La Mort en Direct

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Portrait de Gory Freddy Gory Freddy
I am Legend - 1952 critiques
publié le 19/08/2013 - 19:51
8
 

Terriblement prémonitoire...

Un excellent film de science-fiction essentiellement dramatique, que j'ai découvert totalement par hasard sur le net la semaine dernière. Je n'avais jusqu'alors aucune idée de son existence. Seulement le pitch, le casting et les critiques le concernant m'ont tellement intrigués que j'ai acheté le DVD direct !

Verdict: Un excellent film !! Très touchant, très intelligent et surtout étonnamment prémonitoire. A l'époque beaucoup le trouvait exagéré, impossible, pourtant maintenant ce n'est quasiment plus un film de science-fiction avec la télé-réalité qui pourri la société depuis 12 ans déjà ('Loft Story' date de 2001), et qui va de plus en plus loin dans le stupide, le voyeurisme et le sordide. La déchéance et la mort d'une personne filmée pour les vautours de la télé et les cons qui la regardent ? Plus beaucoup de temps à attendre à mon avis si personne ne trouve un moyen d'éradiquer ce cancer télévisuel...

Romy Schneider, Harvey Keitel, Harry Dean Stanton et Max Von Sydow sont juste fabuleux, au service d'une histoire qui est plus un hymne à la vie plutôt qu'une dédicace à la mort. Celle-ci sait se renouveler et surprendre même encore maintenant pour quelqu'un qui a bouffé du film depuis 1980 (la sortie de celui-ci). La fin est inéluctable, fatale d'apparence, mais en forme d'ellipse qui fait que l'on peut chacun imaginer le sort réel des personnages.

Malgré tout le film se perd un peu de temps à autres. Il manque de rythme. Le réalisateur veut tellement approfondir la relation entre les deux personnages principaux, et le changement moral qui va en suivre pour celui d'Harvey Keitel, que l'on fini par s'ennuyer par moments. Heureusement l'atmosphère, belle, poétique et contemplative reste suffisamment forte pour que cela nuise peu à l'ensemble.

Un film terriblement prémonitoire jusqu'à l'angoisse, après avoir compris que la société peut maintenant dériver à ce point. Injustement oubliée, une oeuvre majeure à (re)découvrir de toute urgence !!!

Portrait de Dante_1984 Dante_1984
I am Legend - 1124 critiques
publié le 21/11/2009 - 11:59
8
 

La mort est un produit comme un autre

Roddy, caméraman pour une puissante chaîne de télévision, se fait greffer une caméra dans son cerveau. Ainsi, tout ce qu’il voit est enregistrer par des moniteurs. La chaîne va s’en servir pour filmer la lente agonie de Katherine, une jeune femme atteinte d’un mal incurable. Avant l’œuvre visionnaire de Stephen King, l’excellent Running man, David Compton écrivit une nouvelle dénonçant le danger et l’influence des médias sur notre personne. Bertrand Tavernier adapte sa nouvelle avec brio. La télé-réalité n’était pas encore naît, mais certaines personnes ont anticipés sa venue. L’émission du film consiste à filmer en direct une jeune femme mourante afin de captiver le spectateur par son agonie et sa tristesse. Un concept voyeur et malsain auquel les producteurs n’ont aucun scrupule à montrer des moments d’intimité très difficile de Katherine. Une idée dérangeante sur le plan éthique qui n’empêche en rien de battre tous les records de l’audimat. L’audience n’a jamais été aussi forte et se délecte de ses images. On s’interroge alors sur les limites de la télé-réalité. En France, malgré les Star Academy et autres émissions stupides prônant l’idiotie et la suffisance, nous sommes épargnés par les émissions scabreuses et dérangeantes. Par exemple, en Australie, des candidats postulent pour une production de télé-réalité quelconque. Ils ne savent pas s’ils sont retenus, mais les dirigeants ont sélectionné la personne. Quelques jours plus tard, le candidat a un grave accident de voiture. Celui-ci est orchestré par la production et est encadré par des cascadeurs. Lors de son séjour à l’hôpital, la victime apprend qu’elle sera paraplégique pour le restant de sa vie. Bien sûr, il n’en est rien et on lui a administré un puissant anesthésique afin de lui donner l’illusion qu’il est véritablement paralysé. Mais quel genre de personnes pourraient regarder pareil spectacle, me direz-vous ? Vous, moi, n’importe quelle personne quelconque. L’émission a merveilleusement fonctionnée. A quand, une mort en direct ? Je suis certain que les producteurs y songent d’ores et déjà. La mort se vend et très bien. La scène où Katherine négocie sa mort comme un vulgaire produit en est le parfait exemple. Une négociation rondement menée pour la modique somme de 600 000 $. Au-delà du thème principal, le film traite de la peur de la mort. Comment l’aborder et se résigner à l’affronter. Une notion difficile à appréhender, mais inévitable pour chaque être humain. En conclusion, La mort en direct traite d’un sujet d’actualité et dérangeant. Quelles sont les limites de cette société moribonde tentant de faire admettre pareille ignominie ? Le pire, c’est que l’on accepte sans broncher, tels de doux agneaux se dirigeant inexorablement vers l’abattoir. Une déchéance annoncée de longue date.
Portrait de Lebreihz Lebreihz
I am Legend - 2308 critiques
publié le 16/09/2008 - 10:56
8
 

Très touchant

Comment ne pas être boulversé en voyant ce film. l'histoire tout d'abord, dans une socièté du futur, ou l'on a éradiquée toutes les maladies, Catherine apprend qu'elle est atteind d'un mal incurable. Un producteur de Tv très peu scrupuleux va faire en sorte de faire filmer son agonie par Roddy, qui a une caméra implanté dans l'oeil. On assiste là à la prestation d'une immense actrice qui dans les fait mourut 2 plus tard, ce qui renforce le malaise de ce film, et que dire de la scène de l'enfant dans le parc, car il s'agit du fils de Romy Schneider qui mouru accidentellement 1 ans plus tard. Si le contexte du film est une socièté futuriste, hautement fliquée, ce n'est pas le sujet du film, je veux dire par là qu'il ne faut pas s'attendre à une sorte de "Minority report". La réalisation est au contraire incroyablement sobre et plutôt accentué sur le casting. J'ai parlé de Romy Schneider, mais il ya aussi Harvey Keitel, Max Von Sidow... En fait, ce film dénonce les méfait de la télé réalité bien avant l'heure, car trois ans plus tard sortira le plus violent et plus sombre "Prix du Danger".
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