Réalisé par Bernardo Bertolucci
Le Dernier Tango à Paris1972
Quand on voit une histoire d'amour, ce n'est qu'un film. Quand vous la ressentez avec chaque cellule de votre corps, c'est un chef-d'œuvre.

Sous le pont d'un métro aérien, une très jeune femme dépasse un homme mûr à l'allure fatiguée. Elle le retrouve un peu plus tard dans un appartement à louer du 16e arrondissement de Paris, au dessus du pont de Bir-Hakeim et de la station de métro Passy. Ils font l'amour, puis repartent sans savoir leurs noms respectifs car lui ne veut pas le savoir.

Elle, Jeanne, la vingtaine et fille de colonel, va chercher son petit ami cinéaste à la gare. Des caméras enregistrent leurs retrouvailles, car son ami a décidé de filmer son portrait. Lui, Paul quadragénaire et américain, retourne à l'hôtel où sa femme vient de se suicider.

Au hasard de leurs retrouvailles, ils vont s'engager dans une relation intense, houleuse, brève, mais désespérée...

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Le Dernier Tango à Paris
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8/10
Note Horreur.net
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6.9 /10

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Anecdotes

Drame / Romance

Titre américain: "Last Tango in Paris".

Agnès Varda s'est occupée de l'adaptation des dialogues en français.

Le film naît suite à un fantasme du réalisateur Bernardo Bertolucci. Ce dernier a eu comme rêve de rencontrer une femme dans la rue et d'avoir avec elle un rapport sexuel sans connaître son nom.

Le rythme de tournage fut très éprouvant. Le tournage dura douze semaines à raison de 14 heures par jour.

Le film incarne une époque de transition. Pour le réalisateur, la relation entre les deux protagonistes reflète la révolution sexuelle, féministe et des mœurs. En fait, plus globalement, l'histoire est une allégorie du passage d'une époque « classique » à une époque « moderne » voire « post-moderne ». On y voit la construction de la tour Montparnasse au milieu des vestiges du vieux Paris qui semble à bout de souffle. On y sent également l'atmosphère de l'après-mai 1968 et l'imprégnation de la culture pop.

"Mais Le Dernier Tango à Paris" est avant tout un film sur l'incommunicabilité entre les êtres et l'amour impossible. Plus ce dernier semble être fort, moins la communication est possible. Ce film est une peinture désespérée et lucide sur les rapports humains. Une impasse devenant mortifère et/ou criminogène lorsque l'on s'entête à vouloir goûter ce qui n'est pas de ce monde : le bonheur à deux.

Le film fut très critiqué, et même attaqué, lors de sa sortie en salle en 1972. De nombreux pays européens classèrent le film comme X, dont la France qui l'interdit aux moins de 18 ans. Associations familiales et critiques cinématographiques se déchaînèrent contre le film et le qualifièrent de débauche pornographique. En Italie, dont Bertolucci est natif, le film fut tout simplement interdit de diffusion et le réalisateur fut déchu de ses droits civiques.

La scène considérée comme la plus choquante, et donc la plus célèbre, est la scène de sodomie, dans la cuisine, où du beurre sert de lubrifiant. Cette scène a été préparée par Marlon Brando et Bertolucci, à l'insu de Maria Schneider. Bien que l'acte soit simulé, les larmes de Maria Schneider sont bien réelles car elle fut extrêmement choquée.

Des années plus tard, elle déclarera à ce sujet qu'elle assimilait cette scène à un viol et qu'elle n'a jamais pardonné à Bertolucci. «Je me suis sentie violentée. Oui, mes larmes étaient vraies», a-t-elle déclaré à plusieurs reprises. «J’étais jeune, innocente, je ne comprenais pas ce que je faisais. Aujourd’hui, je refuserais. Tout ce tapage autour de moi m’a déboussolée», confiait-elle dix ans plus tard. Elle avouait alors avoir «perdu sept ans de (sa) vie» entre cocaïne, héroïne et dégoût de soi. A repousser des rôles directement inspirés de celui de Jeanne.

Bernardo Bertolucci, lors de la disparition de l'actrice en février 2011, dira qu’il aurait «voulu demander pardon» à Maria Schneider. «Sa mort est arrivée trop tôt. Avant que je ne puisse l’embrasser tendrement, lui dire que je me sentais liée à elle comme au premier jour, et, au moins pour une fois, lui demander pardon», a déclaré le réalisateur à l’agence italienne Ansa.
«Maria m’accusait d’avoir volé sa jeunesse et aujourd’hui seulement je me demande si ce n’était pas en partie vrai. En réalité, elle était trop jeune pour pouvoir soutenir l’impact qu’a eu le succès imprévisible et brutal du film. Marlon s’était réfugié dans sa vie privée impénétrable et tout le poids de la promotion du film est retombé sur Maria et moi», a-t-il ajouté.

Pays : Italie, France
Durée : 136 min

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