Calvaire

Critiques Spectateurs de Calvaire

7.2
Calvaire

Chanteur itinérant, Marc Stevens vient de terminer une représentation dans une maison de retraites en Belgique. Il doit désormais se rendre dans le sud de la France pour Noël mais, peu après son départ, sa camionnette tombe en panne : il décide alors de passer la nuit dans une auberge isolée. Son propriétaire, Bartel,affable au premier abord, ne s'est en réalité jamais remis du départ de sa femme, Gloria, et il ne va pas tarder à voir en Marc celle qui l'a quitté. Il ne la laissera pas partir une seconde fois.

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Portrait de Punisher84Punisher84
I am Legend - 1390 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
8
 

Belgium en force !

Film dangereux à ne pas mettre devant tout les yeux. C'est aspect est justifié par l efait que le réalisateur a voulut changer le genre, par la folie, le degoutant et l'innomable, toute c'est choses qui s etrouve à deux pas de chez nous. Constat certe mince mais assez puissant pour nous marquer à jamais.
Portrait de LebreihzLebreihz
I am Legend - 2309 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
8
 

Ca faisait un bail........

Que je n'avais pas vu un film aussi déjanté.Voiçi un film très dépouillé , en ce qui concerne la réalisation : une image assez terne, l'absence de musique tout au long du film, et surtout des personnages assez "réelles", de par leur interprétation, c'est à dire pas de superbes filles siliconées, ni d'éphèbes musclés façon "massacre à la tronconneuse 2003". En parlant référence à d'autres films justement, si ce film à de nombreux points communs avec "massacre à la tronconneuse", il manque dans ce film au moins 2 choses, la première d'entre elle est l'absence de malaise et d'ambiance glauque, le film est assez sordide, mais coté ambiance cela aurait pu être mieux, le deuxième point négatif, est l'absence de nervosité dans la réalisation, le film traîne parfois en longueur dans une ambiance assez morne. sinon c'est un film qui est exellent dans le dénouement, dans l'interprétation et dans la psychologie des personnages.
Marc.mlc
I am Legend - 1113 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
8
 

Pas mal!

Calvaire est vraiment un film de malade. Oui je sais c est un peu brusque pour commencer mais bon, dès le début du film on sent qu il y a quelque chose de pas normal par l abscence totale de musique et par les premières scènes pourtant assez sage comparé à ce qui va suivre(le show de Marc Stevens puis l arrivée de la "fan" dans sa loge). Le film commence sur l entrée d un chanteur itinérant assez commun (impeccable Laurent Lucas qui est décidément abonné aux films un peu spéciaux) dans une communauté exclusivement féminine dont il focalise l attention (ou plutot les pulsions). Et donc après ce passage -assez court- chez ce monde féminin -corrompu- qu est ce qu on a?? bah l entrée dans un monde masculin et là c est pas mieux. Un gars qui cherche son chien jour et nuit, un aubergiste, Bartel (Jackie Berroyer surprenant), affaibli par le départ de sa femme et un village de barges. Le film est assez soft au début bien qu un peu bizarre dès le début mais c est rien à coté de ce qui nous attend par la suite : une "danse" complètement folle dans le village seul moment "musical" du film; une scène de repas -hommage à celle de Massacre à la tronçonneuse apparemment- ou la caméra tourne autour de la table montrant tour à tour les 2 fous et la victime en train de péter les plombs. Coté ambiance il y a rien à dire, les jeux sur les ombres sont très réussi et donne une ambiance plutot froide et sombre et les acteurs tous impeccables rajoutent encore à l intéret du film. Le problème à mon avis est comme le dit la chronique le scénario finalement assez creux et on a finalement peu d explications et beaucoup de mystère et c est un peu dommage meme si l ambiance est très réussi. A voir quand meme si vous aimez les ambiances bizarres.
Portrait de CarthCarth
Serial Killer - 710 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
10
 

L'obsédé, le fou et la victime

Pendant plus d'1h20 nous assistons à ce que l'on peut appeler un film malade. Le film est rongé par une bande de vermine que l'on n'apprécierait pas croiser en rentrant un soir alors que tout le monde dort. Du début jusqu'à la fin on ne peut rester que passif devant ce spectacle morbide foutrement bien foutu, rendant mal à l'aise quiconque oserait l'approcher : un malade qui n'assume pas le divorce de sa femme, une bande de chasseurs zoophyles, un fou à la recherche de sa chienne (qu'il troquera par la suite avec un veau), des éléments dérengeants et surtout un peu empruntés ça et là, à mi-chemin entre Maniac, Massacre à la tronçonneuse et Haute tension. Une belle lettre cachetée pour un destinataire qui n'est que le Survival, genre prisé des réalisateurs français et belges contemporains. Calvaire met en scène une brochette d'acteurs hallucinants (Jackie Berroyer entre autre), une ambiance froide presque vomitive et un malaise de tous les instants (la scène de danse dans le bar est démentielle) grâce à l'absence absolue de bande son. Irréprochable.
Portrait de Gore girlGore girl
Graine de psychopathe - 186 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
10
 

Réponse à tomlecat

Le gore ? J'ai jamais dit qu'il y en avait dans ce film ! La fellation d'un veau, bah oui excuse moi mais la scène bien que dans le noir, est bel et bien là, et si elle est suggérée, on arrive à la comprendre, encore faut-il avoir suivi le film. L'histoire d'amour ? oui elle existe, elle est bien présente,et une histoire d'amour ce n'est pas forcément entre un homme et une femme. Ici, elle est dérangeante et déroutante. Dans ce film tout est une question d'atmosphère, ou la tension monte crescendo. Beaucoup d'humour noir, ce film a provoqué chez moi l'effroi. A la fin, j'étais abasourdi à la vision de cette petite bombe. Le scénario est simple certes, mais un scénar bien ficelé n'est pas forcément synonyme de chef d'oeuvre. Ici Du Welz avec une trame simple arrive grâce à sa mise en scène à nous faire découvrir un petit chef d'oeuvre du cinéma.
Portrait de Djude13Djude13
Copycat Killer - 16 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
10
 

D'accord ac Bardamu + mon avis

D'accord avec Bardamu en ce qui concerne Haute Tension : Ou comment gacher en 2 minutes un film jusque là magnifique, en nous refaisant le coup (maintes fois utilisé dans le cinoche de genre) de la schizophrénie comme twist final! En ce qui concerne Calvaire, ce film est une pure réussite. La réussite de ce métrage tiens principalement à son ambiance. Pas de musique punk-rock dans les moments de poursuites, ne vous attendez pas non plus à sursauter des dizaines de fois. A une peur partielle et surprenante, Du Welz a préféré une peur stagnante, une ambiance malsaine, une voile de sadisme planant en permanance, se faisant parfois oublier pour mieux ressortir par la suite. La scène de danse dans le bar ou le repas de Noel sont inquiétantes de par leurs normalités, leurs standardismes et leur parrallèle avec les normes culturelles de notre pays, tels un bal ou un repas de famille calqués sur ceux de n'importe quel citoyen lambda, la touche de folie en plus. Mais la tension est latente, n'attendans qu'un pretexte pour ressurgir. Ce film s'eloigne d'ailleurs des standards du genre. Pas de serial-killer ici, ni de boogeyman, car ce que l'homme doit le plus craindre, c'est de lui même et de son escence perverse qui habite chacun d'entre nous. Les villageois en sont à ce juste titre la métaphore cinématographique, des bêtes avides de sexe, de sang et d'alcools. Et c'est peut être ici qu'apparait le plus la ressemblance avec Delivrance, de John Boorman. L'apologie du film est sans aucun doute son final. Certes le film se fini brusque, mais on ne bouge pas dessuite, toujours sous le choc de la folie visuelle dont on vient d'etre le principal témoin. Le générique de fin se déroule d'ailleurs sans musique, avec pour seul bruitage un vent qui se faufille et s'enfuit à travers les branchages, renforcant le malaise général emmergeant de ce film. 'Fin bref, n'hésitez pas et plonger sans hésiter dans l'horreur cinématographique qu'est ce Calvaire...
Bardamu
Copycat Killer - 16 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00

Réponse à tomlecat

Je voulais te dire, quand tu parles de "chauvinisme français", que ce film est belge, et que son côté absurde qui déroute le spectateur hexagonaux peut certes paraître ridicule pour celui-ci, mais c'est un trait spécifique à la culture belge. Alors pour avant de parler de chauvinisme, regarde la nationalité des films que tu voies... Quand au scénario, on demande pas d'avoir du truffaut pour un survival, et le maître Texas chainsaw nous prouve que c'est avec le plus simple que l'on obtient un film efficace. Du weltz arrive à mettre en parralèle une histoire d'amour malsaine, et rien que pour ça son film mérite toute les louanges. Et pour haute tension, bien que le film est un pur moment du cinéma d'horreur, le scénario y est incohérent, car le twist final brise la structure du film et abime assez gravement ce qui aurait pu être un chef-d'oeuvre.
Portrait de TomlecatTomlecat
Copycat Killer - 67 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
6
 

Réponse à gore girl

L'horreur ? Le gore ? Mais enfin a t-on bien vu le même film ? La fellation d'un veau nous dis-tu ? Excuse-moi mais tu as certainement de meilleurs yeux que moi... Le summun c'est le coup de l'histoire d'amour... alors là tu y vas un peu fort, je crois que tu réinventes les messages de ce film qui se perd dans les méandres de l'absurde. Après tout, c'est aussi le but d'un film, permettre au spectateur de se faire sa propre histoire. J'en conviens, le jeu des acteurs et tout particulièrement de Jackie Berroyer est superbe mais j'ai du mal à croire que personne ne se rende compte du manque de scénario. "Sauvage" certainement, "dément" on a vu mieux dans le genre, "radical" certainement pas. Pour moi tout ça n'est que du déjà-vu mais comme ça touche la france, ça provoque forcément plus d'angouement. (ah! le chauvinisme français ! lol) S'il y a un film qu'il faut voir absolument, c'est "Haute tension" et là, oui là, c'est un sacré coup de maître.
Portrait de TomlecatTomlecat
Copycat Killer - 67 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
6
 

Passable

La présence de rednecks belges dans une ambiance froide et glauque à souhait permet de créer dès le départ un climat propice à l'horreur. Le jeu des acteurs est parfait, les plans cadrés juste ce qu'il faut. Hélas le film s'arrête là et c'est bien dommage... Le scénario est bancal, la fin classique. L'histoire est insuffisamment travaillée et l'horreur a finalement du mal à faire mouche. L'attente est longue puis tout arrive très vite sans trop comprendre le cheminement. La traque se termine en fiasco avec l'apparition soudaine et inopportune d'un nouveau lien dans l'histoire avec la vengeance d'un vieillard au coeur blessé... Que reste t-il au film ? Une explosion de gore, d'horreur, d'angoisse ? C'est une plaisanterie j'espère ? Un drame psychologique certainement, mais rien n'est choquant au point de comparer cela à Irréversible ou autre survival texan qui ont autrement pris le parti d'aller jusqu'au bout de l'horreur et non pas simplement de la suggérer. Si la seule intention de Du Welz était de heurter notre sensibilité de spectateur (dont on peut tout à fait se passer d'ailleurs car jouer crûment avec la morale et tenter de provoquer le dégoût est d'une inanité qui n'a d'égale que le manque de talent et de créativité du réalisateur), qu'il passe son chemin car en tant qu'amateur de films noirs j'avoue que rien n'a su réellement me faire grincer des dents. (la scène de danse dans le bar vous heurte ? Personnellement je la trouve cocasse et sordide...) Alors voilà, reste une atmosphère très bien travaillée avec des acteurs impeccables dans leurs rôles mais le scénario mince comme une feuille de PQ et l'absence d'une volonté jusqu'au-boutiste dans les scènes d'horreur nous fait tout juste passer un moment dans la dimension de l'étrange pour ne nous laisser qu'un vague souvenir d'angoisse en sortant du ciné... A voir pour le jeu de jackie Berroyer, 2/3 scènes par-ci par-là et c'est tout.
Portrait de DPODPO
Newbie - 5 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
10
 

Mon Avis

J'avai en tète une critique pour évoquer tout mon amour pour ce film+que réussi(image et scénario parcqu'un scénar aussi drole et bien fait ne peut pas etre vide!!)mais gore girl a évoqué ce film avec la tendresse et la passion que je lui porte donc je n'ai rien à ajouté sauf que je ne vous conseillerai que trop de jeter un oeil sur son court-métrage"Quand on est amoureux"sorte de CALVAIRE au féminin ou l'on suit LARA,petite femme de 40ans à l'existence morose qui s'offre un strip-teaseur le jour de son anniversaire.Elle le tue et garde son corps précieusement,amoureusement.La suite est sa petite vie(minable,digne d'un docu de STRIP-TEASE)avec son nouvel"amant" ou elle croise son boucher(Jackie Berroyer,exellent dans l'humour pince-sans-rire!)et son assistant à la tete diforme qui tombe amoureux d'elle.Sans oublier une minable tentative d'échangisme entre elle,son cadavre d'amant et un obscur couple composé de la sublime LAURE SINCLAIR et d'un acteur sous-employé chez C.ZIDI.Toute cette histoire pourrait paraitre horriblement triste et malsaine si DU WELZ ne lui insufflait son humour(noir,très noir)durant ces 20mn que dure ce court..trop court!! Fabrice Du Welz est un de ces cinéaste rare,partagé entre l'auteur et l'envie de s'éclater avec le cinoche qu'il aime
Troomy
Copycat Killer - 42 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
8
 

Du bonheur pour les yeux

Ce film correspond à ce que j'aprécie le plus dans le cinéma d'horreur! il a une ambiance toujours gloque et on ne sait jamais de quel côté se mettre!! en plus le casting est excellent les acteurs sont leurs personnages!bon le seul problç=ème c'est que ça donne pas envie de se perdre dans la campagne!!et le film va crescendo, c'est de pire en pire même si à certains moment on se dit que ça peut pas être pire et bien si et on nous le prouve!! ce film est génial!!
Portrait de FulciFulci
Copycat Killer - 53 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00

Pas de chance

Juste pour dire un coup de gueule. Dans ma region le film n'est pas sorti en salle, je ne sais pour quelle raison. On prefere laisser pendant un mois des films comme iznogoud (nulle) ou on prefere mettre des comedie à deux balles (je ne donnerai pas la liste ce serait trop long). Surtout lorsqu'on sait que calvaire a été plebiscite par les critiques. Bon aller c'est pas grave, j'attends qui sorte en dvd cette année (j'espere) et là je reviendrai pour donner une vrai critique, promis
Portrait de Gore girlGore girl
Graine de psychopathe - 186 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
10
 

Mon Avis

Comment décrire Calvaire? Une histoire d'amour tordue, dérangeante,un film comme on en attendait plus certainement, qui ne cherche ni à plaire ni à provoquer. Un film culte en devenir. Un chef-d'oeuvre à coup sûr... En décrivant une histoire d'amour tordue, Fabrice du Welz ne tombe jamais dans le sordide ou le trash et filme sans grande mise en scène le destin brisé d'un chanteur de charme. Tout est dans le doute et le malaise. Les personnages sont pathétiques, parfois drôles mais toujours entre deux eaux. On ne sait quoi en penser, on rit, on s'émeut, on est abasourdi. Calvaire, le premier long métrage de Fabrice du Welz, commence comme une scène de vie ordinaire d'un chanteur ringard itinérant adulé par les petites mamies redevenues des midinettes amoureuses. D'entrée de jeu le cinéaste impose son style avec une séquence où une admiratrice décatie qui, telle une groupie, vient voir Marc Stevens en backstage en espérant une séance de va-et-vient. Devant partir pour rejoindre une autre ville du sud de la France, Stevens prend la route à bord de sa vieille fourgonnette qui rendra l'âme en plein milieu d'un no man's land. Un doux dingue à la recherche de sa chienne perdue, viendra à son secours pour lui indiquer le chemin d'une auberge afin qu'il puisse y passer la nuit. Le Calvaire peut alors commencer. Le tenancier Bartel (admirable Jackie Berroyer) lui propose son hospitalité bien qu'il n'ai reçu personne dans son auberge depuis que sa femme l'a quitté. Petit à petit le malaise s'installe, imperceptible, puis se faisant ressentir de plus en plus violemment. Sans le savoir Stevens est, dans le yeux de Bartel, la réincarnation de sa femme partie faire sa vie ailleurs. Dès lors, l'étau se referme sur lui, le piège à loups Bartel vient se resserrer sur la pauvre victime Stevens. Courtisé et idôlatré au début par ses admiratrices et par l'infirmière de l'hospice ( Brigitte Lahaie) où il interprète ses chansons, il devient victime de l'amour fou d'un homme anéanti, le coeur brisé, l'âme en peine, foudroyé par une séparation. Nous ressentons toute la détresse d'un homme aux abois, perdu dans les méandres de sa psyché brisée. L'interprétation de Berroyer est magistrale, nous faisant passer du rire (une blague nulle) à l'émotion ( il ne sait plus la raconter depuis l'absence de sa femme) ainsi qu' à la peur lorsqu'il se transforme en bourreau. Son jeu d'acteur est sans faille, nous touchant intimement. Lorsqu'il se transforme en tortionnaire c'est pour mieux aimer sa « femme » et pour ne plus qu'elle lui échappe. La scène de la tonte par exemple n'est pas une punition aux yeux de Bartel mais un acte pour conserver sa femme près de lui et ainsi la rendre laide aux yeux des autres hommes. Car on apprendra plus tard que sa femme a été infidèle. Il en est de même pour la crucifixion qui sert a faire expier les péchés de sa femme et ainsi lui faire porter sa croix. Tout le bien que veux Bartel pour sa "femme" ressort en souffrance, aussi bien la sienne que celle de Marc. Le film contient bien sûr des références cinématographiques. De Délivrance de John Boorman en passant par Massacre à la tronçonneuse où une scène est quasi identique à une des séquences les plus cultes du film. Du Welz ne tombe jamais dans le trash vulgaire ou dans l'effusion d'hémoglobine ou encore dans la gratuité, pourtant l'exercice était diffiile. La mise en scène jamais poussive mais au contraire neutre et épurée vient plonger le film dans un véritable survival abominable, glaçant, déstabilisant. Durant tout le film nous sommes dans un conte macabre où règnent des êtres étranges (les villageois), des chimères (les nains que croise Bartel dans la forêt). Un sentiment de malaise nous parcours, atteignant le summum lors d'une scène de fellation avec un veau, ou encore d'un viol ou d'une crucifixion. L'imagerie du film est à la fois terrifiante, réaliste et pleine de détresse affective, du Welz crée un genre de film qui provoque le rire et retourne les tripes en même temps. Un drôle de sentiment nous parcours à la fin de la vision de ce calvaire. Derrière ce film empreint de fantastique et d'horreur, se cache une métaphore, celle d'un mal être lié à une profonde solitude. Des histoires d'amour manquées comblées par une sauvagerie des plus barbares, une autopsie de l'être humain dans une détresse sentimentale monumentale, l'homme qui régresse et est réduit à l'état de bête. Sauvage, dément, radical.

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Deception never looked so sweet
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