Abyss

Quand on entend James Cameron, depuis peu on associe le personnage à "Avatar". Normal, me direz-vous. Mais avant "Avatar", il y eut une ou deux oeuvres qui annonçaient déjà le penchant visuel de Cameron pour l'impressionnant, le coloré.

"Abyss" fait preuve d'une grande originalité. Se déroulant uniquement sous mer, ce huis-clos peut être considéré comme le "Alien" pacifique de Cameron. Ironie du sort, Cameron avait déjà réalisé le remarquable second opus de la saga, et c'était pas tout à fait la même chose.

Donc, je m'égare, "Abyss" est un superbe spectacle visuel, mais non dénué de suspense non plus.

Le casting est impeccable, Ed Harris à ses débuts est excellent et les autres sont géniaux aussi.

Le sous-marin est très bien construit, ou plutôt la station sous-marine. Un peu comme Ridley Scott, Cameron est un excellent styliste, à la différence qu'il préfère une mise en scène plus calme et qui prend son temps. Peut-être un peut trop justement, car le principal défaut du film est sa durée. Certains passages ont beau être passionnants, on a quand même beaucoup de parlotte, découverte d'une autre sorte de vie oblige alors on a droit aux questions habituelles du genre "Qu'est-ce que c'est ?", "Il doit y avoir une explication" ou bien "C'est une blague" et enfin "Ca c'est pas croyable". Mais à part ça, tout va bien.

"Abyss" est une oeuvre passionnante, parfois un peu ambitieuse, mais qui fait passer un beau message sur la tolérance et la peur de l'inconnu.