Dhoom

10.0/10
Dhoom

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Portrait de Gory Freddy Gory Freddy
I am Legend - 1952 critiques
publié le 27/01/2014 - 21:43
10
 

Quand le portnawak devient une qualité

Film profondément con et caricatural, qui ferait passer le pire des blockbusters hollywoodiens pour un film d'auteur, il réussit néanmoins la performance d'être hyper divertissant et attachant.

Ce film est rempli de paradoxes: les personnages sont clichés jusqu'à l'improbable, mais la qualité des acteurs parvient à les rendre "vivants". Le scénario est un grand n'importe quoi et enchaîne les illogismes sans complexe, mais on s'en fout carrément tant on s'amuse comme des gamins.

Alors qu'il réunit tous les clichés des films d'actions hyper clippés (en pire: personnages "hyper-beaux" montrés sous tous les angles dans des poses aussi grotesques que travaillées au millimètre, ralentis en-veux-tu-en-voilà, ventilos hors-champs qui font bouger les cheveux "négligemment", cool-attitudes à trois francs poussées jusqu'au traumatisme zygomatiques du télespectateur, et ce souvent dans le plus grand sérieux) et des scénars torchés sur un coin de table passé minuit entre deux tâches de vin, cet OVNI pelliculaire est pourtant mille fois plus attrayant que bon nombre de bouses made in US hyper friquées.

Et alors que le budget de ce film ferait rire les producteurs de n'importe quel épisode des "Fast & Furious", on est juste bluffés par la qualité des effets visuels ! A tel point qu'on se dit que les amerloques doivent quand même foutre pas mal de fric par les fenêtres (je pensais déjà ça envoyant l'incroyable "Krrish", film de super-héros indien (dont la suite est sortie l'année dernière), à la beauté formelle tout simplement étonnante).

Notons que le sidekick comique, du héros est particulièrement bien joué, et devient rapidement, à mes yeux en tout cas, le meilleur personnage du film; même si l'accent est mis sur l'affrontement entre le flic incorruptible et son ennemi "du mauvais côté mais plein de classe", avec concours de bites, pesées de couilles, respect mutuel méga-viril limite porno-gay, avec "tout dans le regard" et "phrases qui tuent", j'en passe et des meilleures...

Comme dans tout film Bollywoodien qui se respecte, on a droit aux morceaux musicaux, superbement chorégraphiés, visuellement magnifiques. La musique est super entraînante comme d'habitude, pour peu que l'on accepte une culture quelque peu différente, même si elle lorgne de plus en plus vers l'international...

Quand on voit ça, on se dit que les bouffeurs de hamburgers ont quand même du mouron à se faire, si le cinéma de Bollywood fait aussi bien visuellement avec 10 fois moins de thune.

Sérieux, si on accepte l'excès totalement assumé dans le superficiel et le démonstratif, des doigts d'honneur magistraux à toute forme de crédibilité, on passe un super moment ! Un passage absolument fabuleux qui résume bien l'esprit du film: le héros qui après avoir pris feu, se relève en train de flamber et s'en branle total, continue de tirer sur "le méchant" sans cligner d'un oeil ni bouger une couille, avec le regard du "mec qui à des burnes tellement classes qu'elles feraient passer Chuck Norris pour une tafiole" (http://www.nanarland.com/Chroniques/dhoom/dhoom040.jpg), tandis qu'un mec à côté se ramène avec un extincteur pour le libérer des flammes (http://www.nanarland.com/Chroniques/dhoom/dhoom042.jpg). N'importe quoi, mais unique tellement c'est bien fait et totalement assumé ! Je serais quand même curieux de savoir à quel degré certains passages sont pris dans leur culture, tant ça a l'air parfois bien premier degré avec une ringardise visuelle hyper travaillée...

Si un p'tit détour par nanarland vous intéresse: http://www.nanarland.com/Chroniques/chronique-dhoom-dhoom.html

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