La Secte des Morts Vivants

Avant de finir ce film ... impossible pour moi de le voir en entier d'une seule traite, tant cette histoire insipide et stupide me laissait ébahi et totalement abasourdi de bêtise. Tout d'abord, gros imbécile que je suis, je pensais voir une sorte de "Hammer film" ... là, loupé ! Manque de pot ! C'est du gros Z grec sans aucune subtilité, sans réel humour, sans envolée. Bref, contrairement à un Hammer moyen, on s'emmerde sec ! Pourtant, il y avait du beau monde dans ce casting d'inconnus : Peter Cushing et Donald Pleasance ! Oui, mille fois oui, mais ... Cushing semble s'être égaré dans cette daube pour avoir de quoi payer son futur cercueil (si on l'a payé, bien entendu ...), Pleasance s'emmerde, raconte n'importe quoi, fait n'importe quoi, répète dix fois la même phrase, dix fois la même action ... Bref ! On s'emmerde sec ! (bis repetita placent) ... Le scénario ... quoi, il y avait un scénario à ce broll ? Beuh ! Des gens disparaissent à tour de bras, et tout le monde s'en contre-carre l'oignon ... des grognasses en petites tenues sont tuées plutôt que d'être b*** ... qu'ils sont cons ces morts-vivants ! Un acteur principal grec, laid à faire peur, exécute un full monty "rien que pour vos yeux" (les miens n'ont pas résisté) ... rien ne se démarque de l'ennui pressant et prenant qui plombe ce film du début à la fin ... Retenons en outre une image laide, terne, vieillie prématurément, des scènes sans envergure, des décors cheap à faire pleurer le premier publiciste venu, des intérieurs sans aucune âme ... le sanctuaire est débile, mal fichu, mal décoré, mal éclairé ... bref ... oui, je ne le répéterai pas encore une fois ... venons-en à la musique assourdissante, ennuyeuse, presque dérangeante de ce film qui pousse le lecteur à s'enfuir loin chercher le repos éternel dans la cuisine ... et enfin ... une denrière remarque pour achever de massacrer cette erreur cinématographique : il n'y a aucun mort-vivant dans ce film ... de morts-vivants ... puisqu'il s'agit d'un titre français complètement fantaisiste...

Pleasance et Cushing devaient éprouver quelques difficultés à payer leurs factures pour avoir accepter de participer à cette moussaka pelliculée. Dialogues ineptes (une jeune femme venue rejoindre son compagnon porté disparu n'a qu'une tirade à son actif : "je vais prendre un bain"), un gendarme autochtone quelque peu hâbleur enfonce les mains au plus profond de ses poches, un privé en provenance de New-York se passionne pour la vitesse au détriment de son enquête. Sur les trente premières minutes que j'ai péniblement visionné, tout est à l'avenant. Je ne parle même pas de la réalisation. En comparaison, les films de Charles Band sont des petits miracles de professionnalisme et d'inspiration. Pauvre Docteur Loomis ! Pauvre docteur Frankenstein !