura jamais. D’un autre côté, il est certainement l’homme le plus heureux de cette aventure à force d’être mis à l’écart de cette façon (rires). Me croyez-vous si je vous dis que ce dernier n’entretient aucun rapport, de prés ou de loin, avec le reste des personnages ainsi que leurs actions ? Un film de moins de 85 minutes qui en paraît trois fois plus et qui ne se termine jamais. Il n’est que fusillades au rabais, cris de soldats dont on écrase les doigts de pieds et bruitages plus que douteux. Le doublage est évidemment à mettre en cause dans la responsabilité de cette gigantesque arnaque. Mais en fin de compte il est bien la seule chose qui nous fait sourire. Qui a dit que le ridicule tue ? Les japonais envahissent un pays qu’on ne nomme pas une seule fois et qui contient des noms de villes à consonances sud américaines. Tout compte fait, le ridicule peut tuer. Je pourrais encore continuer des heures mais la grande question à se poser est la suivante : « Qui est le plus con dans cette histoire ? »