Anecdotes

Drame/Thriller

Il s’agit de l’adaptation du roman israélien "Une Disparition Inquiétante" (Tik Ne'edar) de Dror Mishani, publié en 2011.

"Fleuve Noir" a été présenté au Festival du Film de Beaune le 6 Avril 2018.

Le quatrième long-métrage du réalisateur Érick Zonca (Cinq, si on compte le téléfilm "Soldat Blanc" de 2014) a davantage fait parler de lui pour ses conditions de tournage.
Alors que Vincent Cassel a remplacé Gérard Depardieu au casting pour le rôle de François Visconti, une hospitalisation de l’acteur trois jours après le début du tournage avait été avancée pour justifier ce départ inattendu.
Cependant, le journaliste Patrick Cohen avait indiqué à l'époque que Gérard Depardieu aurait quitté le tournage de "Fleuve Noir" en raison de l'ambiance délétère qui régnait en plateau, ajoutant que le réalisateur Érick Zonca a une réputation difficile.

Sandrine Kiberlain, pour sa part, a été au bout de l’aventure mais par pur professionnalisme.
C'est une situation suffisamment exceptionnelle pour provoquer un petit raffut médiatique: une actrice refusant de parler dans les médias d'un film qu'elle vient de tourner.
En mars 2018, quatre mois avant la sortie du film, Patrick Cohen reçoit Sandrine Kiberlain dans la matinale d'Europe 1 pour la promotion de "La Belle et la Belle". Lorsque le journaliste évoque le long-métrage ainsi que ses partenaires de jeu, l'interprète de Solange Arnault botte en touche. Ne voulant pas parler du film, elle déclare simplement:
« C'est une expérience que je n'ai pas aimée, donc je ne peux pas trop en parler de ce film. Mais je le dis ouvertement, je n'ai pas de problème avec ça. Oui, c'est ma seule fois. »
Ce à quoi Patrick Cohen répond, dans l'espoir d'obtenir davantage d'informations :
« Érick Zonca est connu pour être un réalisateur assez dur. »
Mais l'actrice n'en dira pas plus !

Interrogé sur le sujet par Le Parisien dans l'après-midi, le cinéaste semble étonné des propos de Sandrine Kiberlain, et ajoute:
« Je ne comprends pas. Pour moi, le tournage s'est bien déroulé. Mais, sur un tournage, il y a toujours des mouvements d’humeur, des désaccords, que ce soit sur l’idée du personnage ou sur une interprétation du moment, même s’ils finissent par se régler. »
Érick Zonca reste assez vague sur les conflits qui ont pu naître sur le plateau mais réfute tout accrochage majeur qui aurait pu justifier l'attitude de Sandrine Kiberlain :
« Moi, je ne suis pas fâché. Je ne sais pas où Sandrine pose sa déception. Ce n'est pas quelque chose qui s'est manifesté sur le tournage. Celui-ci s'est bien terminé. Le dernier jour, on lui a offert des fleurs, comme c'est l'usage. »

Mais au lendemain de son entretien avec la comédienne, Patrick Cohen assure sur le plateau de l'émission télévisée "C à vous" (France 5) que Sandrine Kiberlain n'est pas la seule à ne pas avoir apprécié l'expérience "Fleuve Noir".
Selon lui, Gérard Depardieu aurait quitté le plateau "au bout de six jours" (d'autres sources disent trois) à cause d'une ambiance délétère. Le journaliste précise que "plusieurs témoignages concordent" et poursuit à propos du monstre sacré:
« Ça ne lui est jamais arrivé dans toute sa carrière ».
Il lâche ensuite:
« Je ne crois pas que Zonca doit s'amu­ser à répé­ter deux-trois fois que ça s'est bien déroulé, sinon il va y avoir des détails, il n'aura pas l'air malin. »

Pour reprendre le rôle de François Visconti, Vincent Cassel est donc appelé au dernier moment.
« Vincent Cassel a accepté d’incarner le personnage principal, le commandant Visconti. Il est venu directement du Brésil, il a sauté à pieds joints dans l’histoire et a endossé du jour au lendemain les habits de ce commandant sans aucune préparation préalable », a relaté le réalisateur du multi-récompensé "La Vie Rêvée des Anges" (1998).

L'acteur n'a que très peu de temps pour préparer sa composition. Au micro de Télérama, il explique que lorsqu'il il apprend qu'il participe au film, il réfléchit au costume et à la démarche lourde du policier, qu'il soumet immédiatement à Erick Zonca pendant leur première rencontre pour le long-métrage:
« Je me dis: 'Comment je vais jouer ce truc-là ?' Donc je me dis qu'il va falloir que je m'abîme de manière artificielle en fait. Et je propose ça à Érick Zonca et il me dit : 'Ah mais voilà, c'est super ! On garde comme ça'. Boom, le lendemain, on attaque le tournage. »

Le public français a sanctionné ces errements, puisque moins de 300 000 spectateurs se sont déplacés dans les salles rouges.

Lors de sa sortie en France, le site Allociné recense une moyenne des critiques de presse de 2,6/5, et des critiques de spectateurs à 3/5.
Le film est éreinté par la plupart des grands médias:
Le Monde résume « Fleuve noir accumule les clichés du genre, et Vincent Cassel cabotine jusqu’au grotesque »
Télérama publie une critique Pour/Contre: « De grands acteurs pour un film sur le besoin maladif d’aimer. » / « Rien ne fonctionne dans ce polar glauque. Ni l’intrigue (peu crédible), ni le rythme (apathique), ni le cabotinage (ridicule) de ses stars ».
Les critiques du Masque et la Plume sont d'avis partagés même si certains d'entre eux ont des mots très durs à propos du film : « Il n'y a rien à sauver », « caricature de polar poisseux ».
Le film est entré au répertoire du site spécialisé Nanarland:
https://www.nanarland.com/chroniques/nanars-a-main-armee/crimes-et-delit...

Pourquoi Gérard Depardieu a-t-il laissé sa place à Vincent Cassel après seulement 3 jours de tournage ? :
https://www.telestar.fr/culture/fleuve-noir-pourquoi-gerard-depardieu-a-...