Bianco Apache (1987)

Bianco Apache
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Réalisé par Claudio Fragasso et Bruno Mattei

Bianco Apache 1987

Synopsis

L'Ouest américain, durant la seconde moitié du XIXème siècle.
Un convoi de pèlerins est attaqué par une bande de pillards. Ces derniers massacrent tout le monde à l'exception d'une femme, sauvée in extremis par des Apaches.

Enceinte, elle est ramenée jusqu'à leur camp, où elle meurt en couches. L'enfant survit.
Baptisé Shining Sky, il est élevé par White Bear, le chef de la tribu. « L'Apache Blanc » grandit avec Black Wolf, le fils du chef, et devient son meilleur ami.

Jusqu'au jour où, tous deux amoureux de la même femme, Rising Sun, Shining Sky tue accidentellement Black Wolf.
Il est alors condamné à l'exil...

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Anecdotes

Western

Bruno Mattei et Claudio Fragasso sont surtout connus pour des films tels que "Virus cannibale" (Virus - 1980), "Les Rats de Manhattan" (Rats: Notte di Terrore - 1984), ou "Zombi 3" (en remplaçant au pied levé Lucio Fulci alors malade en cours de tournage, pour une "glorieuse" sortie en 1988), qui ont eu vite fait de cataloguer le duo comme les faiseurs de nanars les plus décomplexés et les plus WTF de tout le cinéma Bis.
Bien que leurs carrières soient parsemées d'œuvres douteuses, quelques unes parviennent néanmoins à sortir du lot, comme ce "Bianco Apache", western nihiliste et pro-Indien, qui se rapproche d’œuvres ayant marqué le genre parmi lesquelles "La Flèche Brisée" (Broken Arrow - 1950), "Soldat Bleu" (Soldier Blue - 1970) ou encore "L'Apache" (Cry for Me, Billy - 1972).
"Bianco Apache" met en vedette Sebastian Harrison (fils de Richard), ici entouré de Lola Forner ("Mister Dynamite" (Lung Hing Foo Dai) avec Jackie Chan en 1986), Cinzia de Ponti ("La Malédiction du Pharaon" (Manhattan Baby) de Lucio Fulci en 1982) et Charles Borromel ("Caligula: La Véritable Histoire" (Caligola: La Storia Mai Raccontata) de Joe D'Amato en 1982).

Le comédien Alberto Farnese est crédité en tant que Albert Farley.
Les comédiennes Ana Burrell et Beni Cardoso ne sont pas créditées au générique.

"Bianco Apache" est un western spaghetti sorti sur les écrans français à l’été 1987, environ deux mois avant "Scalps", qui fut à priori tourné en même temps.
Il s’agit certes d’un spagh’ extrêmement tardif, mais d’autres représentants du western all’italiana ont encore succédé aux deux films de Bruno Mattei et Claudio Fragasso.
Terence Hill a ainsi tenté sa chance en réalisant "Petit Papa Baston" (Botte di Natale) en 1994 (et à nouveau bien plus tard en co-réalisant "Doc West / Doc West 2" en 2009).
Même chose pour Enzo G. Castellari, qui signera en 1995 le très réussi "Jonathan Degli Orsi" (littéralement « Jonathan des Ours ») avec Franco Nero dans le rôle principal.

"Scalps" et "Bianco Apache" partagent de nombreux points communs.
Ce sont deux westerns que l’on pourra classer dans la catégorie des westerns « pro-indiens ».
Ils possèdent quelques acteurs en commun, et commencent et se terminent à peu près de la même façon: on ouvre les hostilités avec une scène de massacre d’un village indien, et le dernier acte sera orchestré sur le mode de la chasse à l’homme / vengeance.
Les deux films font également preuve de la même cruauté, ainsi que d’excès dans la violence qui réjouiront les amateurs de bis et un peu d’avantage reculer les fondus de western.

Cependant, le western est un genre qui « réunit » beaucoup plus qu’il ne divise, et chaque représentant du genre semble posséder son petit cheptel d’aficionados.
Ainsi, si on oublie les avis trop tranchés et les plumes fielleuses de la critique et que l'on se promène un peu sur les forums francophones consacrés au genre western, on constate que les films de Bruno Mattei et Claudio Fragasso y comptent d’ardents défenseurs.

Comme le sous-entend clairement son titre, "Bianco Apache" reprend un thème relativement « cliché » dans l’univers du western: celui du petit « blanc » élevé par les indiens, à la "Little Big Man" (célèbre film d'Arthur Penn de 1970 avec Dustin Hoffman).
L’idée d’un petit gars tiraillé entre plusieurs cultures et ne se sentant jamais tout à fait chez lui est intéressante. Le héros du film est ainsi soumis au rejet de la part son propre peuple (les blancs) et de la part son peuple adoptif (les indiens), ce qui pourra créer chez lui un dilemme quant au « camp » à choisir.
Prenant finalement clairement parti pour la cause indienne, "Bianco Apache" tend à représenter les blancs comme de parfaites ordures. Aucun personnage ne sera épargné, et surtout pas Isabella (Cinzia de Ponti), qui est une des plus "viles salopes" (mean bitch) que le western spaghetti ait porté. Et pourtant, le western en aura vu défiler !

Au-delà de cela, l’intrigue du film restera assez linéaire et, finalement, assez cousue de fil blanc. "Bianco Apache" recycle d’ailleurs pas mal de clichés, mais se laisse pour autant suivre sans jamais provoquer d’ennui.
En effet, les cinéastes insistent, et ce dès les premières séquences du film, sur une certaine cruauté tirant sur le sadisme (un tomahawk en plein visage) qui, si elle s’avère sans finesse, tendra tout de même à accrocher le spectateur dès le départ.
Pas subtil pour deux sous, le film n’en sera que plus efficace dans son dernier acte, volontiers nihiliste, qui met un terme à une intrigue aussi linéaire que douloureusement implacable.

Derrière la caméra, Mattei et Fragasso alternent le pire et le meilleur: certaines scènes d’action s’avèrent extrêmement efficaces, bien découpées et parfaitement cadrées, alors que d’autres sont plus faibles.
A regretter également l’utilisation fréquente de « stockshots animaliers » peut-être moins mal intégrés que dans le cas du délicieusement risible "Virus Cannibale" (1980), mais tout de même peu convaincants avec l’ensemble.
Néanmoins, malgré ces défauts, Mattei et Fragasso parviennent à maintenir Bianco Apache à flot, en utilisant notamment de belle manière les sublimes paysages naturels mis à leur disposition.
Mais au jeu des comparaisons cela dit, on ne peut trouver "Scalps" globalement supérieur, car mieux maîtrisé et sans doute encore plus méchant et sadique.

Pays : Italie Espagne
Durée : 90 mn
Sortie France : 26 Août 1987

Comment voir le film ?

Bianco Apache
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