Monster Man

Un paquet d'éléments du genre s'y retrouvent, que ce soit le neuneu fils à maman où son pote qui blague sur les filles et le cul en passant par la donzelle qui chauffe juste le protagoniste principal. mais on ne s'ennuie pas, et ça c'est rare dans ce genre d'idées. On se doute de ce qui va se passer mais ce n'est pas un handicap, loin de là au vu des idées qui ont été disséminées dans le film.

Le principe de la course-poursuite sur la route déserte est souvent utilisée mais cette fois on est face à un engin de fou. Bouffé par la rouille, ressemblant à une carcasse blindée montée sur roues maousses, poursuivant inlassablement les protagonistes avec un bruit de moteur faisant penser à un fauve affamé. Je vote pour!

Le final livre son lot de surprises et on y arrive sans même s'en rendre compte car on ne s'est pas embêté une seconde.

Monster Man fait partie de ces films qui attirent par leur côté "non prise de tête". On avance en terrain connu, et certaines exigences comme l'originalité, la profondeur des personnages, l'émotion, sont ici laissées de côté au profit d'un seul commandement : l'efficacité. Qu'en est-il de ce film ? L'histoire de deux pélerins en road trip à travers les dépaysantes contrées rurales de l'Amérique profonde, où ils vont y faire l'agréable rencontre avec une bonnasse blonde, et une moins agréable avec un mystérieux psychopathe au volant d'une sorte de Monster Truck (d'où le titre, vous l'aurez compris). Sûrement un engin destiné aux rodéos sauvages dans ce patelin de bouseux, ou bien à éclater bien proprement les éventuels touristes qui n'auraient que ça à foutre de traîner dans un coin pareil ...

Répliques un brin couillonnes et humour au raz des paquerettes et des coquelicots : on se rend très rapidement compte qu'avec leur belle tête de vainqueur, nos deux lascars ne peuvent qu'attirer la racaille consanguine du coin, prompte à leur faire découvrir la spécialité culinaire du coin, à base de viscères encore fumantes ... Heureusement que le visuel du film réhausse légèrement le niveau, avec des couleurs chaudes donnant à l'ensemble un certain cachet. L'apparition du taré dans son engin boosté aux engrais agricoles est assez fun, et finalement on peut dire que le film assure jusqu'à l'arrivée dans la ferme redneck vers la fin. D'un road trip sympathique, on passe alors au gore guignolesque de mauvais goût, qui conclue de fort mauvaise manière un scénario jusqu'ici simpliste mais finalement plutôt efficace.

Bref, pour résumer, je n'ai pas du tout aimé la fin du film ! ce dernier aurait gagné à limiter la dose sur "l'humour" et le second degré, pour privilégier un réalisme qui aurait favorisé le suspense, ici peu présent. Il n'empêche, malgré ses nombreux défauts, Monster Man n'est pas désagréable à regarder, idéal pour une seconde partie de soirée ou un p'tit délire entre compères autour d'une mousse !