3 from Hell

Difficile de succéder à "Devil's Rejects" qui est le chef-d'oeuvre par excellence de la filmographie de Rob Zombie. Forcément, les attentes étaient hautes du fait de la fin du film précédent où le trio était criblé de balles, la transition devait donc apparaître un minimum crédible pour justifier leur survie. 

Au moins, il y a une tentative d'explication via des images du trio hospitalisé, même si survivre à plus d'une vingtaine balles dans le corps relève de la grosse exagération, les Firefly n'étant pas des surhumains comme Jason ou Michael Myers. 

Un grand regret, c'est la courte apparition de Spaulding qui n'a le droit qu'à un petit caméo express du fait de la mort prématurée du regretté Sid Haig. Dommage de ne plus voir Spaulding à l'affiche car ses apparitions étaient l'un des meilleurs points de la franchise.

Le nouveau membre du trio n'est pas en reste cela dit et apporte de la nouveauté, même si il est une version un peu moins cruel d'Otis. Ses répliques fonctionnent bien et ses échanges avec Otis sont absolument déjantés.

Au niveau de la structure, le film demeure bien trop similaire à son prédécesseur. En effet, le récit suit l'évasion et la cavale du trio qui se livre au passage à des actes de sadisme et de meurtre pour ensuite trouver un refuge, ici au Mexique, pour tomber sur un méchant aussi cruel qu'eux qui les poussent à être les "héros" de fin. Donc, ce film peine à trouver son indépendance et les fans du second opus verront beaucoup trop les parallèles. 

Il y a aussi beaucoup trop de facilités narratives, que ce soit l'évasion d'Otis, le manque de perspicacité du directeur de la prison face à une prise d'otage des siens, ou encore la fuite au Mexique qui n'est jamais montré et qui paraît bien improbable au vu des avis de recherche et de la notoriété du trio. 

De plus, les antagonistes de fin, un gang de tueurs mexicains, peine à être une vraie menace car ils sont rapidement décimés malgré l'avantage du nombre et des armes. Ils sont donc loin d'en imposer autant que le shérif de "Devil's Rejects" qui lui avait vraiment réussi à malmener cette famille à un point extrême. 

Otis et Baby restent le meilleur argument pour voir ce film car ils demeurent fidèles à eux-mêmes, même si Baby en fait parfois trop niveau folie là où Otis est resté le personnage emblématique qu'il était depuis "La maison des mille morts". 

Une conclusion pas mauvaise mais qui demeure tout de même un peu faible en terme de créativité par rapport aux deux autres opus qui avaient chacun leurs propres touches de folie narrative et visuelle.