Kinjite - Sujets Tabous

On ne change pas une équipe qui gagne, Jack Lee Thompson et Charles Bronson reviennent pour notre plus grand plaisir dans ce thriller survitaminé. Notre bon vieux justicier incarne l’inspecteur Crowe, policier à la brigade des mœurs de Los Angeles. Il se voit confier la disparition d’une jeune japonaise récemment immigré aux Etats-Unis. Quand Charles Bronson est dans les parages, il ne vaut mieux pas être sur son chemin et encore moins sur sa liste noire. Une fois de plus, il va faire le ménage de fond en comble pour nettoyer la vermine purulente de Los Angeles. Son quotidien ? Les affaires sordides où de jeunes filles sont prostituées pour des individus abjects et ignobles. Un sale boulot qui l’accapare et dont le poids commence à s’en faire ressentir lourdement sur ses épaules. Zeller à outrance, il n’hésite à employer ses propres méthodes pour obtenir des résultats et faire cracher les informations qui l’intéresse. Entre temps, il se voit confronté à l’agression de sa fille par un asiatique. Ses préjugés l’emporte alors sur le bon sens. On dénotera une petite pointe de racisme. Toujours est-il qu’il ne rechigne pas lorsqu’il faut retrouver Fumiko, la jeune fille disparue. Celle-ci est tombée dans les rouages d’un réseau pédophile. Des êtres répugnants et méprisables n’hésitant pas à gagner de l’argent sur le dos des enfants. Un véritable trafic de la honte dont la clientèle est apparemment aisée. Le réalisateur nous propose donc un voyage à l’orée de deux cultures aux antipodes. D’un côté, le Japon, où la retenue et la solennité prévalent. De l’autre, Les Etats-Unis et ses occidentaux décomplexés aux manières plus ouvertes. Force est de constater que Jack Lee Thompson et Charles Bronson font des merveilles lorsqu’ils sont réunis. Prenant, intense et parfois émouvant (le funeste destin de Fumiko), Kinjite est un film aux aspects multiples confrontant la justice aux pires déchets humains que l’on puisse trouver. Un excellent thriller de plus au compteur de l’inégalable Charles Bronson.