Wanted : Choisis ton Destin

Timur Bekmanbetov. Le nom qui tue quand on veut conseiller l'un de ses films. Il faut dire que l'accueil méprisant de ses pourtant terribles "Daywatch" et "Nightwatch" m'avait donné l'occasion de défendre à plusieurs reprise ce réalisateur fantasque, accusé bêtement de plagier le cinéma US alors qu'il nous livrait un diptyque original, habité de culture russe, depuis son scénario alambiqué, sa mise en scène inspirée jusqu'à son esthétique craspec très éloigné des formats américains du moment. Las, le mot était passé dans nos médias: les russes n'étaient pas capable de produire un film d'action original, de développer un univers qui leur était propre et Timur Bekmanbetov ne pouvait être qu'un Michael Bay du pauvre. C'est pourquoi je me suis jeté sur l'affreux fourreau métal de l'édition collector, celui criblée de balle en relief... Alors me sont revenues les critiques qui étaient adressées à Bekmanbetov, et je me suis pincé en constatant qu'elles faisait toutes sens à propos de Wanted. Vainement acrobatique, resucée de déjà vu, souvent laid, toujours con, Wanted est une infâme purge gesticulante que n'arrive pas à sauver les rares effets de mise en scène réussis (A l'image de la tension montante de Wesley devant le harcèlement de sa supérieure). Le casting ignoble surligne l'horreur de la chose, avec en tête de gondole le toujours pénible Morgan Freeman, qui ne lésine pas sur ses regards les plus torves, et la creuse Angelina Jolie, qui nous gratifie d'une interprétation tout en pesanteur, à la hauteur de la connerie du sujet. Pire que tout, là où Nightwatch et Daywatch semblaient oeuvrer pour une vision du monde humaniste, accepter la différence des individus dans une structure hiérarchique, Bekmanbetov nous livre une incroyable apologie à la société de consommation sous sa forme la plus vulgaire et la plus narcissique. Son final en forme de leçon de morale culpabilisante finit de soulever le coeur. Au lieu du « spectaculaire blockbuster qui transcende le genre » (dixit la jaquette) nous n'auront donc eut droit qu'à une horrible 306 tunnée par un beauf décomplexé. Un film tellement ringard qu'on en croit pas ses yeux...

Un comptable des plus banales devient tueurs à gages suite à la mort de son père, qui se trouvait en être un. Wanted est avant un film à grand spectacle où l'on en prend plein les yeux. Inutile de chercher du réalisme dans ce film, il n'y en a pas. Toutes les scènes (en particulier les scènes avec les voitures) sont surréalistes. L'action extrême est poussée à son paroxisme. Une très bonne distraction à savourer sans modération.

Rivalités entre tueurs surdimensionnés, voilà un peu la clé de voute de ce film bourré de testosterone et aureolé de la charismatique Angelina Jolie...l'interêt du scenario reside dans les scenes d'action eclatantes mais la fin est navrante de stupidité...

Mouais, bon… J’étais parti sur un GROS à priori concernant ce métrage, mais force m’est de constater qu’on y passe plutôt un agréable moment. Passons sur les acteurs qui encaisse simplement leurs cachets, mais les scènes d’actions abusives sont plutôt rondement menées et font en sorte que l’on ne s’ennuie pas. En comptant les petites touches d’humour en début de film, l’ensemble se laisse regarder. Sympatoche….

C’est avec ni joie ni vraiment réel déplaisir que je suis allé voir ce « Wanted » qui par rapport aux bandes annonces visionnées sur mon petit poste ne me donnait pas trop envie de le voir : préjugé, certes, je le conçois mais j’ai appris par expérience à faire la part des choses. Intéressons-nous à la scène d’introduction : guère réaliste et trop alambiquée (je n’avais encore rien vu par rapport au reste du film qui allait être du même acabit) que pour se mettre en appétit ! Les scénaristes ont dû se montrer satisfaits et se montrer narcissiques à souhait mais … : HE HO les gars, vous saviez que Matrix a déjà été inventé ? Je parle bien sûr de ces pseudos scènes d’actions qui vont combler toutes les carences scénaristiques de ce pot pourri de « Matrix-Nightwatch-Spider-man » ! Car oui, par moments je me suis demandé si les acteurs n’avaient pas été mordu par une araignée radioactive (les scénaristes sûrement) tellement les qualités « athlétiques » dont on les a affublés paraissent démesurées ! J’en veux pour preuve la super-vitesse, la super-vision et la prouesse hors norme de pouvoir influer sur la trajectoire des balles ! Comme vous l’aurez certainement compris, le scénario tient en une page de papier cul recto (le verso avait déjà était utilisé). Par ailleurs j’ai vu beaucoup de choses au cinéma dont les oracles, la fontaine d’eau qui prédit l’avenir et autres diseuses de bonne aventure mais une machine à tisser qui désigne une personne qu’il faut assassiner, là on aura tout vu : une machine à tisser de la connerie oui ! Passons au casting : on se demande vraiment si le trio « Macavoy-Freeman-Jolie » est endetté au point de se sentir obligé d’accepter n’importe quelle chiasse qui sort de pseudos écrivains « Jolie s’est engagée à venir en aide aux nécessiteux du tiers monde donc on peut comprendre mais pour les deux autres … » MacAvoy a tellement de talent (superbe interprétation du gars qui passe du loser à un expert en matraquage de gueule et autres pirouettes motorisées) qu’il serait franchement regrettable qu’il tombe dans ce genre de pompe à fric … en espérant que ça sera sa seule erreur de parcours. Quant à Freeman, ces derniers temps il parait de moins en moins réfléchi dans ses choix : est-ce son chant du cygne ? J’espère bien qu’il me contredira avec « The dark knight ». Les SFX sont très bien réalisés et soignés comme la mise en scène qui jongle assez bien entre les scènes d’actions (certaines scènes dont celle du train nous montre toute la maîtrise du réalisateur) et les moments d’accalmie. Seul ces deux points viennent sauver ce film qui doit bien faire band…. les jeunes puceaux de 15 ans mais moi comme le reste des adultes présents dans la salle n’avons pu nous retenir de soupirer … j’entends encore résonner dans ma tête les « n’importe quoi » des spectateurs. Bref, rien de bien nouveau du côté de Hollywood.