The Shadow Boxer

Critiques Spectateurs de The Shadow Boxer

10.0
The Shadow Boxer
Ku Ding, élève de maître Yeung depuis 10 ans, se révolte contre les exploitants d'une mine après que ceux-ci aient tué un de ses amis. Après l'assassinat de maître Yeung, Ku Ding apprend le suicide de sa petite amie, violée par les méchants. Laissant ses principes non-violents de coté, notre "tai chi master" décide de se venger…

Vous êtes ici

 Inscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !

Portrait de VonRollingVonRolling
America's Most Wanted - 368 critiques
publié le 05/07/2013 - 15:04
10
 

The NON Fight back philosophy

En regardant The Shadow Boxer, je ne pensais pas faire échos au texte The Fight back philosophy du 14/06/2013. Mais ce film, également recommandé par le Hors-Série Grindhouse de Mad Movies, a un personnage principal dont les principes sont directement opposés à celui de Massacre at Central High. En effet, Ku Ding passe la majeure partie du film à repousser ses envies de vengeance alors que David, beaucoup plus radical, laissait croitre démesurément sa haine.

The Shadow Boxer, produit en 1974 par la Shaw Brothers Company, est une très bonne surprise qui mérite amplement sa place parmi les perles de la Kungfuxploitation. Contrairement à Snake Deadly Act, le ton est plus sérieux, l’histoire est plus équilibrée et le propos plus percutant. Si les combats sont moins « aériens » et moins artistiques, ils gagnent en crédibilité et en punch. Les chorégraphies sont très bonnes et la caméra est toujours très bien placée.

Je sais que je compare un peu l’incomparable, mais tout comme dans le film de Rene Daalder, les héros évoluent dans un univers régi par la violence. Le danger est permanent et croissant. Voilà pourquoi, sous pression, les héros finissent par réagir un peu malgré eux. Et même si les intentions sont plutôt bonnes au départ, quand ça pète, ça pète ! Mais comme je l’expliquais plus haut, Ku Ding, redoutable expert du Tai Chi, sait avant tout garder le contrôle de lui-même, quitte à se prendre des dérouillées monstrueuses. Et jusqu’aux dernières minutes, il va réussir à encaisser beaucoup plus que des coups, fidèle au pacifisme de son art martial.

Bien plus qu’un simple film de combat, The Shadow Boxer décrit une crise sociale et une révolution. On nous montre habillement les rapports de force entre riches et pauvres à travers différentes images comme celles des travailleurs, des bourgeois ou des filles de joies. Il y a même une dimension philosophique que l’on trouve très rarement dans ces film d'exploitation : « l’usage de la violence n’est pas un réconfort. » Ainsi, la vengeance n’est pas glorifiée comme dans d’autres métrages, bien au contraire. On lui préfère la tolérance.

Enfin, rappelons que Chen Wo-fu se serait suicidé pour d’obscures raisons peu de temps après le tournage du film de Hsueh Li Pao. Cela donne une dimension légendaire à ce Shadow Boxer, à la façon d’un Bruce Lee.

Devinez le film par sa tagline :

Quand les poings les plus rapides de l'Est rencontrent la plus grande gueule de l'Ouest !
Score actuel : 0
1 pt par bonne réponse, sinon -1 !