BIFFF 2025 - Brussels International Fantastic Film Festival
Découvertes internationales, avant-premières et hommages... Geoffrey nous fait partager ses retours de projection.
The Ugly Stepsister (2025)
Synopsis
Elvira doit rivaliser avec sa demi-sœur d'une beauté insensée...
L'Avis de Geoffrey
Frankie Freako (2024)
Synopsis
Après avoir appelé une hotline, Conor Sweeney doit combattre les forces du mal libérées par la ligne téléphonique, dirigées par le gobelin Frankie Freako...
L'Avis de Geoffrey
Steven Kostanski (Psycho Goreman) est de retour avec Frankie Freako, et autant vous dire que ça envoie du paté, du latex et des giclées de slime. Conor, fonctionnaire ultra-plan-plan, se retrouve embarqué dans la pire – ou la meilleure – nuit de sa vie après un coup de fil à une hotline un peu trop perchée. Et ce qui devait être une petite folie se transforme vite en chaos délirant à base de marionnettes déchaînées, de poursuites absurdes et de gags bien sales.
Le film est un pur hommage aux séries B façon Puppet Master, Ghoulies ou encore Critters. Des marionnettes dinguos (mention spéciale à Frankie, évidemment), des effets pratiques à l’ancienne, des péripéties over-the-top, et surtout : une envie sincère de faire plaisir à son public. C’est très con, on ne va pas se mentir, mais aussi très drôle, super rythmé, et étonnamment touchant.
Parce que oui, malgré tout le délire, les persos sont attachants, et ça, dans ce genre de film, ce n’est pas si simple à réussir.
En deux mots, si vous aimez les films qui assument leur débilité avec panache, Frankie Freako est fait pour vous.
Big-up à Steven Kostanski, encore une fois au top de sa forme !
La Mort d'une Licorne - Death of a Unicorn (2025)
Synopsis
Elliot et sa fille adolescente Ridley écrasent accidentellement une licorne. La famille Leopold, propriétaire d'un labo pharmaceutique, ne tarde pas à s'emparer de cette créature magique et leurs scientifiques découvrent que sa chair, son sang et, surtout, sa corne sont dotés de propriétés curatives surnaturelles, que les Leopold cherchent à exploiter...
L'Avis de Geoffrey
Ah ça, il était attendu, ce film d’Alex Scharfman ! Imaginez donc : Jenna Ortega et Paul Rudd face à des licornes enragées. Si ce concept ne suffit pas à vous vendre du rêve, je ne sais pas ce qu’il vous faut, haha ! Mais trêve de plaisanteries, au-delà de son postulat un peu barré, que vaut le film ?
Eh bien, j’ai le plaisir de vous annoncer qu’il est vraiment très sympathique. Le duo père/fille (Ortega et Rudd, donc) fonctionne très bien grâce à l’alchimie des acteurs, et la famille capitaliste avec laquelle ils doivent cohabiter est impeccablement écrite et interprétée par un casting trois étoiles (Will Poulter, Téa Leoni, Richard E. Grant et Anthony Carrigan, tout de même).
Et les licornes, dans tout ça ? Leur traitement est assez réussi, puisque, sans trop vous spoiler, on est loin des animaux féériques que l’on connaît. On pourrait juste leur reprocher quelques effets spéciaux (très) approximatifs, mais globalement, c’est du bon travail.
En deux mots, DEATH OF A UNICORN (ou LA MORT D’UNE LICORNE en Belgique) est un petit plaisir pour les amateurs de cinéma gentiment déviant : drôle, original et porté par des acteurs de talent. À voir.
Dead Talents Society (2024)
Synopsis
Des fantômes s'efforcent de devenir les stars du Net grâce à leurs performances effrayantes parmi les vivants afin de devenir des légendes urbaines...
L'Avis de Geoffrey
Avec DEAD TALENTS SOCIETY, John Hsu (qui nous avait déjà offert le très bon DETENTION) frappe fort et signe un bijou de comédie fantastique à la fois drôle, flippante et mordante, qui pourrait presque apparaître comme une extension taïwanaise du monde des morts de BEETLEJUICE ou le pendant asiatique de FANTÔMES CONTRE FANTÔMES.
Imaginez un monde où les fantômes doivent faire le buzz avec leurs apparitions terrifiantes, cumuler les vues et rester dans les tendances sous peine de disparaître… définitivement. Bienvenue dans l’au-delà 2.0, où le like vaut plus que la paix éternelle.
Derrière son univers déjanté, le film dénonce avec une vraie finesse les dérives de la société du paraître, l’obsession de la réussite et la pression sociale, le tout sans jamais oublier d’être fun, généreux et inventif. Ça fourmille d’idées visuelles, de gags macabres, de critiques bien senties et de moments vraiment touchants.
Les acteurs sont excellents, la réalisation est maîtrisée de bout en bout, et le scénario est brillant dans sa manière de jongler entre humour noir, critique sociale et fantastique grand public.
En somme, Dead Talents Society est un film qui coche toutes les cases de la réussite. Inutile d’en dire plus, vous devez le voir.
After Us, the Flood (2024)
Synopsis
En 2064, la planète est ravagée par un dérèglement climatique extrême. Une invention censée sauver le monde — un réacteur à fusion développé dans les années 2020 — a été mise en place trop tard. Mais le monde a un dernier espoir : envoyer Henrick et Sakari, les créateurs du réacteur, dans le passé pour diffuser leur invention avant que le réchauffement climatique n’atteigne le point de non-retour...
L'Avis de Geoffrey
Parmi les pépites de cette édition 2025 du BIFFF, on retiendra sans conteste AFTER US, THE FLOOD qui s’impose comme un petit chef-d’œuvre de science-fiction venu des froides contrées de Finlande. C’est bien simple, j’ai adoré, à tel point qu’il s’agit probablement de mon coup de cœur du festival (à égalité avec THE UGLY STEPSISTER).
Le point de départ est classique : en 2064, la planète est ravagée par un dérèglement climatique extrême. Une invention censée sauver le monde — un réacteur à fusion développé dans les années 2020 — a été mise en place trop tard. Résultat ? Catastrophe mondiale. Mais le monde a un dernier espoir : envoyer Henrick et Sakari, les créateur sdu réacteur, dans le passé pour diffuser leur invention avant que le réchauffement climatique n’atteigne le point de non-retour. Évidemment, le voyage temporel n’est pas sans risque…
AFTER US, THE FLOOD, ce n’est pas juste un film de SF malin, c’est même bien plus que ça. Le voyage dans le temps n’est qu’un prétexte pour explorer des thématiques profondes : l’écologie, la culpabilité, la responsabilité intergénérationnelle, la relation parent/enfant, la violence domestique… Le tout avec une justesse d’écriture impeccable, sans jamais alourdir le récit.
Les personnages sont touchants et la mise en scène sobre et maîtrisée accompagne à merveille cette histoire où le destin de l’humanité repose sur des questions très intimes : peut-on réparer ce qu’on a brisé, et à quel point nos actes même les plus banals ont-ils des conséquences sur les personnes qui nous entourent ?
AFTER US, THE FLOOD réussit donc à allier la rigueur d’un film de genre avec une vraie réflexion humaine, et ça montre, encore une fois, que la science-fiction européenne a de très beaux jours devant elle quand elle n’essaie pas de copier les blockbusters américains.
Sew Torn (2024)
Synopsis
Une couturière vole par inadvertance une mallette lors d'une transaction de drogue qui tourne mal.Une couturière vole par inadvertance une mallette lors d'une transaction de drogue qui tourne mal...
L'Avis de Geoffrey
Avec Sew Torn, Freddy MacDonald signe un film tout à fait plaisant, mêlant thriller, comédie noire et narration à embranchements multiples, dans un petit village où une simple décision — recoudre ou ne pas recoudre un bouton — peut déclencher un chaos total.
Le film repose sur le principe des possibles : on suit les différentes trajectoires que peut prendre la vie d’une couturière bien tranquille, selon les choix qu’elle fait. Et croyez-moi, ça dérape très vite. Mallette pleine de fric, gangsters nerveux, accident, et surtout… beaucoup trop de sang pour un métier aussi délicat que la couture.
La réalisation est d’une maîtrise bluffante, surtout quand on sait que le réal n’a que 25 ans et qu’il s’agit de son premier long. Le montage est vif, la mise en scène inventive, le scénario ciselé et malin sans jamais tomber dans le gimmick gratuit. Et au cœur de tout ça, Eve Connolly est absolument remarquable, tenant le film avec une intensité et une justesse qui donnent chair à cette mécanique narrative mine de rien assez complexe.
Si vous aimez les récits à tiroirs, les personnages paumés et les conséquences en cascade, foncez : c’est un petit bijou d’inventivité.
Don't Leave The Kids Alone (2025)
Synopsis
Lâchée en dernière minute par sa babysitteuse, Catalina n'a pas d'autre choix que de laisser ses deux enfants seuls à la maison, le temps d'une soirée...
L'Avis de Geoffrey
L’idée de départ avait de quoi intriguer : deux gosses laissés seuls à la maison par leur mère en déplacement professionnel, une soirée pizza-télé qui tourne mal… On s’attend à un cauchemar domestique tendu, mais Don’t Leave the Kids Alone opte pour le slow burn, version très, très slow.
Alors oui, l’ambiance est oppressante, avec notamment ces aboiements incessants en fond sonore qui finissent par taper sur les nerfs autant que créer un vrai malaise, et quelques pics de tension fonctionnent, comme cette scène assez tendue où les enfants se disputent une arbalète. Mais globalement, je n’ai jamais réussi à entrer dans l’histoire.
Du coup, le rythme m’a paru trop languissant, l’attente trop longue, et malgré quelques idées intéressantes, l’ennui a souvent pris le dessus.
Cela dit, impossible de ne pas saluer la fin réussie et particulièrement cruelle qui vient relever un peu l’ensemble. Dommage qu’il faille traverser autant de creux pour y arriver.
Hello Stranger (2024)
Synopsis
Cam est un ermite qui mène sa vie depuis sa maison intelligente. Il communique avec des inconnus sur Hello Stranger, un chat vidéo aléatoire, et rencontre un inconnu masqué qui pirate sa maison pour l’y enfermer. Il doit gagner trois parties de jeux, ou sinon « game over ».
L'Avis de Geoffrey
Hello Stranger n’est pas un film comme les autres. C’est un film interactif, où le public prend les décisions à la place du héros — un certain Cam, piégé dans sa maison intelligente par un inconnu masqué. Trois manches, trois choix cruciaux, et potentiellement… trois façons bien différentes de survivre (ou pas).
Présenté comme un thriller high-tech, le film prend toute sa valeur dans l’expérience collective. La séance au BIFFF a été l’une des plus funs de l’édition 2025 : cris, tentatives de manipulation dans la salle, jeux d’influence, tout le monde s’est prêté au jeu et a bien rigolé. Et c’est clairement là que réside la force de Hello Stranger : dans le public, plus que dans le film lui-même.
Le scénario en soi reste plutôt classique, rien de révolutionnaire, mais bien ficelé et efficace dans son format, façon FMV pour les connaisseurs (oui, toi qui as joué à Phantasmagoria ou Night Trap dans les années 90, je te vois). Les choix sont nombreux, réellement impactants, et les branches du récit peuvent changer du tout au tout. On a pu tester deux fins radicalement opposées, preuve que le système tient la route.
Bref, en solo chez soi, Hello Stranger aurait probablement moins d’impact. Mais en salle, c’est une expérience collective fun, originale et bien pensée. Un vrai bon moment partagé, merci le BIFFF!
Chainsaws Were Singing (2024)
Synopsis
Un tueur maniant une tronçonneuse sème le chaos à travers la campagne estonienne... le tout en chantant.
L'Avis de Geoffrey
OK, on tient peut-être là le plus grand délire du BIFFF 2025 : CHAINSAWS WERE SINGING, un film d’horreur musical estonien, fauché, mal foutu, parfois moche… mais absolument irrésistible.
Imaginez Massacre à la tronçonneuse remixé par les Monty Pythons, avec des chansons sur fond de sang, de tripes et de gags absurdes. Voilà. C’est ça. Et étonnamment, ça fonctionne.
Le film part dans tous les sens — entre les deux auto-stoppeurs paumés, l’héroïne en cavale, un tueur à la tronçonneuse qui fait le plein à la station-service comme si de rien n’était, et les flics encore plus idiots que dans un film de Luc Besson. C’est souvent bancal, Les cadrages sont approximatifs, les zooms intempestifs, le montage est aux fraises, l’image est cradingue, mais cette esthétique à l’arrache donne un aspect presque naturaliste au tout, ce qui rend certaines scènes d’autant plus dérangeantes.
Le film est bourré de bonnes idées, de moments absurdes qui font mouche et, pour couronner le tout, les chansons sont franchement chouettes. Le repas de famille cannibale évoque évidemment Massacre à la tronçonneuse, mais le clin d’œil est bien digéré (sans mauvais jeu de mots). Et puis il y a ce passage avec une secte bukkake, totalement gratuit… et sans doute de trop, même dans un film qui se veut aussi WTF. Personnellement, j’aurais coupé cette péripétie car elle alourdit une œuvre qui pêche un peu par excès de générosité.
Mais allez, cette lettre d’amour aux films d’exploitation bricolés avec rien (sauf une passion évidente) a tout du futur film culte que l’on se refilera entre initiés pendant des années.
CHAINSAWS WERE SINGING n’est sans doute pas pour tout le monde, mais si vous aimez le cinéma qui ose tout, jusqu’au mauvais goût total, alors vous tenez là un petit bijou d’outrance et d’anarchie filmique.
The Surfer (2025)
Synopsis
Un homme revient sur la plage de son enfance pour y surfer avec son fils, mais un gang local les menace...
L'Avis de Geoffrey
Je vais être honnête : j’attendais beaucoup de The Surfer. La bande-annonce me vendait un Cage vénère face à une bande de surfeurs toxiques, le tout dans un décor brûlant façon western des plages. Bref, je m’attendais à un retour du Cage version Les Ailes de l’Enfer, avec une touche de John Wick sous les palmiers.
Sauf que pas du tout.
Au lieu d’un actioner musclé, on a droit à une lente et étrange descente aux enfers, en short sur un parking, avec du sable dans les chaussures et des hallucinations plein la tête. Et quelque part, quand on se rappelle que c’est Lorcan Finnegan, le réal de l’excellent - et bien barré - Vivarium, derrière la caméra, on aurait dû s’en douter.
Alors oui, je suis un peu déçu, mais aussi intrigué. Parce que le film, malgré ce qu’il n’est pas, est très bien foutu : une réalisation léchée, une ambiance étouffante, une plongée dans la folie qui fonctionne à fond. C’est juste que… ce n’est pas ce à quoi je m’attendais. Du coup, sentiment mitigé.
Il faudra sans doute un deuxième visionnage pour bien digérer ce mélange étrange de commentaire social, de trip psychédélique et de western moderne. Mais une chose est sûre : Nicolas Cage est en grande forme. Il livre ici une performance taillée pour lui, oscillant entre vulnérabilité et rage mystique.
Bref, The Surfer, ce n’est pas le film que j’attendais, mais c’est clairement un objet de cinéma intriguant et réussi dans ses intentions.
A Girl with Closed Eyes (2025)
Synopsis
Deux femmes (la principale suspecte et une policière) se retrouvent suite au meurtre d'un auteur de best-sellers...
L'Avis de Geoffrey
Halalala, première déception de cette année avec ce thriller coréen très attendu (le ciné 2 du BIFFF était plein à craquer), mais qui souffre de grosses lacunes scénaristiques et rythmiques, et, de fait, n’a pas tout à fait été à la hauteur des attentes. Pourtant, sur le papier, tout était là : un écrivain célèbre abattu après une séance de dédicaces, une femme qui avoue le meurtre en affirmant que le roman est inspiré de son propre enlèvement, et une policière qu’elle seule accepte de voir…
Visuellement, le film est très réussi. La mise en scène est soignée, la photographie élégante, et la tension est là, par moments. Mais le scénario touffu finit par se tirer une balle dans le pied. L’intrigue devient confuse, certains rebondissements paraissent mal amenés, et le rythme souffre de longueurs qui plombent l’ensemble.
Ce n’est pas un mauvais film, loin de là, mais il manque de clarté et de nerf pour rivaliser avec les poids lourds du genre comme Memories of Murder. On en ressort avec une petite pointe de frustration, comme si A GIRL WITH CLOSED EYES n’avait pas complètement su exploiter son potentiel. Dommage.
Tummy Monster (2024)
Synopsis
Alors qu’il est en train de se morfondre sur sa vie de merde dans son salon de tatouage, Tales reçoit la visite inopinée d’un mystérieux client. En pleine nuit… Et quelle n’est pas sa surprise de constater qu’il s’agit d’une star planétaire du rap, accompagnée de son garde du corps. Flatté, Tales n’hésite pas une seconde à dessiner un crobard sur la peau de l’idole de sa nièce et, une fois...
L'Avis de Geoffrey
Tummy Monster, c’est le genre de thriller psychologique en huis clos qui vous prend par surprise. Au départ, on pense avoir affaire à une scène relativement banale : un tatoueur déprimé, une star du rap qui débarque en pleine nuit, un garde du corps un peu flippant, et le tatouer qui demande un selfie à son célèbre client. Et puis, sans prévenir (enfin, on avait quand même eu quelques indices préalables), le film bascule dans une guerre de nerfs déroutante, tendue, parfois absurde, mais franchement captivante.
Ciaran Lyons nous enferme dans un salon de tatouage et réussit à y créer une tension constante grâce à une réalisation maîtrisée, mais surtout à un jeu d’acteurs irréprochable. Lorn Macdonald et Orlando Norman livrent tous deux des performances habitées, et on finit peu à peu par s’attacher à leurs personnages, malgré la situation improbable et l’ambiance délétère.
Je ne vais pas vous mentir : au bout de 30 minutes, j’étais prêt à lâcher l’affaire. Et puis, sans trop savoir comment, le film m’a eu. Par ses dialogues, ses silences, ses petits basculements de pouvoir. Par cette montée progressive qui questionne notre rapport aux célébrités, à l’image, à la façade sociale que chacun se crée.
Tummy Monster est au final un film tout à fait étonnant, un duel psychologique que je suis très content d’avoir vu au BIFFF, car il est probable que je ne serais pas arrivé au bout en le regardant dans mon salon. C’est ça aussi la magie du BIFFF.
RUB YOUR TUMMY OR I’LL THINK YOU’RE AN ASSHOLE !
California King (2025)
Synopsis
Perry, vendeur de matelas dans une petite ville californienne, veut impressionner la fille de ses rêves. Avec l’aide de son meilleur pote, il décide de simuler un kidnapping pour se faire passer pour un héros. Spoiler : évidemment, rien ne va se passer comme prévu...
L'Avis de Geoffrey
Premier long-métrage d’Eli Stern, California King est une comédie noire aussi drôle que futée, portée par un casting surprenant et une énergie franchement réjouissante.
Le film brille d’abord par ses personnages très bien écrits, mais aussi et surtout par des dialogues aux petits oignons. C’est drôle, rythmé, parfois absurde, mais toujours avec une vraie sincérité derrière. On sent que le réalisateur aime ses personnages, même quand ils sont à côté de la plaque.
Le scénario est malin et bien construit, avec un vrai sens du timing comique et quelques rebondissements bien sentis. Et au-delà des gags, il y a une vraie morale pour Perry, qui va apprendre à grandir à sa manière.
Côté technique, le montage est ultra efficace, et la bande-son funky, ponctuée de bruitages façon cartoon, donne au film un ton unique, un peu décalé, un peu rétro, mais terriblement attachant.
Avec Travis Bennett, Victoria Justice et Joel McHale en pleine forme, California King réussit le pari d’être à la fois loufoque et touchant, et s’impose comme une belle surprise dans le genre de la comédie indépendante.
Drop Game (2025)
Synopsis
Violet, une jeune veuve qui pour son premier rendez-vous depuis des années, se rend dans un restaurant très chic où celui qu’elle doit y retrouver, Henry, est encore plus charmant que séduisant. Mais leur alchimie naissante va vite être gâchée quand Violet se voit harcelée puis terrorisée par une série de messages anonymes sur son téléphone. Contrainte au silence, elle doit suivre les instructions qu’elle reçoit, sous peine que la...
L'Avis de Geoffrey
Christopher Landon, scénariste et réalisateur de plusieurs Paranormal Activity, de Freaky et des Happy Birthdead, nous revient avec un film à concept, cette fois une jeune femme coincée dans un restaurant et forcée de répondre aux demandes d’un criminel sans en avertir son entourage. Un concept déjà vu maintes fois (coucou CARRY-ON), mais toujours casse-gueule, et qui donne lieu ici, au final, à un petit thriller en huis-clos tendu et plutôt bien interprété.
Le script est (un peu) malin, et pour peu qu’on ferme les yeux sur quelques invraisemblances (le piratage informatique de tout et n’importe quoi notamment ; la passivité du « date » de l’héroïne), le film tient plutôt bien ses promesses.
Le décor du restaurant est joli et assez bien exploité, et je dois dire que la réalisation est vraiment pas mal, avec des textes en surimpression et quelques jolis effets de mise en scène.
En résumé, DROP GAME n’est pas le thriller du siècle, ni même celui de l’année, mais constitue malgré tout une bonne petite surprise de la part de Christopher Landon.





































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Avant toute chose, il faut savoir que THE UGLY STEPSISTER, c’est une relecture de CENDRILLON du point de vue de l’une des belles-sœurs. Mais oubliez les paillettes, les souris qui chantent et la citrouille magique : le film d’Émilie Blichfeldt prend le conte de fées à contre-pied, le découpe au scalpel et vous le sert saignant. Ici, pas question de marier l'amour et la magie : tout tourne autour de la cruauté, du paraître et du malaise.
Rebekka, la marâtre ruinée, n’a plus qu’un plan pour sauver les meubles : caser une de ses filles avec le prince. Pas question de laisser cette tâche à la petite Cendrillon. Non, son choix se porte sur Elvira, qu’elle est prête à reconstruire - littéralement - pour la rendre désirable à travers des scènes de chirurgie esthétique bien crades.
Mais The Ugly Stepsister, ce n’est pas juste un choc visuel : c’est aussi un film riche en sous-texte. Il y a une critique acérée des diktats de la beauté, du patriarcat, de la société de façade et de la fanatisation romantique. Elvira fantasme un homme qu’elle ne connaît même pas, simplement parce qu’il incarne un idéal fabriqué à partir de son art (le prince est aussi un poète publié dans cette version).
Techniquement, c’est très bien réalisé, viscéral, glaçant, et porté par d’excellents interprètes excellentes. On ne ressort pas forcément traumatisé de THE UGLY STEPSISTER, mais avec quelque chose de désagréable coincé zu fond de la gorge, et c’est bien le but.